Neutralité du web encore remise en cause – Virgin Media

Près de 800 abonnés au service d’accès Internet de Virgin Media ont reçu une lettre les avisant de possibles actions (dont la suspension de la connexion) qui pourraient être entreprises par les représentants de l’industrie de la musique. Le fournisseur d’accès a fourni à la British Phonographic Industry les adresses IP de ses abonnés qui participent (et ont participé) à des échanges de fichiers.

Dans une vidéo, l’Open Rights Group dénonce cette brèche dans la protection des renseignements personnels, sans absoudre entièrement les internautes qui échanges des fichiers de musique. Le groupe propose la formulation de licences d’utilisation plus souples, plus adaptées au nouveau mode de diffusion et plus justes pour les auteurs, interprètes et compositeurs.

Même si Virgin se pose en éducateur, cette action qui visait principalement les jeunes n’est pas la meilleure façon de traiter les fans.

C’était à prévoir: derrière les beaux principes…

Torrent Freak rapporte que lors d’une entrevue pour une publication professionnelle, en avril dernier, le tout récent PDG de Virgin Media avait qualifié le concept de neutralité du web de load of bollocks et avait annoncé que certains abonnés prêts à payer un extra aurait un accès plus rapide, pour les autres, il y aurait the Internet bus lane

Sites Internet: davantage de positionnement et de mesure

La conception d’un site Internet ne peut plus être limitée au déploiement d’un assemblage technologique alors que les enjeux de positionnement et de marketing occupent davantage d’espace:

Amélioration continue des moteurs de recherche (Google en tête) visant la pertinence et la personnalisation des résultats de recherche.

Multiplication des contenus (conférences, sites et blogues spécialisés) ayant trait à la dimension marketing d’une présence sur Internet.

Apparition des buzz words (optimisation, page rank, anlaytics, etc.) sur les sites de fournisseurs de services de développement web.

Apparition, dans des appels d’offres, d’exigences liées à l’optimisation et à la mesure pour la conception de sites Internet. Demandes reflétant parfois que les demandeurs ne maitrisent pas encore le sujet (ou l’expertise très nouvellement acquise de leurs conseillers).

Recherche et le développement des applications vers le web sémantique. L’adoption de principes d’optimisation des contenus web y contribue.

Monétisation des réseaux sociaux qui a mis le projecteur sur la cybermétrie (mesure de la fréquentation et de l’usage des contenus web) et sur les stratégies de positionnement.

Évolution du marketing en ligne avec les techniques de positionnement web (optimisation de contenu, programmes d’affiliation, enchères de mots clés, etc.)

Propositions grandissante d’outils gratuits d’analyse et de mesure du positionnement (ex.: recherche de mots clés) et de services d’évaluation de sites et de conseils (payants).

Technologies de production et de gestion de contenu: les outils de blogues et la plupart des applications développées en code ouvert tiennent compte des principes de positionnement. Les grandes plateformes commerciales songent à s’y mettre.

Acquisitions récentes de sociétés spécialisées en techniques de marketing web : Optimost, par Interwoven (gestion de contenus), Memetrics et Maximine, par Accenture,

Et, finalement, les commanditaires de projets web pour qui le web n’est plus une dépense, mais un investissement et qui attendent alors des résultats.

Il y aura encore des clients et des fournisseurs pour qui la conception de sites se limite à l’énonciation de spécifications fonctionnelles (incluant la demande de web 2.0), mais les experts en optimisation de contenu web et en cybermétrie peuvent se réjouir des perspectives de développement.

Économie du widget

Jean Marie Le Ray avait déjà publié plusieurs billets sur Netvibes et ses widgets, il annonce (capté sur Twitter) le départ de Tarik Krim , fondateur et membre de la direction de Netvibes. Ce départ fait suite à ceux d’autres personnes clés de la plateforme.

Selon l’auteur du blogue AdScriptor, ceci indique que celle-ci est bientôt prête à voler de ces propres ailes (monétisation en vue).

Y a-t-il un modèle d’affaires derrière Netvibes ? Voir le billet sur l’économie du widget.

Média web et contenu évolutif

Commentaire de  Steve Peterson du Bivings Group sur le traitement de l’information dans le dossier publié par le Business Week (Beyond Blogs).

Le magazine en ligne a utilisé la cybermétrie (web analytics) et les commentaires de blogues pour faire évoluer le contenu du dossier. Le premier élément devrait réjouir les évangélistes de la cybermétrie:

Using web analytics data to inspire an update to the article is brilliant for a couple of reasons.  First, updating the article will keep people who visit the site from the search engines, since they really cannot take a look at the publication date of the article and move on to other search results in hopes of finding something more current.

Second, this helps BusinessWeek assert itself as a great resource of updated information.  Of course, I doubt that the magazine updates every article, but at least we know that it pays some attention to traffic data.

Après la bulle des blogues

Business Week fait un retour sur un dossier spécial, publié en 2005: Blogs will change your business. La conclusion, à cette époque (déjà lointaine): There will be no blogging bubble, so it will not bust. BW estimait trop faible le potentiel d’investissement d’affaires.

Le numéro du 2 juin 2008, Beyond Blogs rectifie: There is a blogging bubble and it will bust. But blogging will still be useful. Ce jugement semble cependant inclure dans la bulle tous les outils de communautique (ex.: réseaux sociaux, Twitter). En 2005, on ne pouvait pas prévoir l’émergence de Facebook, Wikipédia, Twitter et autres.

Vidéo d’un des auteurs, Stephen Baker, qui mentionne qu’il a utilisé ces outils pour faire son reportage.

Le web, la télévision et le cinéma

Le web, la télévision et le cinéma. Un mélange des genres qui devrait inspirer les réflexions sur l’avenir de la presse écrite.

À l’occasion de l’ouverture du Festival de Cannes, la Télévision Suisse Romande a diffusé un téléjournal bien spécial, entièrement réalisé par des cinéastes suisses. Fans de Jean-Luc Godard, vous y trouverez son style si particulier (sa voix hors champ, monocorde, le choix musical, la lenteur).

Le site de la chaîne a reçu une masse de courriels. Le public semble apprécier l’expérience (ça change du traitement habituel). Du côté des cinéastes, l’expérience semble également avoir été l’occasion d’entrer dans un tout autre mode de production.

Les échos: l’info a été reprise par des journaux européens. Ceci est passé inaperçu pour nos médias locaux. Également, les vidéos sont évidement disponibles sur YouTube.

Mention spéciale au site de la TSR: ce dossier est une bonne vitrine pour les cinéastes suisses. À quand un Téléjournal produit par Manon Briand, Philippe Falardeau, Erik Canuel et cie ?

Info trouvée sur une très bonne initiative de communauté de blogueurs des médias (Couve, Pisani, Raphaël, et al.) sur Ning.

États généraux de la presse écrite en France

Le président Sarkozy a identifié la cause des difficultés que vit l’industrie de la presse: Internet.

« J’ajoute que le problème d’Internet est considérable, parce que comment voulez-vous que les gens achètent leurs journaux en kiosque s’ils sont gratuits sur Internet ? »

La solution: améliorer la distribution.

« Il y a un gigantesque problème de distribution. Il faut aider la presse écrite à faire du portage à domicile qui créera des emplois et qui permette d’avoir le journal tôt le matin », a déclaré M. Sarkozy avant d’ajouter : « Il faut également multiplier les points de vente de journaux parce qu’aujourd’hui, dans les grandes villes, pour trouver un journal, c’est un plein travail. »

Il a donc annoncé la tenue prochaine d’états généraux de la presse écrite.

À suivre.

Le cas de la télévision publique, lui, reste en suspend puisque le président a rejeté l’augmentation des redevances pour compenser la perte des revenus publicitaires. Quelqu’un finira bien par recevoir l’addition.

Amazon malmène les éditeurs

Amazon accusé de bullying (intimidation) de part d’autre de l’Atlantique.

Éditeurs américains contraints de suivre les choix technologiques d’Amazon, ici BookSurge son service d’impression sur demande (Print-on-demand), sous peine de voir retirer certaines fonctionnalités essentielles à la vente de leurs titres sur le site d’Amazon ou plus, directement, être retiré du site.

Éditeurs britanniques contraints à des réductions substantielles de leur prix de gros sous peine de voir la commande d’achat disparaître des pages de leurs titres.

Un analyste financier, auteur/éditeur d’un ouvrage vendu sur Amazon, dénonce cette approche jugée non nécessaire en raison du positionnement dominant de l’entreprise. Il fournit même un lien vers une pétition.

Tim O’Reilly, auteur, éditeur et ayant également des ouvrages en vente sur Amazon, signale que l’entreprise menace l’écosystème qui l’a depuis toujours permis de se développer.

Conception de sites comme agrégateurs de contenus

Le concept de portail renvoit aux années 90. Le nouveau concept repose sur la personnalisation d’une agrégation de contenus.

Technologies clés : widgets et syndication de contenu (RSS)

Ces organisations ne font pas de publicité, mais on peut explorer l’efficacité de l’approche (contextualisation, personnalisation), la richesse d’information au niveau analytics et le potentiel de revenu.

Conseil en information numérique