Passages : Context is King ! – AFP-MediaWatch


    Context is King ! – AFP-MediaWatch

    Excellent rapport dirigé par Éric Scherrer (AFP Media Watch) . Une analyse à chaud de la situation actuelle des médias qui suite The Perfect Storm et Mediapocalypse ou mediamorphose.

    N’est-ce pas la pertinence des contenus qui fait défaut aujourd’hui ? Et avec elle, la preuve de la valeur ajoutée ?

    Le vieux modèle économique n’est plus viable parce que basé sur le monopole de la production et de la distribution de contenu. Monopole que le web a remis en question. Le contrôle de l’accès est une illusion. Il faut se résoudre à revoir le modèle. La grande difficulté: les points d’appui d’un nouveau modèle n’émergeront que lentement, alors que les fondements de l’ancien modèle sont déjà érodés.

    Il y une surabondance de contenu (dont une bonne part d’hypermédiation, ou ubiquité de l’information), mais cela résulte-t-il pour autant en information ?

Passages : Du mur de Berlin et des lunettes roses des médias


    How Berlin In 1989 Is Like The Media Business In 2009 | paidContent

    Comme la chute du mur de Berlin, la réduction des barrières à l’accès et à la distribution de contenu est une révolution.

    James McQuivey, analyste pour Forrester Research, souligne à sa façon l’anniversaire de la chute du mur de Berlin. En permettant à tous de créer, publier et distribuer du contenu, le web a sonnée la fin d’un modèle économique basé sur le monopole du contenu et de la distribution.

    Stop building value on your supposed content and distribution monopolies because digital economics have forever reduced barriers to competitive entry.

    La première réaction des médias est souvent cantonnée au budget (coupures, regroupement, abandon de certain segments). Il est temps de se positionner pour mieux servir les clients (quoi, comment et quand):

    You’ll have to embrace the devices consumers embrace – connected TVs, smartphones and e-readers – offering content as a service that spans multiple platforms, and charging for the convenience of easy access to what you provide.

    Pourquoi continuer à répéter des constats qui ne sont pas nouveaux ? McQuinvey signale que l’état de déni prévaut encore chez un trop grand nombre de décideurs de l’industrie des médias.

    Some chirp that this is all obvious and inevitable, why do we even bother to write about it? Others squawk that we can’t possibly be serious – have we never stopped to consider how impossible such a massive relocation of labor, assets, and economic value is? To the former, I applaud your naiveté and welcome your bold moves in the market. To the latter, I encourage you to learn your history lesson. Those who rebuild now will still be here to discuss the finer points of the digital transition 10 years from now. Those who do not, will not.

    Les lunettes roses des patrons de presse

    Pour preuve qu’il faut continuer à marteler le message, les résultats d’un sondage de l’American Press Institute qui démontrent un certain décalage entre patrons de presse et internautes.  La perception de la valeur du contenu et de la difficulté de trouver une alternative aux sites de journaux est bien différente selon qu’on soit le producteur ou le consommateur.

    eMarketer - Newspapers Hold Out Hope for Paid Models
    eMarketer - Newspapers Hold Out Hope for Paid Models

Passages : Local Bookstores, Social Hubs, and Mutualization – Clay Shirky


    Local Bookstores, Social Hubs, and Mutualization – Clay Shirky

    Il n’y a pas que certains patrons de presse qui utilise des arguments fallacieux pour protéger les acquis d’un modèle économique en déclin et s’éviter ainsi les efforts d’une démarche d’adaptation et de changement.

    Clay Shirky explique le faux débat lancé par l’American Booksellers Association à propos de l’accessibilité à la littérature. Les sites de vente de livres en ligne et les grandes enseignes du livre sont des menaces parce qu’ils réduisent potentiellement le choix, la disponibilité et la diffusion des titres.

    Après le déni, l’illusion d’une situation temporaire et d’un retour prochain à la « normale.»

    re-imagines what bookstores are for and how they are supported, rather than merely hoping that if enough nice people seem really concerned, the flow of time will reverse.

    Également, la transformation de la librairie en point de rencontre local d’une communauté d’amateurs de livres, est un leurre, selon l’auteur.Il ne désapprouve pas les intentions qui sont derrière cette idée, mais il n’y voit pas de modèles économique viable.

    The core idea [bookstore-as-coffeeshop] is to appeal to that small subset of customers who think of bookstores as their “third place”, alongside home and work. These people care about the store’s existence in physical (and therefore social) space; the goal would be to generate enough revenue from them to make the difference between red and black ink, and to make the new bargain not just acceptable but desirable for all parties. A small collection of patron saints who helped keep a local bookstore open could be cheaply smothered in appreciation by the culture they help support.

    Dernier recours, dans une nation qui est pourtant traditionnellement opposée à l’intervention de l’État dans les marchés, la ABA fait appel à la loi pour protéger les intérêts de ses membres.

    All of which is to say that trying to save local bookstores from otherwise predictably fatal competition by turning some customers into members, patrons, or donors is an observably crazy idea. However, if the sober-minded alternative is waiting for the Justice Department to anoint the American Booksellers Association as a kind of OPEC for ink, even crazy ideas may be worth a try.

Passages : Upstart service offers to sell magazine articles like iTunes sells music – Canadian Magazines


    Upstart service offers to sell magazine articles like iTunes sells music – Canadian Magazines

    Journaux et magazines – L’illusion du modèle iTunes

    Les consommateurs préfèrent de plus en plus butiner parmi une offre de contenu variée et en croissance exponentielle sur le web plutôt que de limiter leurs sources d’information en s’abonnant. Le modèle de vente d’iTunes fait l’envie de plusieurs parmi l’industrie du contenu.

    De jeunes analystes financiers ont délaissé Wall Street pour lancer un agrégateur de contenus donnant accès aux articles de plus de 650 magazines. Actuellement gratuit, l’accès à ce kiosque à journaux numérique, deviendra en partie payant (encore aucune information sur ce que sera cette partie à valeur ajoutée dite « premium »).

    Contenu à usage unique

    La comparaison avec iTunes s’arrête à la différence de comportement entre les consommateurs de musique et d’information: l’information est jetable après usage.

    The comparison with iTunes may be apt in all but one way; purchasers of individual cuts or whole albums through the online music service usually intend more than one-time use; one wonders whether the same will hold true to individual magazine articles.

    La croissance exponentielle des contenus sur le web, dont la vaste majorité est gratuite,  a donné aux internautes un choix jusque là inégalé. Ils sont également des consommateurs beaucoup plus critiques et exigeants.

    La loyauté des abonnés ne s’obtiendra qu’au prix de réels efforts pour offrir un contenu unique et une expérience client de grande qualité.

    Laisser l’avantage aux agrégateurs de contenu

    Le modèle de vente unitaires d’iTunes est beaucoup plus payant pour le propriétaire de la plateforme (Apple) que pour les maisons de disque. Sans parler de la perte de contrôle de la relation avec la clientèle dans un contexte marketing où le social prend toute sa valeur.

Passages : Journalisme et démocratie – Les électeurs restent indifférents à l’appel des médias (Le Devoir)

Journalisme et démocratie – Les électeurs restent indifférents à l’appel des médias (Le Devoir)

Article accessible aux abonnés du Devoir uniquement.

Les médias ont-ils encore de l’influence sur leurs lecteurs ? On peut en douter en constatant le faible taux de participation aux élections municipales de Montréal, malgré la médiatisation de la série de scandales qui secouent la mairie. Les médias sont-ils toujours les chiens de garde de la démocratie ? Ils aboient, mais aboient-ils au bon moment ?

Stéphane Baillargeon a interrogé deux professeurs en science politique *  et en journalisme **. Il y a 3 trois leçons à tirer pour les médias:

Les médias ont peu d’influence sur les choix politiques

    «Les enquêtes montrent que les éditoriaux n’ont pas d’impact dans l’opinion», enchaîne encore plus cruellement le professeur Marc-François Bernier, titulaire de la chaire en éthique du journalisme de l’Université d’Ottawa. «Ils sont lus par une frange politisée qui a déjà son opinion et n’en changera que petit à petit.»

Les médias traditionnels ont fait leur travail d’enquête

Par contre, en région, les médias ne disposent pas des budgets et ressources leur permettant de réaliser ce type d’enquête. Les médias citoyens (blogues, forums) ont fait office d’amplificateurs.

«Les blogueurs fonctionnent comme les animateurs de lignes ouvertes, dit-il. Ils lisent les journaux et ils commentent.»

La vie politique n’a pas suffisamment de place dans les médias

Les chiens de garde de la démocratie se détournent-ils de leur cible dès qu’un os alléchant leur est jeté (la soirée des élections, entre le Gala de l’ADISQ et l’épisode clé de la série de télé réalité) ?

«La structure de certains médias et l’environnement social peuvent être défavorables à l’enquête»

* Anne-Marie Gingras, professeure agrégée de science politique à l’Université Laval, spécialiste des rapports entre la démocratie et les médias.

** Marc-François Bernier, titulaire de la chaire en éthique du journalisme de l’Université d’Ottawa.

Passages : Suivre les 2 journalistes français sur la piste de la révolution numérique entre Bamako et Dakar

Excellent blogue de l’Atelier des médias, animé par Philippe Couve. Bel exemple de collaboration et de partage des connaissances et usages entre professionnels de l’information.

Un reportage qui pourrait nous en apprendre. Afrique entre aussi dans l’ère numérique. Quels sont les enjeux sociaux et politiques ? Quelles sont les pratiques innovantes ? Comment les utilisateurs adaptent-ils les outils à leurs besoins, à leurs différents contextes ?

Journalistes 2.0

Les journalistes, Jean Abbiateci et Antonin Sabot, publient un blogue sur LeMonde.fr (Africascopie), un complice diffuse une frise chronologique (charmant équivalent pour « interactive timeline ») qui permet de les suivre en temps réel. On pourra échanger avec eux via Twitter.

Africascopie - Frise chronologique des échanges
Africascopie - Frise chronologique des échanges

Billets récents sur le même sujet:

Réalité numérique: Afrique Web
Passages : In parts of Africa, Mobile Phones Give Everyone a Voice, Make Governments Nervous

Créateurs de contenu: à vos marques !

Sérendipité: deux articles publiés le même jour sur l’utilisation du Web pour promouvoir sa marque personnelle.

Il n’y a pas que les journalistes qui devraient se promouvoir comme un média et développer leur marque personnelle sur le Web. Le potentiel d’Internet (et surtout du Web social) est en général sous utilisé par l’industrie de la musique pour propulser des stratégies les stratégies de marque des artistes.

Mobilisez vos fans sur le Web

J’ai été invitée à sélectionner le site Internet de l’année, pour le prochain Gala de l’ADISQ, organisation qui représente l’industrie de la musique, au Québec. Je n’ai retenu qu’un seul critère pour mon évaluation: le site qui utilise le mieux les avantages du web pour rapprocher l’artiste de ces fans. Car la loyauté des fans rapporte beaucoup plus qu’une opération de gavage ad-nauseam.

L’évaluation fut relativement facile à faire: un grand nombre de sites, conçus sur le même gabarit, n’établissent pas de communication bidirectionnelle. Très peu de sites démontrent une utilisation stratégique des outils web pour mobiliser les fans afin de promouvoir des spectacles et des titres.

Quelles sont vos chances de réussite en ligne ?

Déniché sur Twitter, grâce à @Valery__ , un test décapant pour tout intervenant de l’industrie de la musique, de l’artiste à la maison de disque (ce mot n’est-il pas en train de devenir obsolète ?).

Les options de réponse à la 5e question illustrent très bien les différentes attitudes face à la promotion des artistes comme marque.

5° Lors d’une interview promo, un journaliste vous demande si vous vous considérez comme un produit :

REPONSE A) Vous mettez fin à l’interview illico et demandez à l’attachée de presse de votre maison de disque avec quel magazine vous allez passer les 10 prochaines minutes. Elle vous répond “Libération”, vous vous en foutez royalement et enchainez.

REPONSE B) Pas très à l’aise, vous lui répondez que oui, et que votre démarche est finalement la même que celle d’une marque : gagner en notoriété auprès de votre cible. En accordant votre guitare, vous vous dites que c’est vrai en plus.

REPONSE C) Vous lui jetez votre bière à la gueule amicalement, en lui signalant que c’est une putain de bonne question, seulement, vous n’êtes pas un produit, vous êtes une putain de PLATEFORME ! Vous vous lancez dans des explications détaillée sur le branding de votre groupe et les outils qui le transforment en authentique média social. Et paf.

REPONSE D) Vous répondez vertement que non. Avant de vous lancer dans des explications détaillées sur l’art et son rapport à l’industrie, dont la conclusion s’avère que vous ne mangez pas de ce pain là. Vous vous dites que c’est bien joué parce que le type a de quoi faire un bon papier et que vous n’avez pas perdu votre âme. Et paf.

Où vous situez-vous dans ce schéma ? Faites le test.

Où vous situez-vous dans ce schéma ? Faites le test.

Passages : CBC News – Canada – News 2.0: The Future of News in an Age of Social Media

    CBC News – Canada – News 2.0: The Future of News in an Age of Social Media

    The American writer A.J. Liebling once wrote that « freedom of the press is guaranteed only to those who own one. » In News 2.0, everyone’s a press owner.

    Un très bref, mais efficace survol des changements qui affectent les médias traditionnels… par la CBC (le pendant anglophone de Radio-Canada, la chaîne de radio/télévision vision publique du Canada).

    What is now called the « mainstream media » has lost its control over the tools of its trade, and its importance as a centre of social and political influence. The business and philosophical model both appear to be broken, perhaps irrevocably.

    Une explication en « plain English » de ce qu’est le web 2.0, et de la différence entre le 1.0 et le 2.0. En prime, une liste de lectures suggérées, de Chris Anderson à Clay Shirky, en passant par Andrew Keen.

Passages : Cultures de l’écran – Bloc-notes de Jean-Michel Salaün

    Cultures de l’écran – Bloc-notes de Jean-Michel Salaün

    Nos pratiques culturelles sont en profonde mutation alors les médias sont entrés dans leur 3e âge (dématérialisation des contenus, généralisation des pratiques d’amateur).

    Enquête du Ministère de la Culture (France) sur les pratiques culturelles, effectuée en 2008. Jean-Michel Salaün attire notre attention sur un des tableaux du rapport, ainsi que sur les constats d’experts en communication. Ce tableau illustre les différences socio-démographiques entre les consommateurs de contenu télévisuel et de contenu web.

    Pratiques-culturelles-DEPS-2008_Bloc Notes_Salaun

    Jean-Michel Salaün, directeur de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (Université de Montréal) est aussi un passionné de l’évolution de l’écosystème de l’information. Son cours sur l’économie du document est indispensable pour aborder les problématiques des journaux.

Passages : Entreprise 2.0 : gestion de la connaissance, innovation et productivité

    Entreprise 2.0 : gestion de la connaissance, innovation et productivité

    Présentation dont l’approche se distingue de celles que l’on retrouve de plus en plus sur le Web pour tenter les gestionnaires d’adopter des pratiques qui relèvent d’une culture (réseaux sociaux) souvent étrangère au modèle organisationnel.
    À propos de cette présentation selon son auteur, Cecil Dijoux, sur son blogue Heavy Mental :

    Pour convaincre le management et l’inciter à mettre en oeuvre une stratégie 2.0, ma conviction est qu’il faut dans un premier temps les sensibiliser aux problèmes de la gestion de la connaissance en entreprise aujourd’hui avant de leur montrer en quoi les solutions Entreprises 2.0 sont appropriées.

Information et technologies numériques