Passages : TOC: Piracy may boost sales, research suggests | theBookseller.com

    TOC: Piracy may boost sales, research suggests | theBookseller.com

    Dans l’industrie du livre, le piratage a un effet extrêmement positif sur les ventes. Le partage illégal de livres permet à ceux-ci de connaître une plus grande diffusion et de bénéficier de l’effet d’amplification des réseaux (recommandations).

    Résultat d’une étude réalisée sur une période d’un an, par Magellan Media en collaboration avec O’Reilly. L’étude a été présentée dans le cadre de Tools for Changes, une des série de conférences pilotées par O’Reilly, ainsi qu’au salon du livre de Francfort.

    /…/ while non-pirated books (both print and e-books) showed a « trending decline » after an initial sales peak, the sample titles saw a second peak at the onset of piracy. From week 19, which is on average when titles began to be pirated, to week 23, which was the average second peak, sales rose 90%.

    Il semble également que le rapport que les lecteurs ont avec le livre, même en format numérique, est différent de celui que les amateurs de musique ont avec les fichiers MP3.

    Voir aussi le billet précédent où des représentants de  l’industrie du livre font la comparaison entre l’état de leurs affaires et celui de l’industrie de la musique.

Passages : Le livre peut éviter les erreurs de l’industrie musicale | Technologie | Reuters


    Le livre peut éviter les erreurs de l’industrie musicale | Technologie | Reuters

    Commentaires des représentants des industries du livre et de la musique lors du Salon du livre de Francfort sur les similarités et différences des effets ressentis de l’évolution des technologies de l’information et des nouveaux usages du Web.

    L’industrie du livre est mieux préparée pour tirer partie de la révolution numérique que ne l’était l’industrie musicale il y a dix ans, les éditeurs de livres disposant pour vendre et améliorer leurs produits de solutions que leurs homologues n’avaient pas.

    Présentation d’une étude, du cabinet conseil Magellan Media, qui démontre que le piratage ne constitue pas une menace sérieuse pour l’industrie du livre.

    Les résultats montrent que les ventes légales des 21 titres qui ont été piratés ont atteint un pic après le début du piratage – ce qui suggère que pour certaines niches du marché le piratage pourrait être une forme de marketing gratuit.

    « Il y a un monde entre consacrer 15 heures à la lecture d’un livre et un clip musical de 30 secondes. » Une différence de taille qui a son effet sur le partage illégal de contenus.

La mode québécoise a bien besoin du Web

La  Semaine de mode , l’évènement annuel du milieu de la mode à Montréal bat son plein. Et s’il y a un secteur d’activité où les avantages marketing et communication du Web sont sous exploités (méconnus ?), c’est bien celui de la mode. C’est un secteur jeune, créatif et une pépinière de nouvelles entreprises de design (la production étant majoritairement délocalisée, comme ailleurs).

Curieusement, les efforts de commercialisation et de développement de marché de ces petites entreprises semblent bouder le puissant outil de diffusion qu’est le Web social, pourtant beaucoup plus accessible, efficace et rentable qu’un site en Flash. Je passe les désavantages de la réalisation d’un site en Flash, déjà abordés avec éclat par Michelle Blanc, experte en commerce électronique.

C’est plus spécifiquement la quasi absence (ou l’immobilisme), hors les blogues des passionnés(ées) de mode, des créateurs et des entreprises de mode du Québec sur les différentes plateformes de diffusion et de communication Web. La plupart des actions se limitent à l’envoi de courriels très beaux, mais un peu longs à charger et souvent interceptés par les logiciels anti pourriels. Les activités de commercialisation et de relations publiques sont très majoritairement cantonnées aux médias traditionnels. Extrait de l’article du journal Le Devoir:

Dans le milieu de la mode, on parle actuellement d’un petit buzz autour de la Semaine de mode. «La Semaine n’était pas commencée que j’avais déjà donné trois interviews, dont une pour un portrait que fera Fashion TV sur Muse», raconte Christian Chenail, le créateur de la maison de mode québécoise Muse.

Les besoins de l’industrie, exprimés par ses représentants, sont autant de bonnes raisons de mieux connaître et de mettre à profit les leviers du rayonnement Web, du mix média et des réseaux sociaux:

«On agit donc sur deux tableaux: le prestige qu’offrent les défilés, avec les retombées médiatiques qui en découlent, et les retombées économiques par le réseautage et les ententes contractuelles», dit la coprésidente de Sensation mode.

Et ce ne sont pas les objectifs qui manquent:

«On a de grandes ambitions», dit Chantal Durivage, qui explique que si la Semaine de mode de Montréal veut attirer le public, elle est aussi là pour les acheteurs et les médias internationaux. Cette année, 250 acheteurs ont répondu à l’invitation. «On veut vraiment augmenter la visibilité des designers, mais on veut que ça résonne dans le tiroir-caisse.»

La réalité ne suit pas le discours. Dans la liste des participants à la Braderie de mode québécoise qui aura lieu du 22 au 25 octobre prochain, presque toutes les entreprises ont un site web. Cependant, à voir la facture de la majorité des sites, on se demande comment peuvent-elles rentabiliser leur investissement (si toutefois, la fréquentation du site est mesurée) ?

  • Site difficile à trouver avec les moteurs de recherche
  • Pas de détails sur les produits (textiles, matières, couleurs, tailles disponibles)
  • Photos très artistiques, mais ne permettant pas de bien voir le produit
  • Pas de liste de détaillants distribuant les produits (s’il y a des noms, il n’y a pas d’adresse)

Les créateurs craignent-ils de perdre leur image artistique et d’exclusivité en employant des moyens qu’ils jugent trop populaires ou commerciaux ? Ou ne manque-t-il pas un volet important à la formation que reçoivent les étudiants en commercialisation de la mode ?

Passages : McKinsey: What Matters: Will people pay for content online?

    McKinsey: What Matters: Will people pay for content online?

    Numéro thématique: The new World of Online Media. Débat annoncé entre Clay Shirky et Steven Brill, personnalité du monde des médias et fondateur de Journalism Online, une organisation mobilisée pour la sauvegarde des médias par la monétisation du contenu.

    Le débat n’a pas lieu, parce que les protagonistes s’entendent sur l’inutilité de fermer les contenus. Cependant, Brill propose de cibler et de segmenter la clientèle pour exploiter les pllus grands actifs des médias:  la loyauté des lecteurs et la valeur de certains contenu.

    Note: Un point de vue de l’industrie de l’édition sur Journalism Online et sa plateforme de paiement en ligne sur le blogue du World Editors Forum: Moves toward charging online are gaining momentum.

    /…/ What we’re all about is providing our multidial Reader Revenue Platform™ to enable publishers to charge only their most engaged, addicted customers only for that which is, as Clay puts it so well, « necessary and irreplaceable. » /…/

    Cependant, l’espace manque dans cette publication, dit-il, pour expliquer comment gérer le partage d’information par les utilisateurs. ce qui pose, en effet, un sérieux problème pour tout média qui se veut Web 2.0.

    Curieusement, aucune mention, comme dans toutes les propositions publiées à ce jour pour monétiser le contenu, qui tienne compte de nos nouvelles habitudes de consommation des médias. Les consommateurs d’information, qui ont vu leurs sources se multiplier et varier selon leurs intérêts, ont-ils intérêt à payer pour une seule source de contenu dont ils ne liront que quelques bribes ?

Passages : In parts of Africa, Mobile Phones Give Everyone a Voice, Make Governments Nervous

In parts of Africa, Mobile Phones Give Everyone a Voice, Make Governments Nervous | MediaShift Idea Lab

Certains régimes politiques africains s’inquiètent de la popularité croissante des réseaux sociaux et de l’utilisation grandissante des textos pour s’y exprimer. Alors qu’il est si facile de contrôler les médias traditionnel, axés sur une communication unidirectionnelle, ces régimes réussiront-ils à étouffer les voix de leurs citoyens ?

Dans certains pays d’Afrique, les médias sociaux et les contenus générés par les utilisateurs sont la cible de mesures draconiennes visant à bâillonner ces nouveaux médias.

  • Namibie: censure et contrôle des communications, notamment les téléphones portables, technologie plus accessible que l’ordinateur.
  • Botswana: enregistrement obligatoire des journalistes et des blogueurs, quelque soit le sujet de leur blogue.

À surveiller: la montée du journalisme citoyen et la primauté du téléphone portable comme outil de communication Internet.

Apprendre à marcher avant de courir

Si pour vous, la réalisation d’un projet Web débute encore par la phase de développement, il est temps de prendre connaissance du Guide des meilleures pratiques Web, réalisé par Alliance numérique (et efficacement rédigé par Martin Lessard).

Un projet Web ne se limite plus à une réalisation technologique mais demande un ensemble d’expertises diversifiées, peu importe qu’il ait pour futurs utilisateurs des clients, des employés, des fournisseurs ou des investisseurs.

Combien de gestionnaires d’entreprises sont encore aux prises avec le cauchemar d’un projet mal parti, n’ayant pas su comprendre les enjeux et sélectionner les ressources appropriées ?

Plus désolant encore : combien de fournisseurs de services dans le domaine du Web sont-ils en mesure de guider leurs clients dans un contexte qui a beaucoup changé depuis la fin du siècle dernier ? De plus, pour beaucoup de firmes de « développement » (du programmeur travaillant en solo à l’entreprise établie dans la Cité multimédia, à Montréal), la planification stratégique est réduite à sa plus simple expression (esquisse de site fournie avec le devis), faute de disposer des compétences requises dans l’équipe.

Alliance_numerique_Guide_Web

Rendu public tout récemment, ce guide a pour objectif de mieux préparer les entreprises à la conduite de projets Web. Ce sont cependant les fournisseurs de services de réalisation Web qui auraient intérêt à bien intégrer le contenu de ce document, et à s’organiser en conséquence.

La part du coût de réalisation d’un projet Web qui est consacrée à la planification stratégique est encore bien souvent infime, comparativement à celui de la réalisation technique alors que les attentes des entreprises ont évolué. Un des billets de Marc Poulin, Comment tuer son commerce en ligne, est, à ce titre caractéristique du manque de planification et de la disparité entre la valeur de l’investissement dans un projet Web et les résultats espérés.

Avant de se lancer dans le Web 2.0, il faudrait d’abord avoir bien réaliser la phase Web 1.0. Si les fournisseurs de services de réalisation Web ne sont plus en mesure de bien conseiller leurs clients, entre autres, grâce à ce guide qui leur aura ouvert les yeux, ceux-ci pourront toujours se tourner vers d’autres fournisseurs, plus allumés.

Mon média personnel ne connait pas la crise

My changing media habits (or: there is no crisis!)

Très intéressante information sur la consommation des médias, par le journaliste Andrea Kluth (The Economist), repérée via Transnets , le blogue de  Francis Pisani, journaliste du Monde).

Constats fort honnête de la part d’un journaliste professionnel: il consomme plus volontiers de l’information en format vidéo et audio qu’en texte et que la plus grande part de cette information ne provient plus de journalistes.

Lorsqu’il se penche sur sa consommation actuelle des médias, M. Kluth note ceci (et c’est, à mon avis, capital pour toute l’industrie du contenu qui cherche à se renouveler):

Débarrassé des supports traditionnels (télévision, abonnement aux journaux imprimés), son accès à l’information est beaucoup plus efficace. Comme la plupart d’entre nous, il a adopté de nouveaux outils et usages. Il a élaboré son propre média par agrégation de sources sur des supports flexibles et mobiles.

En devenant le curateur de ses sources d’information, M. Kluth n’est plus le récepteur passif de contenus ayant plus ou moins d’intérêt. Paradoxalement, malgré la croissance exponentielle de l’information, il est beaucoup plus efficace.

La féroce compétition des producteurs d’information (professionnels et amateurs) pour accaparer notre attention a cela de bon qu’elle favorise les contenus de qualité (originaux, pertinents, approfondis) au détriment des contenus redondants et à faible valeur informationnelle.

As Clay Shirky has been saying for years: We have a surplus of time, once we get rid of the crap in our lives.

Conclusion d’Andrea Kluth : il n’y a pas de crise des médias. Jamais nous n’avons eu d’accès à autant d’information et jamais nous n’avons eu autant de moyens de sélectionner et de comparer nos sources. La crise des médias est structurelle et évidement, il y aura des disparitions d’emplois, c’est à l’industrie du contenu de s’adapter.

Ce n’est donc plus le média (journal, télévision, radio), mais les contenus que nous consommons. Nous nous faisons notre propre média grâce aux technologies qui nous permettent de  publier, sélectionner, remixer, commenter et partager.

Les médias traditionnels n’ont pas d’autre choix que celui de se réinventer, car nos habitudes de consommation changent de façon irréversible.

Passages : Gary Hamel: What Really Kills Great Companies: Inertia


    Gary Hamel: What Really Kills Great Companies: Inertia

    That could explain why certain organizations prefer ignoring the ever changing and uncontrable web.

    Organizations by their very nature are inertial. Like a fast-spinning gyroscope that can’t be easily unbalanced, successful organizations spin around the axis of unshakeable beliefs and well-rehearsed routines—and it typically takes a dramatic outside force to destabilize the self-reinforcing system of policies and practices.

    Expecting the good old times to return soon:

    Large organizations don’t worship shareholders or customers, they worship the past. If it were otherwise, it wouldn’t take a crisis to set a company on a new path.

    Are inertia and fear of change signs of old age for companies? If so, how could they stay forever young and daring?

Passages : Le livre numérique [3] : L’agrégateur québécois (Carnet de Gilles Herman)


    Le livre numérique [3] : L’agrégateur québécois (Carnet de Gilles Herman)

    Description de l’entrepôt numérique, projet de l’Association des éditeurs de livres (Québec), mis en ligne au printemps 2009.
    La nouvelle plateforme soutien le modèle d’affaires traditionnel de l’édition (intermédiation des éditeurs/diffuseurs/distributeurs).

    Orientations de développement de la plateforme:

    Les éditeurs doivent avoir le plein contrôle sur leurs livres et sur leur exploitation numérique
    Les éditeurs doivent pouvoir fixer les prix de vente et contrôler leurs revenus
    Les éditeurs sont les seuls à être détenteurs des droits d’auteur des œuvres versées dans l’entrepôt
    Les fichiers numériques doivent être hébergés au Québec.

    Parallèlement, on assiste à l’émergence de nouveaux modèles. Ceux-ci sont favorisés par l’appropriation des technologies et le développement de partenariats hors de l’industrie (exemples d’Orange, géant européen des télécommunications, qui se lance dans la distribution de contenu et de services d’auto édition, comme lulu.com).

Passages : Look Beyond Data When Considering New Models for News (MediaShift Idea Lab )

Do we really know what readers want?

    /…/Without listing every single study undertaken and tallying all the money spent, I think I can safely assert that over the past two decades, the news industry has spent millions of dollars accumulating data about readers and what they supposedly want. And our industry has responded by altering its products and newsrooms to produce the things that they thought the data told them that readers really wanted. Today, metro newspapers write shorter stories, with faster ledes, and publish more pictures about fluffier stuff. Our leaders have steadily used this data to make decisions that have made newspapers worse every year. Somehow, no one has stopped to consider that no industry has ever solved its problems by making its main product worse. Instead, management points to the data from readers’ survey to insist they’re doing what people say they want. The result is that we’re worse off than ever.

A « design thinking process »

An excellent article, by Chris O’Brien, on why gathering data about readers is not enough to find a new model for news media. The author propose a qualitative approach to product design, based on the observation of readers’ behavior, using the  « design thinking » process (where you see the product with the eyes of the user).

Information et technologies numériques