Archives par mot-clé : propriété intellectuelle

MIGS 2010 – S’intéresser au jeu pour innover

Pour combien de temps encore les industries du numérique chemineront-elles chacune de leur côté ?

Plus pour très longtemps.

Préoccupations d’affaires partagées

Financement, modèles économiques, recrutement, propriété intellectuelle, réseaux de distribution, très grandes entreprises vs. indépendants.

Enjeux technologiques communs

Accélération des changements technologiques, multiples plateformes, virtualisation du développement, expérience utilisateur, mobilité, accessibilité (divertissement pour tous) et l’effet tablette numérique.

La programmation du Salon international du jeu de Montréal 2010 illustre bien la lente tombée des murs qui séparent des secteurs d’activité pourtant issus du même creuset (informatique et électronique).  Voici une sélection de conférences qui devrait intéresser tout veilleur à l’affut des transformations du numérique, quelque soit le secteur d’activité ou, même, l’industrie (comme la musique).

Ma liste :

Virtualisation (cloud computing)

  • Développement de jeux en infonuagique: un nouveau niveau de collaboration
  • Le jeu en infonuagique est le futur proche

Modèles économiques

  • La propriété intellectuelle dans l’industrie des jeux vidéo
  • Le point sur la plateforme et les affaires PlayStation
  • Un bref historique du développement indépendant
  • Les hauts et les bas de la création pour les dispositifs Apple
  • Monétiser votre jeu : solliciter le portefeuille virtuel

Marketing

  • Marketing et RP : les nouvelles règles du jeu
  • Le jeu et le Web social : stratégies de marketing et communications intégrées qui interpellent et habilitent les communautés en ligne

Organisation du travail et ressources humaines

  • Développement collaboratif : développer la bonne entente
  • Investir dans le talent : une approche structurée pour la formation à l’échelle du studio
  • Stratégie visible : des outils afin d’augmenter l’intelligence, la créativité et la collaboration
  • Comment j’ai appris à aimer la sous-traitance

Création et expérience utilisateur

  • Conception pour un public transgénérationnel
  • Les leaderboards peuvent aller se rhabiller : sept meilleures idées pour visualiser des données de joueurs pour le divertissement et des bénéfices
  • Convergence : création et production transmédia.
  • Industries de création : convergence et collaboration dans les jeux et les films

L’homme de la Renaissance

«Renaissance du jeu : histoire de l’art à l’intention des développeurs»

Je ne manquerai pas d’aller entendre cette conférence de John Sharp, historien de l’art et concepteur de jeu, professeur au Savannah College of Art and Design, d’Atlanta.

Donc, pourquoi s’intéresser au jeu ? Pour les mêmes raisons pour lesquelles, il faut s’intéresser aux autres sphères d’activité du numérique: pour explorer de nouveaux territoires, pour multiplier nos apprentissages, nos expériences et nos perspectives de développement, pour accroître notre potentiel d’innovation.

Passages : Modèles économiques du livre numérique

Modèles économiques d’un marché naissant: le livre numérique

Analyse des différentes configurations possibles du marché du livre numérique incluant les marchés émergents (dont le Canada). Étude publiée par le Ministère de la Culture et de la Communication (France)

Effets de la dématérialisation sur les modèles

  • La dématérialisation du livre entraîne la disparition éventuelle de certains acteurs (distributeurs et diffuseurs) et l’apparition de nouveaux acteurs sont les agrégateurs et les opérateurs de téléphonie mobile (plateformes de distribution).
  • Une autre conséquence de la dématérialisation est le déplacement de la valeur: de l’objet à l’accès, du contenu au service.

Marchés émergents : Canada, Québec

Aperçu de différents marchés et de leurs particularités dont ceux du Japon, des États-Unis et du Canada. Spécificité culturelle oblige, le Québec se démarque du reste du pays.

Canada :

Le marché du livre numérique reste très modeste, dans un contexte de marché global stagnant (– 0,8% de 2005 à 2008) sans éditeur tête de proue du numérique ni d’équipementier ayant développé une offre de terminaux spécifiques. Le Canada anglophone se construit en partie dans le sillage des États-Unis avec une offre plus modeste − les leaders sont des acteurs de la distribution de livres imprimés au premier rang desquels l’enseigne Indigo Books & Music, présente avec le libraire américain Borders au capital de Kobo.

Québec :

Dans un marché de taille modeste, les éditeurs, soucieux de se développer sur le segment numérique, ont engagé une politique volontariste et spécifique par l’intermédiaire des organisations professionnelles, l’Association nationale des éditeurs (Anel) et l’Association pour l’exportation du livre canadien (AELC), à l’instar de la politique publique volontariste existant pour le livre imprimé. En juin 2009, la création concertée d’un entrepôt numérique met à disposition des librairies et éditeurs une plate-forme professionnelle unique.

Passages : Télécharger pour combler les lacunes du marché


    Le téléchargement pair-à-pair au Québec – Un premier portrait statistique

    Première enquête de l’Observatoire de la culture et des communications du Québec.

    Des résultats qui renversent certaines idées largement reçues dans l’industrie de la musique au sujet du piratage de contenu.

    Confirmation du fossé générationnel: le PaP est très majoritairement pratiqué par les jeunes. Ce cie explique les chiffres de vente importants qu’obtiennent les produits qui attirent une clientèle plus traditionnelle.

    Contrairement à ce qui est véhiculé par l’industrie de la musique, cette activité a peu d’impact sur le marché. Elle ne peut donc à elle seule être responsable de la chute des ventes chez les majors (aller voir du côté du modèle d’affaires et des nouveaux comportements des consommateurs peut-être ?).

    Le PaP comble les lacunes du marché: l’essentiel des échanges porte sur des titres qui ne sont pas disponibles sur le marché. On peut considérer dans cet ensemble, les enregistrements québécois et internationaux qui ne sont pas soutenus et distribués par les réseaux commerciaux conventionnels.

Passages : Gestion collective: pas de soucis pour les majors


    Patrick Zelnik : La gestion collective n’est pas obligatoire

    Rapport Zelnik : la proposition de gestion de licence collective est, pour ainsi dire, abandonnée. Les grands industriels de la musique n’ont pas à s’inquiéter: leur modèle économique est encore à l’abri des changements de l’ère numérique.

    Le rapport Zelnik fait suite à la création de la HADOPI (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet), en France. Les mesures de répression des infractions à la propriété intellectuelle sont perçue par certains comme une volonté du gouvernement Sarkozi de protéger le modèle d’affaires actuel d’une certaine industrie de la musique.

    La gestion collective aurait permis d’apporter des correctifs aux problématiques qui sont à la source de déséquilibres (accès au marché, modèles économiques des plateformes, répartition des redevances).

    Lire le commentaire de Pichevin Aymeric, professeur et auteur, entre autres, d’un livre sur l’autoproduction de la musique, qui participait au MIDEM de Cannes, à titre d’animateur de groupes de discussion. Son blogue, La valeur de la musique, offre une perspective articulée sur la nouvelle économie de la musique.

Passages : les éditeurs s’emparent des droits numériques


    Jugement Google/La Martinière : Alea jacta est ? « :: S.I.Lex ::

    La fin du droit d’auteur à l’ère numérique, a commenté Narvic, qui a signalé cet excellent billet de Lionel Maurel, sur S.I.Lex.

    Le billet commente le jugement concernant la numérisation d’œuvres littéraires par Google. Selon Lionel Maurel, le jugement est une décision qui conforte les titulaires de droits dans leur conception que rien ne doit changer en matière de gestion des droits d’auteur. Et ceci, même dans un environnement numérique où les usages, les pratiques et les modèles économiques sont irréversiblement modifiés.

    Les droits numériques appartiennent aux éditeurs

    [ce jugement] une pirouette qui en dit très long sur sa conception des rapports entre auteurs et éditeurs et qui me paraît assez inquiétante pour l’avenir :

    “en l’absence de revendication de ou des auteurs, la personne morale qui exploite sous son nom une oeuvre est présumée, à l’égard des tiers contrefacteurs, être titulaire sur cette oeuvre, quelque soit sa nature et de sa qualification, du droit de propriété incorporelle de l’auteur”

    Le poids de la preuve reviendra donc aux auteurs.

    Commentaires qui enrichissent la réflexion

    Il faut lire les commentaires d’Hubert Guillaud (rédacteur en chef d’InternetActu.net et auteur d’un blogue sur l’édition électronique) et de Narvic (ex-journaliste, contributeur à Slate.fr et auteur d’un excellent blogue de veille).

    Ce dernier signale, à juste titre,  qu’on ne fait que déplacer le problème en proposant des mesures de contrôle. Comme l’affirmait Michael Geist, lors des audiences sur la réforme de la loi canadienne sur la protection du droit d’auteur, il faut protéger la création et non les modèles d’affaires mourants.

Passages : TOC: Piracy may boost sales, research suggests | theBookseller.com

    TOC: Piracy may boost sales, research suggests | theBookseller.com

    Dans l’industrie du livre, le piratage a un effet extrêmement positif sur les ventes. Le partage illégal de livres permet à ceux-ci de connaître une plus grande diffusion et de bénéficier de l’effet d’amplification des réseaux (recommandations).

    Résultat d’une étude réalisée sur une période d’un an, par Magellan Media en collaboration avec O’Reilly. L’étude a été présentée dans le cadre de Tools for Changes, une des série de conférences pilotées par O’Reilly, ainsi qu’au salon du livre de Francfort.

    /…/ while non-pirated books (both print and e-books) showed a « trending decline » after an initial sales peak, the sample titles saw a second peak at the onset of piracy. From week 19, which is on average when titles began to be pirated, to week 23, which was the average second peak, sales rose 90%.

    Il semble également que le rapport que les lecteurs ont avec le livre, même en format numérique, est différent de celui que les amateurs de musique ont avec les fichiers MP3.

    Voir aussi le billet précédent où des représentants de  l’industrie du livre font la comparaison entre l’état de leurs affaires et celui de l’industrie de la musique.

Passages : Le livre peut éviter les erreurs de l’industrie musicale | Technologie | Reuters


    Le livre peut éviter les erreurs de l’industrie musicale | Technologie | Reuters

    Commentaires des représentants des industries du livre et de la musique lors du Salon du livre de Francfort sur les similarités et différences des effets ressentis de l’évolution des technologies de l’information et des nouveaux usages du Web.

    L’industrie du livre est mieux préparée pour tirer partie de la révolution numérique que ne l’était l’industrie musicale il y a dix ans, les éditeurs de livres disposant pour vendre et améliorer leurs produits de solutions que leurs homologues n’avaient pas.

    Présentation d’une étude, du cabinet conseil Magellan Media, qui démontre que le piratage ne constitue pas une menace sérieuse pour l’industrie du livre.

    Les résultats montrent que les ventes légales des 21 titres qui ont été piratés ont atteint un pic après le début du piratage – ce qui suggère que pour certaines niches du marché le piratage pourrait être une forme de marketing gratuit.

    « Il y a un monde entre consacrer 15 heures à la lecture d’un livre et un clip musical de 30 secondes. » Une différence de taille qui a son effet sur le partage illégal de contenus.

Christian Marclay et l’avenir du disque

Sérendipité: Christian Marclay et l’actualité

Visite, en famille, de l’expo Christian Marclay, REplay, à la Fondation DHC et série d’articles du Devoir sur la crise de l’industrie du disque. La vidéo Record Players, 1984, souligne la fragilité du support. Le processus de destruction rythmée des disques est, en soi, une création sonore.

Le disque de vinyle, ce support incongru, par sa fragilité et son mode d’utilisation, aux yeux de ma fille de 17 ans qui n’utilise plus que des fichiers mp3.

Série d’articles du Devoir (21 mars 2009) sur la crise de l’industrie de la musique au Québec.

ADISQ – Les rencontres (15 et 16 avril 2009)

On a l’impression que l’industrie de la musique commence enfin à comprendre le changement en marche depuis le début des années 2000 (Napster, Kazaa).

Rencontres québécoises de l’industrie de la musique, le grand rendez-vous annuel des professionnels du monde de l’enregistrement sonore, du spectacle et de la radio, au Québec. Avec la multiplication des services en ligne et des dispositifs de communication sans fil, la musique, toute la musique, est désormais accessible en tout temps, en tout lieu, avec une offre de plus en plus personnalisée aux goûts et préférences de l’utilisateur.

Les solutions proposées par l’industrie pour régler la crise sont principalement de nature juridique et financière (licence globale: facturer les fournisseurs d’accès Internet).

Aucune amorce de réflexion quant au modèle d’affaires, toujours basé sur le support physique. Que fera-t-on lorsque que la virtualisation (cloud computing) aura été massivement adoptée ?

Malgré les très nombreuses études et publications qui font l’analyse des changements qui frappent l’industrie de la musique, celle-ci semble ne s’intéresser qu’aux moyens de protéger ses revenus (ce qui est légitime, tout comme la protection du droit d’auteur). A-t-elle fait cas de ce qui a amené tant d’amateurs de musique à transgresser les lois ?

Ce que les plateformes d’échanges permettent (au delà de la gratuité de la copie):

Communautés d’intérêt (découvrir d’autres musiques avec ceux qui partagent les mêmes goûts que moi, et non me faire pousser un palmarès dicté par des impératifs de marketing ou par la moyenne des ours, soit  l’amalgame des préférences d’individus sans intérêts communs).

La possibilité d’écouter gratuitement un nombre illimité de titres juste pour la découverte. Ne pas regretter ses coups de tête du moment (combien de CD achetés pour une chanson à la mode, rendue kétaine le mois suivant ?).

Sélectionner un titre et ne pas être obligé de prendre tout l’album.

Le plus vaste catalogue d’œuvres (du plus commercial au plus petit bout de la queue de la longue traîne).

Pas de barrières géographiques. Quelque soit votre pays de résidence, le système n’utilisera pas le géopositionnement (adresse IP) pour vous interdire l’accès au contenu. Très utilisé pour la distribution de vidéos, notamment par iTunes, ce système encourage les internautes à se tourner vers les sites de téléchargement illégal alors qu’ils seraient prêts à payer pour une copie de bonne qualité.

Ce que les plateformes d’échanges n’offrent pas:

Des enregistrements de haute qualité (et complets).

Des métadonnées structurées et exactes (interprètes, auteurs, titre, titre alternatif, instruments, historique de publication, et pourquoi pas, les paroles en v.o. et leur traduction).

Réinventer le modèle

L’avenir de l’industrie de la musique passe par la réinvention du modèle d’affaires, qui ne peut plus être basé sur la distribution d’une galette de plastique. Un modèle qui doit faire une place importante au public (il serait temps de s’intéresser à la communautique, pas uniquement à Facebook, mais à l’appropriation des technologies et des médias de communication par les citoyens).

La presse en acte de déni de la révolution appréhendée

…et ce n’est malheureusement pas le seul secteur d’activité à souffrir de ce problème.

Les modèles d’affaires basés sur des technologies et sur des modes de distribution dépassés par le Web (presses, galettes de plastiques, bobines de film) sont forcés au changement par l’adoption, et plus encore, par l’appropriation massive de nouvelles technologies. Les usages évoluent beaucoup plus rapidement que ces industries qui comptent pourtant parmi elles un bon nombre d’utilisateurs des nouvelles technologies.

Question: pourquoi ces industries persistent-elles à nager à contre-courant?

Réponse avancée par Clay Shirky, gourou du numérique dans son très long billet,  Newspapers and Thinking the Unthinkable.

When someone demands to know how we are going to replace newspapers, they are really demanding to be told that we are not living through a revolution. They are demanding to be told that old systems won’t break before new systems are in place. They are demanding to be told that ancient social bargains aren’t in peril, that core institutions will be spared, that new methods of spreading information will improve previous practice rather than upending it. They are demanding to be lied to.

There are fewer and fewer people who can convincingly tell such a lie.

Shriky mentionne que les révolutions technologiques comme celle de l’imprimerie surviennent si rapidement que les industries concernées ont peine à s’adapter. Le processus de changement et de renouvellement des modèles d’affaires requérant beaucoup de temps pour expérimenter de nouvelles voies.

Sa perspective sur la presse (fin possible) et sur le journalisme (Society doesn’t need newspapers. What we need is journalism.) a suscité de très nombreux commentaires.

Musique en ligne – Choruss, modèle proposé par Warner

Nouvelle forme de licence globale pour les universités américaines. Signalement provenant du service de veille d’un gros joueur de l’industrie de la musique. Ce n’est plus de la veille, c’est de la vieille (info).

En mars 2008, Warner a recruté Jim Griffin, gourou des modèles  pour la musique en ligne, pour piloter le projet récemment baptisé Choruss. Amusant, parce Jim Griffin siège au conseil des sages de la Electronic Frontier Foundation, orgnaisation qui a apporté son soutien à certaines individus poursuivis pour téléchargements illégaux par la RIAA.

Choruss, créé et piloté par Warner, est un projet qui réunit également deux autres gros joueurs de l’industrie du disque, EMI et Sony. Universal, le plus virulent des partisans du contrôle et de la punition,  n’a apparamment pas encore compris le modèle.

Jim Griffin a donc présenté aux plus prestigieuses universités (Cornell, Stanford, Coumbia, etc.) Choruss, son concept de licence collective. Il s’agit d’un concept de licence collective offerte, dans un premier temps, aux universités. Des frais mensuels seraient facturés aux étudiants par les université pour une licence globale de téléchargement.

Ce concept a également été présenté sur le site de la EFF: Collective Licensing of Music Files Sharing.

La présentation a été reprise sur quelques blogues. Warner a exprimé ses réserves sur certains blogues, mentionnant qu’il s’agissait du concept de M. Griffin et non d’une proposition du groupe Warner. Fuite contrôlée pour tester les eaux ? Probablement:  les commentaires n’ont pas tardé.

Entre autres critiques, celles de Rick Carnes, président de la Songwriters Guild of America:

The proposed Choruss music service appears to be an idea whose time has passed. While creators work hard to support cooperative business models that respect copyright and economic rights online, Choruss essentially waves a wand of legality over bandwidth-hogging file « sharing » programs without any of the accountability required of legitimate services like iTunes and Hulu.

Choruss seems to plan on extending this plan to ISPs if it is « successful » on college campuses. It is hard to see why any ISP would want to be the collection agent for Choruss when the legitimate music services could easily be wrapped into a broadband or other ISP offering.

While legitimate services offer all of the accounting resources and control necessary to run a successful business, Choruss is lost searching for spare change under the cushions in a house of cards.

Également le blogue New Music Business, qui se fait la voix des producteurs de musique adeptes des nouvelles technologies, pointe une des faiblesses du modèle proposé:

Choruss will/should fail because too many rights holders will not/should not sign on because payments are based on estimates rather than solid usage.