Archives par mot-clé : données

« Control slips away » : Attention, changement en cours

Technologies de l’information – Prédictions de Gartner pour 2012 et plus

Ingénieurs - Publicité IBM 1950-1960

Contrôle ou collaboration ?

Ce n’est pas encore la fin des nombreux enjeux de gouvernance de projet entre la direction des TI et les directions des autres unités d’affaires qui ralentissent, et quelquefois émoussent la portée stratégique d’un projet. Quand retrouvera-t-on dans toutes les directions et centres décisionnels des entreprises des gestionnaires qui comprennent les technologies qu’ils utilisent et qui sont perméables à la culture Web ?

On parle beaucoup d’entreprise 2.0 et de changement organisationnel, mais le plus grand changement à venir est celui où la technologie est un outil permettant d’atteindre des objectifs d’affaires et non la finalité d’un projet.

Next generation digital enterprises are being driven by a new wave of business managers and individual employees who no longer need technology to be contextualized for them by an IT department.

These people are demanding control over the IT expenditure required to evolve the organization within the confines of their roles and responsibilities.CIOs will see some of their current budget simply reallocated to other areas of the business. In other cases, IT projects will be redefined as business projects with line-of-business managers in control.

Big data : l’enjeu de la valorisation des données

Les organisations produisent et collectent un volume croissant d’information, mais ne sont toujours pas en mesure d’exploiter efficacement et en temps réel ce que l’on considère à présent comme un actif de premier niveau.

Combien d’entreprises exploitent intelligemment leurs données « analytiques web », issues de leur environnement de mesure en relation avec les données de leurs autres systèmes d’information (ex.: CRM (clients), ERP (ressources) ) ?

Collecting and analyzing the data is not enough — it must be presented in a timely fashion so that decisions are made as a direct consequence that have a material impact on the productivity, profitability or efficiency of the organization. Most organizations are ill prepared to address both the technical and management challenges posed by big data; as a direct result, few will be able to effectively exploit this trend for competitive advantage.

Risques et coûts cachés de la délocalisation

Intéressante perspective pour l’industrie des services de développement informatique, au Canada : des services plutôt attractifs pour le marché états-unien (salaires moins élevés qu’aux États-Unis, proximité physique et culturelle, environnement normatif).

Échange de regards entendus avec ceux qui ont travaillé sur des projets en partie réalisés en sous-traitance avec des programmeurs à l’autre bout de la planète.

By 2014, 20 percent of Asia-sourced finished goods and assemblies consumed in the U.S. will shift to the Americas.

Political, environmental, economic and supply chain risks are causing many companies serving the U.S. market to shift sources of supply from Asia to the Americas, including Latin America, Canada and the U.S.

Escalating oil prices globally and rising wages in many offshore markets, plus the hidden costs associated with offshore outsourcing, erode the cost savings that didn’t account for critical supply chain factors, such as inventory carrying costs, lead times, demand variability and product quality.

Les TI ne sont qu’un outil… qu’il faut avoir utiliser

« Control slips away » : le sous-titre du rapport de Gartner communique l’importance des enjeux liés à l’apprentissage et à l’usage des technologies de l’information pour la conduite de projets, l’adaptation de modèles d’affaires et, surtout, pour dans le contexte d’une économie numérique.

 

Le livre: pirates et conquérants – Bookcamp Montréal 2011

Celui qui pille avec un petit vaisseau se nomme pirate ;
celui qui pille avec un grand navire s’appelle conquérant.
Proverbe grec.

Isaac le pirate, Christophe Blain - Bande dessinée

Il y a un an, lors du précédent évènement, l’émotion était perceptible pendant les discussions. On la sentait moins, cette année, cette inquiétude face au renversement des modèles établis. Était-ce en raison d’une certaine acceptation (résignation) ou plus simplement parce que les principaux tenants du statu quo n’y étaient pas ?

Aux abonnés absents

Absence remarquée des représentants des organisations suivantes:

  • Grands groupes d’édition, apparemment tous partis au Saguenay (Salon du livre).
  • Chaînes de librairies.

 Bibliothécaires = médiateurs ou passeurs

Les bibliothécaires toujours aussi présents et intéressés. Dommage qu’on ne leur donne pas suffisamment de place (peut-être devraient-ils/elles la prendre).

À l’opposé du cerbère de la bibliothèque du roman d’Umberto Ecco,  les bibliothécaires d’aujourd’hui sont les médiateurs de l’écosystème de l’édition (garants de l’accès aux livres, experts des catalogues et métadonnées, vigies de l’évolution du système).

Verrous numériques

Les bibliothèques publiques et académiques semblent être le dernier Klondike de certains groupe d’édition. L’usage des DRM constitue un enjeu important pour l’accès à la culture et aux connaissances et les bibliothécaires n’ont (jusqu’à présent) pas d’autre choix que de faire avec.

En réduisant considérablement l’accès, cette technologie nuit aux consommateurs, aux éditeurs et aux créateurs en étouffant le marché. À qui profitent les DRM alors ? Aux entreprises de logiciels.

Les liseuses sur les tablettes ?

Alexandre Enkerli a remarqué qu’on a peu parlé des liseuses, alors qu’Amazon vient tout juste de lancer son Kindle Fire.

Et les auteurs dans tout ça ?

Bruno Boutot, communicateur-journaliste-vrai-spécialiste-des-communautés a énoncé la plus belle opportunité pour les auteurs. Je l’ai condensée en moins de 140 caractères:

La communauté autour de l’auteur et non du livre. L’auteur passe au numérique pour être le gestionnaire de sa communauté.

Moments de poésie

Au cours des éternelles discussions sur le piratage, réminiscences d’Aragon et Vialatte.

@karlpro les auteurs, les poètes sont les plus grands pirates. Ils volent à chaque coin de rue, les baisers, les colères, les émotions. #bcmtl

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@joplam #bcmtl Les pirates sont aussi des consommateurs (@culturelibre) #hygrade

@sebprovencher @joplam J’ai envie de répondre « ils achètent des perroquets, des navires et des cache-oeil » mais je ne le ferai pas… 🙂

Marie-Christine Lemieux-Couture, auteure : « Je me pirate moi-même. Je donne mes livres à ma famille, mes amis. »

Pour rattraper le fil des échos sur Twitter : #bcmtl.

 

Passages: Contenus, plateformes et groupes

What Marketers Can Learn from Consumers’ Sharing Habits – eMarketer

Contextualiser la publicité ou prendre le pouls d’une certaine catégorie d’audience.

At The One Club’s Creative unConference in May, Paul Adams, global brand experience manager at Facebook, said that the average person has four different friend or influence groups. Each has an average of 10 people and they are based around life stages, experiences or hobbies.

Les courriels sont encore les meilleurs canaux de communication (à sens unique) entre marques et consommateurs. Cependant, la capacité d’analyser des patterns suivants constituera une valeur essentielle du marketing de l’ère numérique :

  • le contenu;
  • la façon dont on le partage : la plateforme;
  • avec qui on le partage le contenu: le groupe.

Il serait intéressant de superposer les couches d’information (données, métadonnées, sémantique) afin de visualiser les patterns.

 

 

 

Richard Stallman, gourou du logiciel libre

RMS_rocks

Richard Stallman en Saint iGNUtius, au Salon du logiciel libre du Québec 2010
Photo: @MagicBlob alias Fabian Rodriguez

Salon du logiciel libre du Québec, 6 et 7 décembre 2010, Université Laval, Québec.

Hashtag : #s2lq

Grrr ! Pas de wifi gratuit et interdiction de photographier (défiée) pendant les présentations.

Il s’est écoulé près de 2 ans, avant le jugement de juin 2010 qui a donné raison à Savoir Faire Linux envers la Régie des rentes du Québec qui avait accordé, sans appel d’offres, un contrat de renouvellement de licences à Microsoft. Ce jugement n’a pas empêché, il y a quelques semaines, une autre agence gouvernementale d’adopter des normes accordant pratiquement l’exclusivité à Microsoft.

Le gouvernement du Québec s’intéresse au logiciel libre Malgré plusieurs études réalisées par le gouvernement depuis 2005.

Près de 700 participants se sont déplacés malgré les 20 centimètres de neige annoncés aujourd’hui.

Saint iGNUtius priez pour notre libération

Conférence-fleuve de Richard Stallman (@rmstallman, alias RMS) sur le mouvement pour le logiciel libre, le système d’exploitation GNU/Linux et la liberté.

Une prestation qui s’est finalement déroulée sans que nous ayons senti le temps passer.  Fondateur de la Free Software Foundation et de GNU/Linux, M. Stallman a une apparence baba cool et parle un français émaillé d’amusantes traductions comme programmes «privateur» (propriétaire). Geek-hippie, cet évangéliste du libre annonce ses couleurs et tient un discours qui agace (ou fait tranquillement rigoler) les tenants de choix technologiques, disons, «commerciaux». Discours pour discours, je préfère celui qui prône la solution des enjeux éthiques avant de s’attaquer aux enjeux pratiques.

Mise à jour (10 décembre 2010)

Vidéo de la conférence de Richard Stallman. Salon des logiciels libres du Québec, 6 décembre 2010.

Partie 1

Partie 2

Passages : Exploitation des données des médias

    DataArt Visualization on BBC Backstage – information aesthetics

    BBC Learning recognises that the interpretation of open data is an increasingly important skill for us all and expects the site will appeal to audiences interested in data visualization in general, digital art and design, those interested in the BBC and those looking at data visualization from an educational perspective.

    L’interprétation des données de sources publiques est une compétence émergente qui est appelée à prendre de plus en plus d’importance.

    Parallèlement, la représentation visuelle des données, dans un but à la fois esthétique et informatif, est un champ de pratique qui obtient une reconnaissance croissante. Voir la conférence SEE#5 sur la visualisation de l’information. On y retrouve des spécialistes des domaines suivants: architecture de l’information, technologie de l’information, design et art.

    Visualisation et interprétation des données

    Il n’est pas étonnant que les médias s’intéressent à une toute autre forme d’exploitation de leurs données que celle qui repose sur la valeur économique des données factuelles. Exemples de la BBC :

    Parrainé par le réseau BBC Backstage, DataArt soutient les projets technologiques et artistiques qui utilisent le croisement des données publiques de la BBC avec les données publiques d’autres sources.

    3d Documentary Explorer - backstage.bbc.co.uk
    3d Documentary Explorer - backstage.bbc.co.uk

    4 projets en cours:

    Flared Music: illustration des relations entre les musiciens de la base de données BBC Music / Musicbrainz.

    3D Documentary Explorer: narration interactive à partir de sources vidéos.

    SearchWeb: exploration du contenu web de la BBC par la génération d’arborescences (liens entre pages dont le contenu est pertinent à la recherche)

    News Globe: cartographie des informations de BBC News & Sports sur un globe terrestre en 3 dimensions.

    SEE #5 - The Conference on Visualization of Information
    SEE #5 - The Conference on Visualization of Information

    La 5e conférence sur la visualisation de l’information aura lieu à Wiesbaden, en Allemagne, le 17 avril. Tous les billets sont déjà vendus, mais les présentations sont diffusées en temps réel et seront accessibles dans les archives du site de l’évènement.

Christian Marclay et l’avenir du disque

Sérendipité: Christian Marclay et l’actualité

Visite, en famille, de l’expo Christian Marclay, REplay, à la Fondation DHC et série d’articles du Devoir sur la crise de l’industrie du disque. La vidéo Record Players, 1984, souligne la fragilité du support. Le processus de destruction rythmée des disques est, en soi, une création sonore.

Le disque de vinyle, ce support incongru, par sa fragilité et son mode d’utilisation, aux yeux de ma fille de 17 ans qui n’utilise plus que des fichiers mp3.

Série d’articles du Devoir (21 mars 2009) sur la crise de l’industrie de la musique au Québec.

ADISQ – Les rencontres (15 et 16 avril 2009)

On a l’impression que l’industrie de la musique commence enfin à comprendre le changement en marche depuis le début des années 2000 (Napster, Kazaa).

Rencontres québécoises de l’industrie de la musique, le grand rendez-vous annuel des professionnels du monde de l’enregistrement sonore, du spectacle et de la radio, au Québec. Avec la multiplication des services en ligne et des dispositifs de communication sans fil, la musique, toute la musique, est désormais accessible en tout temps, en tout lieu, avec une offre de plus en plus personnalisée aux goûts et préférences de l’utilisateur.

Les solutions proposées par l’industrie pour régler la crise sont principalement de nature juridique et financière (licence globale: facturer les fournisseurs d’accès Internet).

Aucune amorce de réflexion quant au modèle d’affaires, toujours basé sur le support physique. Que fera-t-on lorsque que la virtualisation (cloud computing) aura été massivement adoptée ?

Malgré les très nombreuses études et publications qui font l’analyse des changements qui frappent l’industrie de la musique, celle-ci semble ne s’intéresser qu’aux moyens de protéger ses revenus (ce qui est légitime, tout comme la protection du droit d’auteur). A-t-elle fait cas de ce qui a amené tant d’amateurs de musique à transgresser les lois ?

Ce que les plateformes d’échanges permettent (au delà de la gratuité de la copie):

Communautés d’intérêt (découvrir d’autres musiques avec ceux qui partagent les mêmes goûts que moi, et non me faire pousser un palmarès dicté par des impératifs de marketing ou par la moyenne des ours, soit  l’amalgame des préférences d’individus sans intérêts communs).

La possibilité d’écouter gratuitement un nombre illimité de titres juste pour la découverte. Ne pas regretter ses coups de tête du moment (combien de CD achetés pour une chanson à la mode, rendue kétaine le mois suivant ?).

Sélectionner un titre et ne pas être obligé de prendre tout l’album.

Le plus vaste catalogue d’œuvres (du plus commercial au plus petit bout de la queue de la longue traîne).

Pas de barrières géographiques. Quelque soit votre pays de résidence, le système n’utilisera pas le géopositionnement (adresse IP) pour vous interdire l’accès au contenu. Très utilisé pour la distribution de vidéos, notamment par iTunes, ce système encourage les internautes à se tourner vers les sites de téléchargement illégal alors qu’ils seraient prêts à payer pour une copie de bonne qualité.

Ce que les plateformes d’échanges n’offrent pas:

Des enregistrements de haute qualité (et complets).

Des métadonnées structurées et exactes (interprètes, auteurs, titre, titre alternatif, instruments, historique de publication, et pourquoi pas, les paroles en v.o. et leur traduction).

Réinventer le modèle

L’avenir de l’industrie de la musique passe par la réinvention du modèle d’affaires, qui ne peut plus être basé sur la distribution d’une galette de plastique. Un modèle qui doit faire une place importante au public (il serait temps de s’intéresser à la communautique, pas uniquement à Facebook, mais à l’appropriation des technologies et des médias de communication par les citoyens).

Le livre numérique – Dématérialisation et désintermédiation

Du rapport, Le livre numérique, présenté par Bruno Patino (Le Monde Interactif) à la Ministre de la culture et de la communication (france), Christine Albanel, des constats très pertinents et des recommandations très sages. Mais surtout des mots clés qui ont un poids certain pour l’orientation des futurs développements.

Dématérialisation

  • En devenant numérique, le livre objet devient livre droit.
  • Déplacement de la valeur de propriété vers la valeur d’usage.

Fragmentation

  • Le livre numérique devient des produits d’exploitation: feuilleton via téléphone portable, commentaires de l’auteur, vidéo d’entrevue, documents inédits.
  • Également, pourquoi ne pas y relier les études ou thèses qui auraient été publiées sur l’auteur ou le sujet, des schémas, des index, les meilleures citations et même les meilleurs commentaires ou pastiches des lecteurs.

Désintermédiation

  • Multiplication des nouveaux modes de communication.
  • Le maillon faible de la chaîne sera (est déjà ?) la diffusion et la distribution.

Interopérabilité

  • Émergence d’une grande variété de supports (du téléphone portable à la tablette de lecture, en passant par la console de jeu).
  • Des DRM, oui, mais avec des solutions qui favorisent l’interopérabilité.

Propriété intellectuelle

  • Puisque des acteurs qui n’appartiennent pas au secteur du livre sur papier peuvent s’y inviter (certains, comme Orange, le feraient très bientôt) il faut favoriser au maximum les détenteurs de droits.
  • Préserver la relation auteur-éditeur: rester dans le cadre d’un contrat unique pour favoriser un continuum d’exploitation d’une même œuvre. L’ajout d’une clause spécifique relève des relations contractuelles entre les auteurs et les éditeurs.
  • Éviter à tout prix la mise en place de formats propriétaires, qui risquent de favoriser l’appropriation de la valeur par un opérateur technique (ex.: Amazon avec sa tablette de lecture).

Métadonnées structurées

  • Structurer les métadonnées (format commun pour les grands flux d’information comme Électre).
  • Non seulement rapprocher les bases des acteurs, mais les transformer en une base unique dont les conditions d’accès devront être repensées.
  • Si les métadonnées permettent en partie d’authentifier les œuvres numériques (comment s’assurer qu’il s’agit bien d’une œuvre de l’auteur, de la bonne version, etc.), il faudra compter sur la communauté d’intérêt pour valider et relier entre eux les différents fragments de contenu (comme Wikipédia).