Archives de catégorie : Faire le Québec numérique

Passages : 2010 : Année de réconciliation entre musique et internet ? | Web News – Web Marketing


    2010 : Année de réconciliation entre musique et internet ? | Web News – Web Marketing

    Retour sur de nouveaux modèles de distribution: iTunes, Spotify, Deezer, partenariat Google, iLike, Lala. Au delà de la distribution: concerts en ligne sur YouTube, et même sur Facebook.

    Le plus intéressant est la production: exemples de Sellaband et MyMajorCompany.com.

    En conclusion, après une relation initialement conflictuelle entre le web et l’industrie de la musique (Napster) puis une évolution autour d’initiative personnelles des groupes (MySpace) et de la distribution digitale quasi monopolistique (iTunes), le paysage musical sur internet en 2010 s’annonce plus équilibré, avec une utilisation réelle du potentiel très riche de ce média.

    Cette conclusion est probablement trop rose au goût de l’industrie du disque (par cette expression je désigne le modèle traditionnel de production et de diffusion, centré sur une communication unidirectionnelle). À suivre…

Passages : Local Bookstores, Social Hubs, and Mutualization – Clay Shirky


    Local Bookstores, Social Hubs, and Mutualization – Clay Shirky

    Il n’y a pas que certains patrons de presse qui utilise des arguments fallacieux pour protéger les acquis d’un modèle économique en déclin et s’éviter ainsi les efforts d’une démarche d’adaptation et de changement.

    Clay Shirky explique le faux débat lancé par l’American Booksellers Association à propos de l’accessibilité à la littérature. Les sites de vente de livres en ligne et les grandes enseignes du livre sont des menaces parce qu’ils réduisent potentiellement le choix, la disponibilité et la diffusion des titres.

    Après le déni, l’illusion d’une situation temporaire et d’un retour prochain à la « normale.»

    re-imagines what bookstores are for and how they are supported, rather than merely hoping that if enough nice people seem really concerned, the flow of time will reverse.

    Également, la transformation de la librairie en point de rencontre local d’une communauté d’amateurs de livres, est un leurre, selon l’auteur.Il ne désapprouve pas les intentions qui sont derrière cette idée, mais il n’y voit pas de modèles économique viable.

    The core idea [bookstore-as-coffeeshop] is to appeal to that small subset of customers who think of bookstores as their “third place”, alongside home and work. These people care about the store’s existence in physical (and therefore social) space; the goal would be to generate enough revenue from them to make the difference between red and black ink, and to make the new bargain not just acceptable but desirable for all parties. A small collection of patron saints who helped keep a local bookstore open could be cheaply smothered in appreciation by the culture they help support.

    Dernier recours, dans une nation qui est pourtant traditionnellement opposée à l’intervention de l’État dans les marchés, la ABA fait appel à la loi pour protéger les intérêts de ses membres.

    All of which is to say that trying to save local bookstores from otherwise predictably fatal competition by turning some customers into members, patrons, or donors is an observably crazy idea. However, if the sober-minded alternative is waiting for the Justice Department to anoint the American Booksellers Association as a kind of OPEC for ink, even crazy ideas may be worth a try.

Passages : Journalisme et démocratie – Les électeurs restent indifférents à l’appel des médias (Le Devoir)

Journalisme et démocratie – Les électeurs restent indifférents à l’appel des médias (Le Devoir)

Article accessible aux abonnés du Devoir uniquement.

Les médias ont-ils encore de l’influence sur leurs lecteurs ? On peut en douter en constatant le faible taux de participation aux élections municipales de Montréal, malgré la médiatisation de la série de scandales qui secouent la mairie. Les médias sont-ils toujours les chiens de garde de la démocratie ? Ils aboient, mais aboient-ils au bon moment ?

Stéphane Baillargeon a interrogé deux professeurs en science politique *  et en journalisme **. Il y a 3 trois leçons à tirer pour les médias:

Les médias ont peu d’influence sur les choix politiques

    «Les enquêtes montrent que les éditoriaux n’ont pas d’impact dans l’opinion», enchaîne encore plus cruellement le professeur Marc-François Bernier, titulaire de la chaire en éthique du journalisme de l’Université d’Ottawa. «Ils sont lus par une frange politisée qui a déjà son opinion et n’en changera que petit à petit.»

Les médias traditionnels ont fait leur travail d’enquête

Par contre, en région, les médias ne disposent pas des budgets et ressources leur permettant de réaliser ce type d’enquête. Les médias citoyens (blogues, forums) ont fait office d’amplificateurs.

«Les blogueurs fonctionnent comme les animateurs de lignes ouvertes, dit-il. Ils lisent les journaux et ils commentent.»

La vie politique n’a pas suffisamment de place dans les médias

Les chiens de garde de la démocratie se détournent-ils de leur cible dès qu’un os alléchant leur est jeté (la soirée des élections, entre le Gala de l’ADISQ et l’épisode clé de la série de télé réalité) ?

«La structure de certains médias et l’environnement social peuvent être défavorables à l’enquête»

* Anne-Marie Gingras, professeure agrégée de science politique à l’Université Laval, spécialiste des rapports entre la démocratie et les médias.

** Marc-François Bernier, titulaire de la chaire en éthique du journalisme de l’Université d’Ottawa.

Passages : Le livre peut éviter les erreurs de l’industrie musicale | Technologie | Reuters


    Le livre peut éviter les erreurs de l’industrie musicale | Technologie | Reuters

    Commentaires des représentants des industries du livre et de la musique lors du Salon du livre de Francfort sur les similarités et différences des effets ressentis de l’évolution des technologies de l’information et des nouveaux usages du Web.

    L’industrie du livre est mieux préparée pour tirer partie de la révolution numérique que ne l’était l’industrie musicale il y a dix ans, les éditeurs de livres disposant pour vendre et améliorer leurs produits de solutions que leurs homologues n’avaient pas.

    Présentation d’une étude, du cabinet conseil Magellan Media, qui démontre que le piratage ne constitue pas une menace sérieuse pour l’industrie du livre.

    Les résultats montrent que les ventes légales des 21 titres qui ont été piratés ont atteint un pic après le début du piratage – ce qui suggère que pour certaines niches du marché le piratage pourrait être une forme de marketing gratuit.

    « Il y a un monde entre consacrer 15 heures à la lecture d’un livre et un clip musical de 30 secondes. » Une différence de taille qui a son effet sur le partage illégal de contenus.

La mode québécoise a bien besoin du Web

La  Semaine de mode , l’évènement annuel du milieu de la mode à Montréal bat son plein. Et s’il y a un secteur d’activité où les avantages marketing et communication du Web sont sous exploités (méconnus ?), c’est bien celui de la mode. C’est un secteur jeune, créatif et une pépinière de nouvelles entreprises de design (la production étant majoritairement délocalisée, comme ailleurs).

Curieusement, les efforts de commercialisation et de développement de marché de ces petites entreprises semblent bouder le puissant outil de diffusion qu’est le Web social, pourtant beaucoup plus accessible, efficace et rentable qu’un site en Flash. Je passe les désavantages de la réalisation d’un site en Flash, déjà abordés avec éclat par Michelle Blanc, experte en commerce électronique.

C’est plus spécifiquement la quasi absence (ou l’immobilisme), hors les blogues des passionnés(ées) de mode, des créateurs et des entreprises de mode du Québec sur les différentes plateformes de diffusion et de communication Web. La plupart des actions se limitent à l’envoi de courriels très beaux, mais un peu longs à charger et souvent interceptés par les logiciels anti pourriels. Les activités de commercialisation et de relations publiques sont très majoritairement cantonnées aux médias traditionnels. Extrait de l’article du journal Le Devoir:

Dans le milieu de la mode, on parle actuellement d’un petit buzz autour de la Semaine de mode. «La Semaine n’était pas commencée que j’avais déjà donné trois interviews, dont une pour un portrait que fera Fashion TV sur Muse», raconte Christian Chenail, le créateur de la maison de mode québécoise Muse.

Les besoins de l’industrie, exprimés par ses représentants, sont autant de bonnes raisons de mieux connaître et de mettre à profit les leviers du rayonnement Web, du mix média et des réseaux sociaux:

«On agit donc sur deux tableaux: le prestige qu’offrent les défilés, avec les retombées médiatiques qui en découlent, et les retombées économiques par le réseautage et les ententes contractuelles», dit la coprésidente de Sensation mode.

Et ce ne sont pas les objectifs qui manquent:

«On a de grandes ambitions», dit Chantal Durivage, qui explique que si la Semaine de mode de Montréal veut attirer le public, elle est aussi là pour les acheteurs et les médias internationaux. Cette année, 250 acheteurs ont répondu à l’invitation. «On veut vraiment augmenter la visibilité des designers, mais on veut que ça résonne dans le tiroir-caisse.»

La réalité ne suit pas le discours. Dans la liste des participants à la Braderie de mode québécoise qui aura lieu du 22 au 25 octobre prochain, presque toutes les entreprises ont un site web. Cependant, à voir la facture de la majorité des sites, on se demande comment peuvent-elles rentabiliser leur investissement (si toutefois, la fréquentation du site est mesurée) ?

  • Site difficile à trouver avec les moteurs de recherche
  • Pas de détails sur les produits (textiles, matières, couleurs, tailles disponibles)
  • Photos très artistiques, mais ne permettant pas de bien voir le produit
  • Pas de liste de détaillants distribuant les produits (s’il y a des noms, il n’y a pas d’adresse)

Les créateurs craignent-ils de perdre leur image artistique et d’exclusivité en employant des moyens qu’ils jugent trop populaires ou commerciaux ? Ou ne manque-t-il pas un volet important à la formation que reçoivent les étudiants en commercialisation de la mode ?

Apprendre à marcher avant de courir

Si pour vous, la réalisation d’un projet Web débute encore par la phase de développement, il est temps de prendre connaissance du Guide des meilleures pratiques Web, réalisé par Alliance numérique (et efficacement rédigé par Martin Lessard).

Un projet Web ne se limite plus à une réalisation technologique mais demande un ensemble d’expertises diversifiées, peu importe qu’il ait pour futurs utilisateurs des clients, des employés, des fournisseurs ou des investisseurs.

Combien de gestionnaires d’entreprises sont encore aux prises avec le cauchemar d’un projet mal parti, n’ayant pas su comprendre les enjeux et sélectionner les ressources appropriées ?

Plus désolant encore : combien de fournisseurs de services dans le domaine du Web sont-ils en mesure de guider leurs clients dans un contexte qui a beaucoup changé depuis la fin du siècle dernier ? De plus, pour beaucoup de firmes de « développement » (du programmeur travaillant en solo à l’entreprise établie dans la Cité multimédia, à Montréal), la planification stratégique est réduite à sa plus simple expression (esquisse de site fournie avec le devis), faute de disposer des compétences requises dans l’équipe.

Alliance_numerique_Guide_Web

Rendu public tout récemment, ce guide a pour objectif de mieux préparer les entreprises à la conduite de projets Web. Ce sont cependant les fournisseurs de services de réalisation Web qui auraient intérêt à bien intégrer le contenu de ce document, et à s’organiser en conséquence.

La part du coût de réalisation d’un projet Web qui est consacrée à la planification stratégique est encore bien souvent infime, comparativement à celui de la réalisation technique alors que les attentes des entreprises ont évolué. Un des billets de Marc Poulin, Comment tuer son commerce en ligne, est, à ce titre caractéristique du manque de planification et de la disparité entre la valeur de l’investissement dans un projet Web et les résultats espérés.

Avant de se lancer dans le Web 2.0, il faudrait d’abord avoir bien réaliser la phase Web 1.0. Si les fournisseurs de services de réalisation Web ne sont plus en mesure de bien conseiller leurs clients, entre autres, grâce à ce guide qui leur aura ouvert les yeux, ceux-ci pourront toujours se tourner vers d’autres fournisseurs, plus allumés.

Passages : Gary Hamel: What Really Kills Great Companies: Inertia


    Gary Hamel: What Really Kills Great Companies: Inertia

    That could explain why certain organizations prefer ignoring the ever changing and uncontrable web.

    Organizations by their very nature are inertial. Like a fast-spinning gyroscope that can’t be easily unbalanced, successful organizations spin around the axis of unshakeable beliefs and well-rehearsed routines—and it typically takes a dramatic outside force to destabilize the self-reinforcing system of policies and practices.

    Expecting the good old times to return soon:

    Large organizations don’t worship shareholders or customers, they worship the past. If it were otherwise, it wouldn’t take a crisis to set a company on a new path.

    Are inertia and fear of change signs of old age for companies? If so, how could they stay forever young and daring?

Passages : Le livre numérique [3] : L’agrégateur québécois (Carnet de Gilles Herman)


    Le livre numérique [3] : L’agrégateur québécois (Carnet de Gilles Herman)

    Description de l’entrepôt numérique, projet de l’Association des éditeurs de livres (Québec), mis en ligne au printemps 2009.
    La nouvelle plateforme soutien le modèle d’affaires traditionnel de l’édition (intermédiation des éditeurs/diffuseurs/distributeurs).

    Orientations de développement de la plateforme:

    Les éditeurs doivent avoir le plein contrôle sur leurs livres et sur leur exploitation numérique
    Les éditeurs doivent pouvoir fixer les prix de vente et contrôler leurs revenus
    Les éditeurs sont les seuls à être détenteurs des droits d’auteur des œuvres versées dans l’entrepôt
    Les fichiers numériques doivent être hébergés au Québec.

    Parallèlement, on assiste à l’émergence de nouveaux modèles. Ceux-ci sont favorisés par l’appropriation des technologies et le développement de partenariats hors de l’industrie (exemples d’Orange, géant européen des télécommunications, qui se lance dans la distribution de contenu et de services d’auto édition, comme lulu.com).

Passages : Music Release Windows: The Product Innovation That The Music Business Can’t Do Without (Forrester)

 

Music Release Windows: The Product Innovation That The Music Business Can’t Do Without (Forrester)

L’étude de Forrester rappelle les effets de la logique de l’abondance sur les modèles économiques.

Le modèle de l’industrie de la musique, basé sur la rareté et le contrôle de la distribution, est tombé. Avec la multiplication des productions artistiques et des réseaux de diffusion et de promotion, persuader les utilisateurs que la musique qu’ils écoutent a une valeur est difficile. D’autant plus qu’elle n’est plus un objet tangible.

L’explosion des communautés d’intérêt sur le Web rend obsolètes la plupart des stratégies de marketing de masse. Place aux stratégies de niches et à la multiplication des publics et des goûts musicaux.

Comme Jeremy Rifkin l’avait prévu, ce n’est plus le produit, mais le service qui devient une rareté. L’étude de Forrester esquisse un modèle économique construit sur l’accès à des services spécifiques.

Passages : D’une culture du savoir à une culture du partage…(La Feuille)


    D’une culture du savoir à une culture du partage…(La Feuille)

    Billet de Karl Dubost, Des traces utiles aux modèles d’affaires du livre, repéré sur le blogue d’Hubert Guillaud, sur les avantages de la traçabilité du livre pour l’émergence de nouveaux modèles d’affaires.

    /…/ comment le droit intégré dans le code peut faciliter le respect des droits numériques des œuvres. Il ne faut pas empêcher la duplication des œuvres. Les métadonnées peuvent aussi porter des modèles d’affaires/…/

    Les techniques bibliothéconomiques (métadonnées, codes) permettraient d’enrichir les œuvres (description, usage, dérivés) et de suivre leur utilisation. Il faudrait établir une distinction entre la protection des œuvres tout en encourageant leur utilisation (commentaires, références) et l’interdiction d’usage qui les condamnerait à l’oubli.