Passages : Magazines sur iPad: payer pour quoi et combien ?


    Disposable Content On The Non-Disposable iPad

    À la recherche d’un modèle économique (toujours élusif) pour les médias.

    Billet publié sur TechCrunch à propos de la diffusion de magazines sur iPad. Mettre un prix sur un produit permet de réfléchir sur sa valeur réelle et perçue et sur le comportement des consommateurs.

    Quelques éléments à considérer avant de se lancer dans une nouvelle entreprise de distribution de contenu sur iPad.

    Les nouveaux supports mobiles (vraiment mobiles: des téléphones intelligents au iPad) transforment notre façon de consommer les médias (et les autres contenus).

    Le contenu des médias est jetable (d’où la faible valeur perçue, par rapport à la musique, par exemple).

    La valeur des magazines (et de certains journaux) tient à leur support (objet) et à leur présentation visuelle. Avantage que certains éditeurs de site web tentent de récupérer par l’intégration de technologies qui reproduisent l’expérience du feuilletage, son inclus.

    La dématérialisation des contenus et leur usage unique (contenu informationnel) contribuent à la dévalorisation de leur valeur.

    La plupart des consommateurs qui achètent la version imprimée d’un magazine, refusent de payer lorsque ce magazine est offert en ligne. Cette attitude est également courante chez les utilisateurs de iPad où la version numérique de certains magazines est tout aussi séduisante que la version papier. Nous attendons-nous à la gratuité des contenus qui sont en ligne ?

    Ces mêmes consommateurs seront souvent  prêts à débourser pour télécharger des applications sur leur iPad. Certains éditeurs ont ajusté leur modèle et vendent à présent l’application qui permet d’accéder à leur contenu en ligne (le modèle d’abonnement reporté sur l’usage de l’application). D’autres prévoient vendre leur contenu le biais d’une application spécifique à chaque numéro.

    Chose certaine, les consommateurs ne s’attendent pas à payer cher pour accéder à la version dématérialisée d’un magazine, aussi attrayante soit-elle.

Passages : Exploitation des données des médias

    DataArt Visualization on BBC Backstage – information aesthetics

    BBC Learning recognises that the interpretation of open data is an increasingly important skill for us all and expects the site will appeal to audiences interested in data visualization in general, digital art and design, those interested in the BBC and those looking at data visualization from an educational perspective.

    L’interprétation des données de sources publiques est une compétence émergente qui est appelée à prendre de plus en plus d’importance.

    Parallèlement, la représentation visuelle des données, dans un but à la fois esthétique et informatif, est un champ de pratique qui obtient une reconnaissance croissante. Voir la conférence SEE#5 sur la visualisation de l’information. On y retrouve des spécialistes des domaines suivants: architecture de l’information, technologie de l’information, design et art.

    Visualisation et interprétation des données

    Il n’est pas étonnant que les médias s’intéressent à une toute autre forme d’exploitation de leurs données que celle qui repose sur la valeur économique des données factuelles. Exemples de la BBC :

    Parrainé par le réseau BBC Backstage, DataArt soutient les projets technologiques et artistiques qui utilisent le croisement des données publiques de la BBC avec les données publiques d’autres sources.

    3d Documentary Explorer - backstage.bbc.co.uk
    3d Documentary Explorer - backstage.bbc.co.uk

    4 projets en cours:

    Flared Music: illustration des relations entre les musiciens de la base de données BBC Music / Musicbrainz.

    3D Documentary Explorer: narration interactive à partir de sources vidéos.

    SearchWeb: exploration du contenu web de la BBC par la génération d’arborescences (liens entre pages dont le contenu est pertinent à la recherche)

    News Globe: cartographie des informations de BBC News & Sports sur un globe terrestre en 3 dimensions.

    SEE #5 - The Conference on Visualization of Information
    SEE #5 - The Conference on Visualization of Information

    La 5e conférence sur la visualisation de l’information aura lieu à Wiesbaden, en Allemagne, le 17 avril. Tous les billets sont déjà vendus, mais les présentations sont diffusées en temps réel et seront accessibles dans les archives du site de l’évènement.

Passages : Le numérique est une chance pour la presse


    L’«hyperjournaliste» Plenel et Internet – Le numérique doit dorénavant se situer en amont de la chaîne | Le Devoir

    Parallèle avec l’enquête sur la présence web des magazines où le numérique n’est encore, dans la plupart des cas, qu’une extension de l’édition imprimée avec toutes les contraintes et les faiblesses que cela impose à l’émergence de nouveaux médias.

    Le numérique doit être au cœur de la production de contenu (imprimé et en ligne).

    Après, on pourra faire un journal, un magazine ou autre chose. Le journal en papier doit bouger, car il s’adresse à un public qui a déjà eu de l’information. Il doit comprendre que le numérique n’est pas la déclinaison du papier. La crise des médias n’est pas une bataille de support. C’est une crise de l’offre. La presse doit se recentrer sur sa plus-value, sa spécificité, son identité éditoriale.

    Un changement qui suscite des craintes chez ceux qui n’ont pas compris (ou ne veulent pas comprendre) les nouveaux usages et pratiques du web.

    Les médias doivent se recentrer sur leur plus précieux actif: une information de qualité, à valeur ajoutée et originale (marque).

    Article du cahier spécial du Devoir publié en marge du colloque Le journal indépendant: vue de l’esprit ou phare de la démocratie? qui aura lieu vendredi le 12 mars, à la Bibliothèque nationale du Québec.

Passages : Magazines web encore tributaires de l’édition imprimée


    Magazines and Their Web Sites: A Columbia Journalism Review survey and report

    Résultats d’une enquête à laquelle ont participé 665 magazines aux État-Unis. Les réponses démontrent, entre autres, que le mode de gestion et le processus décisionnel de l’éditions imprimée ne conviennent pas à l’édition web.

    Quelques résultats:

    Compétences web

    En général, l’édition en ligne est tributaire des décisions de l’édition imprimée. La profitabilité de l’édition en ligne est directement liée à l’indépendance de sa rédaction (tant pour les décisions de nature éditoriale que budgétaire.)

    La plupart des employés n’ont aucune expérience web préalable.

    Qualité du contenu

    Les éditions sont beaucoup moins pointilleuses quand il s’agit de contenu en ligne que pour leur produit imprimé (le contenu fait l’objet, en général, de beaucoup moins de révision et de validation).

    Originalité

    La raison la plus fréquemment invoquée pour publier sur le site un contenu déjà paru en version imprimée est le recyclage.

    Stratégie publicitaire

    Dans la plupart des magazines, l’édition imprimée et en ligne partage le même service de ventes publicitaires. Pas étonnant que les stratégies publicitaires des sites soient si mal adaptées au web.

    Modèles économiques

    Un tiers seulement des sites de magazines font des profits.

    L’offre gratuite de contenu en ligne n’a pas nécessairement d’effet négatif sur la rentabilité des magazines.

    Manque de planification

    20% des magazines ne savent pas s’ils font ou non des profits.

    Ceci permet de confirmer ce qu’on avait deviné (et expérimenté au cours de projets web avec des groupes média): il n’y a pas de réelle stratégie, ni de planification (et encore moins d’analyse coût-bénéfice)  derrière la présence web de la plupart des magazines.


Web et nouvelles compétences: allez les filles !

TI: Où sont les femmes ? S’interrogeait la directrice des communications au CEFRIO, Liette D’Amours, dans la chronique qu’elle signe dans le journal La Presse. C’était alors en 2006.

En 2006, seulement 26,3% des emplois d’analystes et de consultants informatiques étaient occupés par des femmes, alors que pour des emplois de programmeurs et de développeurs interactifs, on parle d’un maigre 17%.

Non seulement les technologies de l’information restaient très majoritairement un domaine masculin (75% des titulaires d’emploi), mais la situation semblait se détériorer; l’informatique n’attirait plus autant d’étudiants qu’avant les années 2000.

La situation est-elle toujours la même quatre ans plus tard ? Tout porte à croire que rien n’a changé. Le Réseau ActionTI, dont les membres ne comptent que 20% de femmes, constate que celles-ci sont toujours minoritaires en TI, ce qui a amené la section de Montréal à mettre sur pied une communauté de pratique Femmes en TI.

Industrie des TI :  nouvelles compétences requises

La révolution web a modifié, et continue de modifier, considérablement la structure des emplois dans le secteur des TI.

Les domaines suivants augmenteront : la gestion de l’information de 15% à 22%, le design et la gestion des processus de 4 à 20% et la gestion des relations d’affaires et de l’approvisionnement de 10 à 15%. Tandis que les emplois liés à l’infrastructure et aux services technologiques diminueront de 70% à 40%.

Données du Gartner Group présentées par Sylvie Gagnon, directrice de TECHNOCompétences, au Salon des carrières en technologie, en octobre dernier.

Hors des activités technophiles, on ne peut ignorer la présence marquée des femmes dans le secteur des services web, que ce soit en création/conception (ergonomie, design, scénarisation, vidéo) ou en conseil stratégique (commerce électronique, marketing, communication). Le secteur des TI s’ajuste (lentement, mais sûrement) aux changements qui affectent les producteurs et les utilisateurs de technologies.

La classification des emplois qui est actuellement utilisée pour les enquêtes statistiques et qui est fortement alignée sur l’informatique pure (gestionnaires, ingénieurs, analystes, programmeurs, techniciens, autres) devrait être modifiée.

Formation TI: ce que veulent les filles

Le CTIC (Conseil des technologies de l’information et des communications) a publié, en décembre 2009, une analyse comparative entre les sexes pour accroître la participation des filles au programme de formation en TI.

Les filles dominent déjà à titre d’utilisatrices des applications des TI. La grande majorité des filles qui sont attirées par le domaine des TI choisissent les filières plus concrètes (conception, animation, graphisme, vidéo) au détriment de l’informatique pure. Le CTIC préconise l’adaptation des programmes de formation : mettre l’informatique en contexte (applications concrètes), exploiter les liens qui existent entre l’informatique et les autres disciplines, créer un environnement où d’autres modèles de vie et de travail seront valorisés et respectés (exit les nerds qui n’ont pas de vie).

Conjoncture idéale

  • Croissance soutenue de la demande du côté des entreprises de services en technologies de l’information, notamment, pour la conception web;
  • Réduction du bassin de main d’œuvre disponible à l’approche de la retraite du plus important contingent de baby boomers;
  • Émergence d’une foule de nouveaux métiers du web qui font appels à des compétences et des habiletés variées.

Pas intéressées par l’informatique et les arcanes de l’architecture logicielle? Qu’à cela ne tienne, lancez-vous dans le web.

Allez les filles!

Contenu payant – Qui payer ? Payer pour quoi ? Payer combien ?

Tout a un prix, même le contenu gratuit. Sélection de signets de la semaine.

Rédaction : Mieux vaut vendre qu’informer

Le travail du concepteur-rédacteur web (connoté publicité, communication, marketing) est mieux rémunéré que celui de journaliste. Aurélie Bernard, rédactrice web, effectue d’intéressantes recherches en rémunération : tarifs recueillis auprès de rédacteurs et journalistes pigistes (France).

Point intéressant : les nuances, tant pour la perception des clients que pour la rémunération, entre le concepteur-rédacteur et le journaliste.

Application pour iPhone : modèle à explorer pour la presse

Le iPhone a habitué ses utilisateurs à payer pour l’accès au contenu. Ceux-ci sont donc plus enclins à débourser 1,99 dollar par année pour une application présentant des contenus exclusifs. Exemple de l’application de Sport Illustrated pour iPhone: un utilisateur sur trois achète du contenu additionnel.

Point intéressant : les consommateurs de contenu payant ne constituent pas une meilleure audience pour les publicités en ligne. La stratégie publicitaire du journal ne sera donc pas liée au modèle d’abonnement.

Quand iPhone dicte les prix

Article du Devoir sur le juste prix à payer pour voir un contenu vidéo (émission de télévision en rediffusion sur le web). Un prix ne dépassant pas les 3 dollars peut-il couvrir la production de contenu créatif?

Point intéressant : même s’ils ont un faible pour la gratuité, les consommateurs sont prêts à payer pour des contenus. Ces derniers sont, dans l’ordre : les films, la musique, les vidéos professionnels (émission de télévision?), les journaux.

Édition numérique : le marketing reste le marketing

Les maisons d’édition jugent les attentes des consommateurs irréalistes lorsque ceux-ci estiment que la numérisation devrait entraîner une baisse considérable du prix des livres. L’éditeur de la revue The Atlantic dresse une liste des coûts de production d’un livre; liste dans laquelle les frais de représentation (repas et évènements) occupent la plus large part.

Passages : Le chaînon manquant des projets web


    Pourquoi les marques échouent en social media

    Pourquoi n’y a-t-il pas de planification stratégique dans la vaste majorité des projets web ? Manque de compétences internes ou mauvaise habitude héritage du temps où faire un site web n’était que de la programmation ?

    Curieusement, le réflexe de tout bon gestionnaire (planifier, contrôler, bâtir un dossier pour estimer la rentabilité du projet) s’évanouit soudainement lorsqu’on parle de web.

    Ce sont les services marketing, RP, innovation ou internet et parfois le service R et D qui travaillent sur les projets de social média, dans 71 % des cas, sans stratégie et sans objectifs à atteindre. Ils ne disposent pas de définition de ce que recouvre le social média en général et de sa mission pour la marque en particulier. 80 % des 40 marques analysées n’ont pas défini de charte pour savoir comment traiter les questions, critiques spam et autres interactions de leurs consommateurs.

    On ne semble pas savoir à qui déléguer la responsabilité des projets sur le Web. Dans le pire des cas, c’est la direction des technologies de l’information qui s’en chargera, avec les lacunes que l’on connaît relativement à la conception.

Passages : S’informer : une expérience de socialisation

    Understanding the Participatory News Consumer | Pew Internet & American Life Project

    La révolution numérique a changé et changera encore nos habitudes de consommation des contenus informationnels.

    Trois axes de développement pour les plateformes web des médias:

    ♦ Mobilité
    ♦ Personnalisation
    ♦ Participation

    Deux tendances qui ont façonnées le nouveau comportement des consommateurs:

    Réseau social = méta filtre

    First, the advent of social media like social networking sites and blogs has helped the news become a social experience in fresh ways for consumers. People use their social networks and social networking technology to filter, assess, and react to news.

    Mobilité = information en temps réel

    Second, the ascent of mobile connectivity via smart phones has turned news gathering and news awareness into an anytime, anywhere affair for a segment of avid news watchers.

L’édition numérique au Québec: aborder le changement

La fabrique du numérique : une journée d’échanges résumée en 60 secondes. Vidéo de Clément Laberge (Remolino)

Tout récemment avait lieu un évènement organisé par la Fabrique du numérique autour des métamorphoses du livre et des enjeux de l’édition numérique.

Dans son compte rendu, l’un des organisateurs, Clément Laberge, note le peu d’intérêt des participants pour les métadonnées. Celles-ci sont la condition de réussite pour la diffusion, l’accès et le partage de l’information sur les œuvres numériques. Deux mondes: les sciences de l’information et l’industrie du livre.

Un autre organisateur, René Audet, relève l’attentisme qui prévaut dans le domaine de l’édition, face à la révolution numérique. Attendre que les modèles économiques se définissent d’eux-mêmes c’est laisser le champ libre aux acteurs qui sont en position de force, au détriment de l’innovation.

Une initiative dont nous pourrions nous inspirer pour la musique.

Passages : Mais combien de Kindle a-t-il été vendu ?

    Mobile Opportunity: How many Kindles have really been sold? (And other interesting tidbits about ebooks)

    Alors qu’Amazon reste discret sur les ventes du Kindle, plus de détails sur les marché des liseuses ont été diffusés à la conférence Tools of Change for Publishing 2010, organisée par O’Reilly.

    Marché encore en enfance, mais…

    Le marché du livre numérique en est encore à l’enfance, mais devrait rapidement entrer en phase de croissance par l’adoption des téléphones intelligents.

    Les acheteurs de livres numériques ne constitueraient que 2% du marché.

    Le support numérique le plus utilisé est évidemment celui qui est le plus répandu et le plus accessible: l’ordinateur personnel (47%)

    Le iPhone/iPod Touch suit (21%) le Kindle (32%). Résultat considérablement important pour Apple qui n’a pas investi d’efforts spécifiques sur la fonction liseuse de ses appareils.

    Choix générationnel

    Différences démographiques entre les utilisateurs du Kindle et ceux du iPhone/iPod.

    Les utilisateurs du premier sont plus plus âgés (outil centré sur une seule fonction, expérience de lecture calquée sur celle du livre imprimé) et sont plus souvent des femmes.

    Le deuxième, est favorisé par les plus jeunes générations, surtout les natifs du numérique, et ceux qui préfèrent les outils polyvalents.

    Mais combien y a-t-il de Kindle en usage ?

    Estimation de Michael Mace:

    If 0.67% of book buyers in the US is two million people, then there are 300 million active book buyers in the US. That is the entire US population, including infants and people who don’t like books. I don’t know what the base of active book buyers is in the US, but my guess is it’s not over 200 million, meaning the installed base of Kindles would be about 1.3 million.

Information et technologies numériques