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Passages : 2010 : Année de réconciliation entre musique et internet ? | Web News – Web Marketing


    2010 : Année de réconciliation entre musique et internet ? | Web News – Web Marketing

    Retour sur de nouveaux modèles de distribution: iTunes, Spotify, Deezer, partenariat Google, iLike, Lala. Au delà de la distribution: concerts en ligne sur YouTube, et même sur Facebook.

    Le plus intéressant est la production: exemples de Sellaband et MyMajorCompany.com.

    En conclusion, après une relation initialement conflictuelle entre le web et l’industrie de la musique (Napster) puis une évolution autour d’initiative personnelles des groupes (MySpace) et de la distribution digitale quasi monopolistique (iTunes), le paysage musical sur internet en 2010 s’annonce plus équilibré, avec une utilisation réelle du potentiel très riche de ce média.

    Cette conclusion est probablement trop rose au goût de l’industrie du disque (par cette expression je désigne le modèle traditionnel de production et de diffusion, centré sur une communication unidirectionnelle). À suivre…

L’hypermédiation profite aux intermédiaires

Très intéressante analyse de Frédéric Filloux du modèle d’affaires sur Internet, basé sur la publicité. Son billet, Advertising: real change must happen, examine les statistiques récentes des revenus publicitaires et met en évidence la domination de Google, le maître d’oeuvre d’un système très profitable (search ad, publicité contextuelle, surtout avec AdWords, achat de mots clés à l’encan).

L’hypermédiation: le règne des intermédiaires sur le Web

En 2000, Nicholas Carr avait publié dans Harvard Business Review, un article sous la thématique The Future of Commerce: Hypermediation: Commerce as Clickstream

Transactions over the Web, even very small ones, routinely involve all sorts of intermediaries, not just the familiar wholesalers and retailers, but content providers, affiliate sites, search engines, portals, Internet service providers, software makers, and many other entities that haven’t even been named yet. And it’s these middlemen that are positioned to capture most of the profits./…/

/…/the emerging economic structure of e-commerce: the profits lie in intermediate transactions, not in the final sale of a good.

Pour Carr, il était alors évident que deux types d’intermédiaires se partageraient la plus grosse part des revenus publicitaires sur le Web:

  • Les sites de contenu spécialisé qui occupent une niche (effet longue traîne).
  • Les entreprises dites, d’infrastructure comme les moteurs de recherche, serveurs publicitaires et réseaux d’affiliation, pour qui l’échelle et, surtout, l’innovation technologique jouent un rôle primordial.

The Web didn’t kill mediators. It made them stronger.

Pour Carr, en 2009, c’est l’hypermédiation qui est une menace pour les producteurs de contenu, plus spécifiquement, les éditeurs de journaux et de magazine. L’offre médiatique dépasse la demande.Il faut donc réduire la production, sinon les producteurs eux-mêmes.

Le coupable est, entre autres, la syndication de contenu. Celle-ci ne devrait pas être autorisée ailleurs que sur papier.

/…/it requires news organizations to begin to impose controls on their content. By that, I don’t mean preventing bloggers from posting fair-use snippets of articles. I mean curbing the rampant syndication, authorized or not, of full-text articles. Syndication makes sense when articles remain on the paper they were printed on. It doesn’t make sense when articles float freely across the global web. (Take note, AP.)

Google profite de l’hypermédiation

Frédéric Filloux, soulève le déséquilibre marqué des parts de bénéfices entre Google et ses partenaires (sites de contenus, médias).

But this strong performance comes with declining prices and a growing imbalance in Google’s favor, at the expense of its partners (i.e. media sites)./…/ You get it: media are getting less and less advertising dollars and euros from Google.

As many say, perhaps without realizing it, without intent, see the company’s Don’t Be Evil motto, Google is killing the golden goose as it preserves its fat (38%) operating margin. For many websites, especially small ones, working with The search engine becomes less attractive.

Ceci ajouté à cela:

Ce qui laisse entrevoir de possibles changements des modèles d’affaires.

Lobbying intense des médias auprès de Google

Extraits de Media Giants Want to Top Google Results. Publié dans Advertising Age, 23 mars 2009.

En novembre 2008, lors de la dernière rencontre, sur invitation seulement, des membres du Publishers Advisory Council de Google, les géants des médias se sont fait plus pressants :

« You should not have a system, » one content executive said, « where those who are essentially parasites off the true producers of content benefit disproportionately. »

Ils en ont contre les critères des algorithmes de Google, dont le fameux PageRank qui repose entre autres sur le nombre de liens que reçoit une page. Les médias réalisent enfin combien les principes d’optimisation de contenu et la connaissance pratique des usages des réseaux sociaux sont importants. En ces temps difficiles où les annonceurs en veulent réellement pour leur argent, apparaître dans la troisième page de résultats sur Google est devenu alarmant.

Nouvelle charge des médias en janvier dernier :

/…/ Martin Nisenholtz, New York Times Co. senior VP-digital operations, got up at the annual Online Publishers Association summit in Florida, an event closed to the press, to blast both the algorithm and the results presentation on the screen.

Mais c’est le 30 avril, à la prochaine rencontre privée du Publishers Advisory Council, de Google que les grands éditeurs prévoient agir de concert pour obtenir une réponse à leur demande (et un engagement clair):

They’re also beginning to cast around for new leverage. Publishers on both sides of the Atlantic are increasingly adopting the Automated Content Access Protocol, which intends to tell search engines what they can use and how. It’s focused on copyright, but widespread adoption might give publishers new clout with Google.

Voir commentaire critique d’Ars Technica, A Skeptical Look at The Automated Content Access Protocol, sur le procédé.

Les grands médias ne profitent-ils pas eux aussi des efforts des autres joueurs (blogueurs, nouveaux médias, communautés) plus audacieux qu’eux sur le web?

Marché du livre – Google Books

Dans son récent rapport sur l’édition numérique, Bruno  Patino avait relevé la possible entrée des fournisseurs d’accès, surout les géants des télécommunications, dans la chaîne de l’édition à titre de distributeurs.

Sous ce même angle, il est intéressant de suivre l’accord que Google a conclu avec des éditeurs américains à la suite des poursuites engagées par la guilde des auteurs et l’association des éditeurs en regard du projet Google Books.

Olivier Ertzschied commente cette entente (Le marché du livre comme algorithme): « la candeur avec laquelle les éditeurs ont de facto délégué à Google la capacité de faire du marché du livre, « son » marché du livre. »

A Guide for the Perplexed: Libraries and the Google Library Project Settlement, document conjoint American Library Association et Association of Research Libraries donne le point de vue des bibliothèques.

Commentaire de Lawrence Lessig (professeur de droit et spécialiste des technologies de l’information, un Michael Geist américain) sur l’accord, On Google Book Search Agreement. Celui-ci relève la création d’un registre, administré par une organisation sans but lucratif et composée de représentants des auteurs et des éditeurs, assurerait le versement des redevances.

Des organisations ayant des missions similaires existent au Canada :

Économie de l’accès – Outil de recherche et services publicitaires

Instructive entrevue d’un des grands maîtres de l’algorithmie, dans Popular Mechanics: 20 (rare) questions for Google search guru Udi Manber.

Pertinence de cette question à propos de la séparation entre les objectifs d’amélioration des fonctions de recherche et de revenus publicitaires..

You have nothing to do with the advertising side, but is there a sort of « church and state » separation between the advertising side and what you do?
Yes, I told you we launched our 450 improvements. When we decide to launch something, we have a weekly meeting where all those things come together and we look at all the evaluations and we make decisions-revenues and any effects on ads do not come into those meetings. We don’t even know what the effects are. We make the decisions solely based on how good it is for search, how good it is for users. The ads are on a different part of the page, and the ad people, I assume, do the same kind of thing and try to improve the ads.

L’algorithme de recherche aurait été modifié pas moins de 450 fois au cours de l’année dernière…

Google, la plus grosse entreprise de marketing ?

Une leçon de stratégie web, par Google: donnez-leur des applications gratuites et ils vous donneront ce qui a le plus de valeur sur le web: les données et le trafic.

Après avoir acquis Double-click, Google lance son service de gestion publicitaire gratuit, Ad Manager (DART googlelisé) .

Commentaire de Jeff Jarvis: Google est beaucoup plus gros qu’il n’y paraît.

Un aperçu du service. La version beta n’est offerte que sur invitation ou soumission de candidature.