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De l’économie du contenu à l’économie de liens

Durement affectée par les nouvelles règles d’une économie  qui doit tenir compte de  l’abondance, l’industrie des médias a vu son modèle de revenu remis en question par le déplacement des annonceurs vers d’autres espaces susceptibles d’attirer une audience, plus importante et/ou plus qualifiée.

Les observateurs et commentateurs de l’évolution de l’industrie s’entendent : la publicité n’a plus besoin des médias. La publicité a plus intérêt à suivre les individus auxquels elle s’adresse qu’à se fixer à des contenus. Et cela, en raison de la croissance exponentielle de l’offre de contenus, et de l’attention implicitement limitée des individus.

Ce nouveau paradigme devrait, cette fois, placer le consommateur au centre des stratégies d’affaires (production, distribution, marketing, …)

Extraits pertinents d’une entrevue avec Jeff Bezos (Amazon) sur l’innovation et la résilience des entreprises :

In tough times, focus on the customer
/…/That said, Bezos was clear in pointing out that his company looks at everything from a customer’s standpoint. « We do make business decisions in a very deliberate way, » he said. « We work backwards from customer needs. »

Se coller aux individus plutôt qu’aux contenus implique le passage d’une économie de contenus à une économie de liens. Jeff Jarvis a formulé les quatre impératifs de l’économie de liens, dont celui-ci:

2. The recipient of links is the party responsible for monetizing the audience they bring. In the old content-economy model of syndication, the creator sells content to another and the one who syndicates has to come up with the ad or circulation revenue sufficient to pay for it. Now in the link economy, it’s reversed: When you get traffic, you need to figure out how to benefit from it.

Ce qui l’amène à conclure, dans un autre billet sur l’économie de liens, que le contenu n’est rien sans les liens.

Links can be exploited and monetized; get links and you can grab audience and show ads and make money. Content is becoming a cost burden, what you have to have to get the links, but in and of itself, content can’t draw value without an audience, without links.

Dans la nouvelle économie, les médias ont donc besoin de Google, des blogues, des réseaux sociaux, des Delicious, YouTube, Netvibes, Twitter et autres espaces de rediffusion. S’isoler en fermant leur contenu, pourrait mettre leur survie en péril.

Salon du livre de Montréal – Enjeux de l’édition numérique

Invité par la Librairie Monet (voir un site qui donne envie de lire), François Bon participera au débat sur les enjeux de l’édition numérique qui aura lieu au Salon du livre, à la Place Bonaventure, le 22 novembre.

François Bon est un observateur des changements (et des possibles) qui remodèlent l’édition, rapportés dans son blogue Le tiers livre. Il est aussi l’instigateur du site Publie.net qui promouvoit le développement de l’édition numérique (incluant la création).

Quelques enjeux:

  • Diffusion et droit d’auteur
  • Désintermédiation (auto-édition)
  • Contrôle de l’intégrité
  • Support et modèle d’affaires

Liseuses: après le Kindkle…

Depuis le Kindle (Amazon), de nouvelles liseuses apparaissent sur le marché et les fabriquants actuels améliorent les modèles actuels. L’ouverture des sytèmes (à l’encontre de laquelle vont certains modèles d’affaires) demeure un sujet chaud.

Alternatives au système fermé d’Amazon, plusieurs liseuses permettent de lire des fichiers PDF, de choisir ses fournisseurs et éditeurs, et également d’accéder aux millions de titres de Google Books.

Autre alternative: l’iPhone, le couteau suisse, de la mobilité informatique permet de se déplacer léger.

Amazon malmène les éditeurs

Amazon accusé de bullying (intimidation) de part d’autre de l’Atlantique.

Éditeurs américains contraints de suivre les choix technologiques d’Amazon, ici BookSurge son service d’impression sur demande (Print-on-demand), sous peine de voir retirer certaines fonctionnalités essentielles à la vente de leurs titres sur le site d’Amazon ou plus, directement, être retiré du site.

Éditeurs britanniques contraints à des réductions substantielles de leur prix de gros sous peine de voir la commande d’achat disparaître des pages de leurs titres.

Un analyste financier, auteur/éditeur d’un ouvrage vendu sur Amazon, dénonce cette approche jugée non nécessaire en raison du positionnement dominant de l’entreprise. Il fournit même un lien vers une pétition.

Tim O’Reilly, auteur, éditeur et ayant également des ouvrages en vente sur Amazon, signale que l’entreprise menace l’écosystème qui l’a depuis toujours permis de se développer.