Archives par mot-clé : entreprise

Passages : L’organigramme de l’entreprise 2.0


    The FASTForward Blog » Org Charts in an E2.0 Context ?

    Loin d’être des structures statiques, les organigrammes d’entreprise changent et évoluent au fil des restructurations et fusions qui affectent la vie des organisations. Dans une entreprise 2.0, ceux-ci évolueraient en fonction des connexions entre les individus.

    Une structure qui s’adapterait au gré des projets et des besoins en entreprise. Une hiérarchie qui ne serait pas statique, mais organique; où les liens et connections entre les individus se feraient et déferaient selon les profils, les compétences et les projets collaboratifs. La référence à David Weinberger (Small Pieces Loosely Joined) ne passera pas inaperçue.

    Pourquoi ne pas exploiter ces nouvelles technologies qui permettent de cartographier le capital intellectuel de l’entreprise ?

    /…/ why not let (server based) systems do the delivery of work-orders, run the events, do the transactions and capture the data? Why not have the flows defined with loops and warts and all ready to be refined daily as the organisations learns and grows? Hugh McLeod, Buckets

    Pourquoi ne pas imaginer des structures flexibles et temporaires ?

    /../ what if work meant that at different times and for different projects, you could get *tagged* with different tags for different skills, and *linked* with other relevant of pertinent skill and personality *tags*, and so on ? Then, these new-style indicators (of capability) could be combined with availability / scheduling optimization software, and you’d have the basic format for a new form of organization chart.

    L’organigramme, vecteur de l’autorité et de la communication en entreprise, peut également être un agent de changement vers l’entreprise 2.0.

Deux visions du futur des magazines: audace et immobilisme

Deux visions du futur des magazines :

Wired

Mentionnant une vidéo de Wired Magazine, qui présente sa vision du futur du magazine, Mitch Joel a demandé à ses lecteurs: est-ce cela le futur de l’édition ? (Is this the future of publishing?)

Dans cette vidéo, le directeur de la création, évoque un magazine qui utilise savamment le site web de la publication comme une extension de la marque et comme un enrichissement de l’expérience média.

Une prise de position audacieuse et décidément en dehors du credo habituel des entreprises d’édition menacées par le web. Des idées rafraîchissantes qui démontrent que Wired se prépare à saisir les opportunités offertes par le changement plutôt que de se battre contre celui-ci.

Magazine Premium

Premium est un nouveau magazine que les Éditions Transcontinental destinent aux gens d’affaires. Qu’est ce qui cloche ?

  • Un concept qui ignore la montée en puissance de l’information et de la rétroaction en temps réel ?
  • L’impression que la version numérique ne sera pas différente de la version imprimée ?
  • Un modèle de communication unidirectionnel où la rédaction s’adresse à un lectorat passif ?
  • L’insistance sur les prestigieuses sources d’information et l’aspect luxueux du magazine qui destine celui-ci à finir en évidence sur une crédence, dans le bureau du PDG ou dans la salle d’attente ?

On ne peut que constater le retard de l’industrie de l’édition au Canada, sur celle des États-Unis ou de l’Europe dans l’espace numérique. Constat similaire pour ce qui est de la présence des entreprises et commerces sur le web qui a suscité une lettre ouverte au premier ministre du Québec.

Laquelle de ces deux visions présente le plus d’opportunités pour le futur de l’édition ? Certainement pas celle de Transcontinental. Ce magazine permettra probablement de générer des revenus, à court terme, mais ne constitue pas un positionnement stratégique, à long terme, auprès des consommateurs de l’ère numérique.

Passages : L’entreprise 2.0 pour relever les défis de la gestion de l’information


    The Content Economy by Oscar Berg: Why does Information Management need Enterprise 2.0?

    Pourquoi la gestion de l’information a besoin de l’entreprise 2.0 ?

    La réponse est simple: parce que la gestion de l’information dans une entreprise concerne tous les membres du personnel. Au cours de leurs activités et de leurs interactions dans l’entreprise, ceux-ci produisent et consomment de l’information. Le partage de l’information et le travail collaboratif permettent d’améliorer la qualité de l’information d’une manière beaucoup plus efficace que la seule mise en place de méthodes et procédures.

    Everybody should be able to contribute to improving the quality of the information we produce and consume, and every contribution that brings things in the right direction should count and be recognized, however big or small it is.

    Cette gestion de l’information comprend non seulement les documents et données qui se trouvent éparpillés sur divers supports et systèmes, mais tout le capital intellectuel de l’entreprise: les expertises et expériences de chacun des membres du personnel. Un capital intellectuel qui ne peut être exploité sans conversations et sans le développement de réseaux au sein de l’entreprise.

Passages : Conversation et culture du résultat immédiat


    L’entreprise « conversationnelle » : opportunité ou cul de sac ? | Bloc-Notes de Bertrand Duperrin

    Les conversations, ces pertes de temps pour l’entreprise, sont le terreau des interactions qui sont si essentielles l’innovation. Comment encourager l’adoption de pratiques sociales dans une culture qui valorise les résultats immédiats ?

    Tout comme le social, la conversation ne semble pas à sa place en entreprise:

    • Intuitivement, conversation fait penser à bavardage donc à perte de temps.

    • Dans l’idéologie managériale il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Converser, discuter est donc l’antithèse d’agir.

    Tout en respectant les spécificités et enjeux du contexte organisationnel, Bertrand Duperrin, termine son billet en répondant à la question en titre:

    La conversation est une fantastique opportunité pour aggréger son écosystème, le fidéliser, l’écouter, et s’engager dans une logique de construction de valeur à long terme en faisant émerger ses attentes et construire des réponses avec lui. Appliquée à un groupe dont l’objectif commun est un objectif de production, de “delivery” quantifié et datée elle n’a pas de pertinence et mène à un cul de sac.

    Cette opportunité n’est possible que par un changement radical de la culture du monde des affaires, une culture centrée sur les résultats et qui n’a plus le temps de prendre le temps. Comment alors valoriser les échanges sociaux au sein des organisations ?

Les DRH feront-elles l’entreprise 2.0 ?

La DRH, le parent pauvre des directions d’entreprise, saura-t-elle prendre une part active au développement de l’entreprise 2.0 ?

  • Le web des années 2000 était encore le fief des directions informatiques.
  • Le web 2.0 a mis les technologies participatives entre les mains des directions marketing et communication.
  • Lentement, mais sûrement, les RH investissent les outils sociaux et les approches collaboratives et devraient jouer un rôle central dans l’entreprise 2.0.

L’entreprise 2.0 passera en 2010 par les RH, titre Vincent Berthelot sur le blogue de B-R-ENT. Il remarque un changement d’attitude des RH, pour l’utilisation du 2.0. en entreprise.

L’évènement « Comment le web 2.o révolutionne les RH », organisé par l’APEC (association paritaire française dont l’objectif est de conseiller les entreprises et cadres sur les sujets touchant à l’emploi).

Plusieurs personnalités du web et des affaires animaient des ateliers dont: Jean-François Ruiz, Franck La Pinta, Fred Cavazza, Edwy Plenel (ex directeur de la rédaction du Monde et fondateur de Mediapart.fr).

TechTocTv a assuré la captation et la retransmission des ateliers; captations qui devraient être bientôt disponibles.

Jean-François Ruiz a déjà mis en ligne sur Webdeux.info,  ses impressions de l’évènement et sa présentation.

Entreprise 2.0 : une approche pour chaque culture 1/2

Nina Simon, conceptrice d’expositions pour les musées, a identifié, pour chaque type d’institution, les opportunités et défis que présentent les projets participatifs (où les visiteurs contribuent à la production de contenus) pour leur organisation.

Pourrait-on appliquer cette démarche à l’entreprise 2.0 en regard des différents types de cultures organisationnelle ? Il serait alors intéressant d’identifier, pour chaque culture d’entreprise, les opportunités et défis à l’adoption de pratiques collaboratives.

Nina Simon, Museum 2.0 - How different types of musems approach participation
Nina Simon, Museum 2.0 - How different types of musems approach participation

Son commentaire sur la taille des organisations s’applique aux entreprises:

Petites organisations: plus ouvertes…

Small museums are more likely to be community-oriented and to be comfortable incorporating visitor-generated content without feeling that it disrupts the overall design of the institution.

…mais disposant de peu de moyens.

However, small museums are also less likely to have staff support to maintain and sustain participatory projects over time.

Grandes organisations: plus bureaucratiques…

While large museums are often beleagured by endless committee meetings that can hinder the potential for creative new projects,

…mais avantagées par leurs infrastructures et leurs ressources

when all the dotted lines are signed, the projects tend to affect more visitors than those of small museums, and may be better funded over time.

Le contrôle reste un facteur déterminant:

Frankly, I think small museums win out on this one–ultimately, they are less focused on authoritative image than large museums and more likely to enthusiastically embrace community involvement.

Quel est le type de culture qui prévaut dans votre entreprise ? Celle de l’entrepreneur, des technocrates, de la start up, des bureaucrates ? La relation au pouvoir en dira long sur les défis de l’implantation d’une plateforme participative.

Passages : Entreprise 2.0 : gestion de la connaissance, innovation et productivité

    Entreprise 2.0 : gestion de la connaissance, innovation et productivité

    Présentation dont l’approche se distingue de celles que l’on retrouve de plus en plus sur le Web pour tenter les gestionnaires d’adopter des pratiques qui relèvent d’une culture (réseaux sociaux) souvent étrangère au modèle organisationnel.
    À propos de cette présentation selon son auteur, Cecil Dijoux, sur son blogue Heavy Mental :

    Pour convaincre le management et l’inciter à mettre en oeuvre une stratégie 2.0, ma conviction est qu’il faut dans un premier temps les sensibiliser aux problèmes de la gestion de la connaissance en entreprise aujourd’hui avant de leur montrer en quoi les solutions Entreprises 2.0 sont appropriées.

La mode québécoise a bien besoin du Web

La  Semaine de mode , l’évènement annuel du milieu de la mode à Montréal bat son plein. Et s’il y a un secteur d’activité où les avantages marketing et communication du Web sont sous exploités (méconnus ?), c’est bien celui de la mode. C’est un secteur jeune, créatif et une pépinière de nouvelles entreprises de design (la production étant majoritairement délocalisée, comme ailleurs).

Curieusement, les efforts de commercialisation et de développement de marché de ces petites entreprises semblent bouder le puissant outil de diffusion qu’est le Web social, pourtant beaucoup plus accessible, efficace et rentable qu’un site en Flash. Je passe les désavantages de la réalisation d’un site en Flash, déjà abordés avec éclat par Michelle Blanc, experte en commerce électronique.

C’est plus spécifiquement la quasi absence (ou l’immobilisme), hors les blogues des passionnés(ées) de mode, des créateurs et des entreprises de mode du Québec sur les différentes plateformes de diffusion et de communication Web. La plupart des actions se limitent à l’envoi de courriels très beaux, mais un peu longs à charger et souvent interceptés par les logiciels anti pourriels. Les activités de commercialisation et de relations publiques sont très majoritairement cantonnées aux médias traditionnels. Extrait de l’article du journal Le Devoir:

Dans le milieu de la mode, on parle actuellement d’un petit buzz autour de la Semaine de mode. «La Semaine n’était pas commencée que j’avais déjà donné trois interviews, dont une pour un portrait que fera Fashion TV sur Muse», raconte Christian Chenail, le créateur de la maison de mode québécoise Muse.

Les besoins de l’industrie, exprimés par ses représentants, sont autant de bonnes raisons de mieux connaître et de mettre à profit les leviers du rayonnement Web, du mix média et des réseaux sociaux:

«On agit donc sur deux tableaux: le prestige qu’offrent les défilés, avec les retombées médiatiques qui en découlent, et les retombées économiques par le réseautage et les ententes contractuelles», dit la coprésidente de Sensation mode.

Et ce ne sont pas les objectifs qui manquent:

«On a de grandes ambitions», dit Chantal Durivage, qui explique que si la Semaine de mode de Montréal veut attirer le public, elle est aussi là pour les acheteurs et les médias internationaux. Cette année, 250 acheteurs ont répondu à l’invitation. «On veut vraiment augmenter la visibilité des designers, mais on veut que ça résonne dans le tiroir-caisse.»

La réalité ne suit pas le discours. Dans la liste des participants à la Braderie de mode québécoise qui aura lieu du 22 au 25 octobre prochain, presque toutes les entreprises ont un site web. Cependant, à voir la facture de la majorité des sites, on se demande comment peuvent-elles rentabiliser leur investissement (si toutefois, la fréquentation du site est mesurée) ?

  • Site difficile à trouver avec les moteurs de recherche
  • Pas de détails sur les produits (textiles, matières, couleurs, tailles disponibles)
  • Photos très artistiques, mais ne permettant pas de bien voir le produit
  • Pas de liste de détaillants distribuant les produits (s’il y a des noms, il n’y a pas d’adresse)

Les créateurs craignent-ils de perdre leur image artistique et d’exclusivité en employant des moyens qu’ils jugent trop populaires ou commerciaux ? Ou ne manque-t-il pas un volet important à la formation que reçoivent les étudiants en commercialisation de la mode ?

Apprendre à marcher avant de courir

Si pour vous, la réalisation d’un projet Web débute encore par la phase de développement, il est temps de prendre connaissance du Guide des meilleures pratiques Web, réalisé par Alliance numérique (et efficacement rédigé par Martin Lessard).

Un projet Web ne se limite plus à une réalisation technologique mais demande un ensemble d’expertises diversifiées, peu importe qu’il ait pour futurs utilisateurs des clients, des employés, des fournisseurs ou des investisseurs.

Combien de gestionnaires d’entreprises sont encore aux prises avec le cauchemar d’un projet mal parti, n’ayant pas su comprendre les enjeux et sélectionner les ressources appropriées ?

Plus désolant encore : combien de fournisseurs de services dans le domaine du Web sont-ils en mesure de guider leurs clients dans un contexte qui a beaucoup changé depuis la fin du siècle dernier ? De plus, pour beaucoup de firmes de « développement » (du programmeur travaillant en solo à l’entreprise établie dans la Cité multimédia, à Montréal), la planification stratégique est réduite à sa plus simple expression (esquisse de site fournie avec le devis), faute de disposer des compétences requises dans l’équipe.

Alliance_numerique_Guide_Web

Rendu public tout récemment, ce guide a pour objectif de mieux préparer les entreprises à la conduite de projets Web. Ce sont cependant les fournisseurs de services de réalisation Web qui auraient intérêt à bien intégrer le contenu de ce document, et à s’organiser en conséquence.

La part du coût de réalisation d’un projet Web qui est consacrée à la planification stratégique est encore bien souvent infime, comparativement à celui de la réalisation technique alors que les attentes des entreprises ont évolué. Un des billets de Marc Poulin, Comment tuer son commerce en ligne, est, à ce titre caractéristique du manque de planification et de la disparité entre la valeur de l’investissement dans un projet Web et les résultats espérés.

Avant de se lancer dans le Web 2.0, il faudrait d’abord avoir bien réaliser la phase Web 1.0. Si les fournisseurs de services de réalisation Web ne sont plus en mesure de bien conseiller leurs clients, entre autres, grâce à ce guide qui leur aura ouvert les yeux, ceux-ci pourront toujours se tourner vers d’autres fournisseurs, plus allumés.

Le paradoxe de l’entreprise 2.0

Les caractéristiques culturelles du web social sont-elles essentielles au succès des réseaux sociaux en entreprise ?

De nouveaux titres d’emploi liés au web social en entreprise fleurissent sur le web***. Il est cependant difficile d’ignorer le fossé culturel qui sépare les réseaux sociaux des entreprises.

Structure hiérarchique / Structure organique

Entreprise: structure hiérarchique. Chacun des membres du personnel occupe une position définie à l’avance dans cette structure.

Réseau social: structure organique, reposant sur les relations que les individus établissent entres eux, à leur guise (demande d’ami, création de groupes).

Supérieur désigné / Leader naturel

Entreprise: autorité attribuée à certains employés selon les règles internes d’évaluation et de promotion.

Réseau social: selon leur notoriété (popularité) ou leur autorité (expertise, capital de confiance), les leaders émergent naturellement d’une communauté d’intérêt.

Communication canalisée / Communication multidirectionnelle

Entreprise: la communication est canalisée et, même si les membres du réseau ont la parole, elle revient avant tout aux professionnels la communication, des relations publiques ou du marketing.

Réseau social: les membres initient des conversations multiples et simultanées.

Encadrement / Autonomie

Entreprise: chacun des membres du personnel a des responsabilités, une description de tâches et des objectifs qui sont alignées sur les objectifs de productivité de l’entreprise.

Réseau social: la participation des membres est volontaire et chacun utilise le réseau comme il l’entend et peut même en faire un usage autre que celui suggéré.

Éviter le choc des cultures

Si le web social en entreprise semble paradoxal, il n’est probablement pas utopique. Une entreprise qui ferait les efforts d’adaptation nécessaires à l’implantation et au déploiement de son réseau social aurait plus de chances d’obtenir des résultats.

Sinon, il faudra attendre que la pression soit plus forte (voir billet Les cultures d’entreprise changeront (malgré elles) ).

***Série Nouveaux métiers: gestionnaire de communauté, directeur des réseaux, directeur de l’innovation.