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Créateurs de contenu: à vos marques !

Sérendipité: deux articles publiés le même jour sur l’utilisation du Web pour promouvoir sa marque personnelle.

Il n’y a pas que les journalistes qui devraient se promouvoir comme un média et développer leur marque personnelle sur le Web. Le potentiel d’Internet (et surtout du Web social) est en général sous utilisé par l’industrie de la musique pour propulser des stratégies les stratégies de marque des artistes.

Mobilisez vos fans sur le Web

J’ai été invitée à sélectionner le site Internet de l’année, pour le prochain Gala de l’ADISQ, organisation qui représente l’industrie de la musique, au Québec. Je n’ai retenu qu’un seul critère pour mon évaluation: le site qui utilise le mieux les avantages du web pour rapprocher l’artiste de ces fans. Car la loyauté des fans rapporte beaucoup plus qu’une opération de gavage ad-nauseam.

L’évaluation fut relativement facile à faire: un grand nombre de sites, conçus sur le même gabarit, n’établissent pas de communication bidirectionnelle. Très peu de sites démontrent une utilisation stratégique des outils web pour mobiliser les fans afin de promouvoir des spectacles et des titres.

Quelles sont vos chances de réussite en ligne ?

Déniché sur Twitter, grâce à @Valery__ , un test décapant pour tout intervenant de l’industrie de la musique, de l’artiste à la maison de disque (ce mot n’est-il pas en train de devenir obsolète ?).

Les options de réponse à la 5e question illustrent très bien les différentes attitudes face à la promotion des artistes comme marque.

5° Lors d’une interview promo, un journaliste vous demande si vous vous considérez comme un produit :

REPONSE A) Vous mettez fin à l’interview illico et demandez à l’attachée de presse de votre maison de disque avec quel magazine vous allez passer les 10 prochaines minutes. Elle vous répond “Libération”, vous vous en foutez royalement et enchainez.

REPONSE B) Pas très à l’aise, vous lui répondez que oui, et que votre démarche est finalement la même que celle d’une marque : gagner en notoriété auprès de votre cible. En accordant votre guitare, vous vous dites que c’est vrai en plus.

REPONSE C) Vous lui jetez votre bière à la gueule amicalement, en lui signalant que c’est une putain de bonne question, seulement, vous n’êtes pas un produit, vous êtes une putain de PLATEFORME ! Vous vous lancez dans des explications détaillée sur le branding de votre groupe et les outils qui le transforment en authentique média social. Et paf.

REPONSE D) Vous répondez vertement que non. Avant de vous lancer dans des explications détaillées sur l’art et son rapport à l’industrie, dont la conclusion s’avère que vous ne mangez pas de ce pain là. Vous vous dites que c’est bien joué parce que le type a de quoi faire un bon papier et que vous n’avez pas perdu votre âme. Et paf.

Où vous situez-vous dans ce schéma ? Faites le test.

Où vous situez-vous dans ce schéma ? Faites le test.

Passages : Entreprise 2.0 : gestion de la connaissance, innovation et productivité

    Entreprise 2.0 : gestion de la connaissance, innovation et productivité

    Présentation dont l’approche se distingue de celles que l’on retrouve de plus en plus sur le Web pour tenter les gestionnaires d’adopter des pratiques qui relèvent d’une culture (réseaux sociaux) souvent étrangère au modèle organisationnel.
    À propos de cette présentation selon son auteur, Cecil Dijoux, sur son blogue Heavy Mental :

    Pour convaincre le management et l’inciter à mettre en oeuvre une stratégie 2.0, ma conviction est qu’il faut dans un premier temps les sensibiliser aux problèmes de la gestion de la connaissance en entreprise aujourd’hui avant de leur montrer en quoi les solutions Entreprises 2.0 sont appropriées.

La mode québécoise a bien besoin du Web

La  Semaine de mode , l’évènement annuel du milieu de la mode à Montréal bat son plein. Et s’il y a un secteur d’activité où les avantages marketing et communication du Web sont sous exploités (méconnus ?), c’est bien celui de la mode. C’est un secteur jeune, créatif et une pépinière de nouvelles entreprises de design (la production étant majoritairement délocalisée, comme ailleurs).

Curieusement, les efforts de commercialisation et de développement de marché de ces petites entreprises semblent bouder le puissant outil de diffusion qu’est le Web social, pourtant beaucoup plus accessible, efficace et rentable qu’un site en Flash. Je passe les désavantages de la réalisation d’un site en Flash, déjà abordés avec éclat par Michelle Blanc, experte en commerce électronique.

C’est plus spécifiquement la quasi absence (ou l’immobilisme), hors les blogues des passionnés(ées) de mode, des créateurs et des entreprises de mode du Québec sur les différentes plateformes de diffusion et de communication Web. La plupart des actions se limitent à l’envoi de courriels très beaux, mais un peu longs à charger et souvent interceptés par les logiciels anti pourriels. Les activités de commercialisation et de relations publiques sont très majoritairement cantonnées aux médias traditionnels. Extrait de l’article du journal Le Devoir:

Dans le milieu de la mode, on parle actuellement d’un petit buzz autour de la Semaine de mode. «La Semaine n’était pas commencée que j’avais déjà donné trois interviews, dont une pour un portrait que fera Fashion TV sur Muse», raconte Christian Chenail, le créateur de la maison de mode québécoise Muse.

Les besoins de l’industrie, exprimés par ses représentants, sont autant de bonnes raisons de mieux connaître et de mettre à profit les leviers du rayonnement Web, du mix média et des réseaux sociaux:

«On agit donc sur deux tableaux: le prestige qu’offrent les défilés, avec les retombées médiatiques qui en découlent, et les retombées économiques par le réseautage et les ententes contractuelles», dit la coprésidente de Sensation mode.

Et ce ne sont pas les objectifs qui manquent:

«On a de grandes ambitions», dit Chantal Durivage, qui explique que si la Semaine de mode de Montréal veut attirer le public, elle est aussi là pour les acheteurs et les médias internationaux. Cette année, 250 acheteurs ont répondu à l’invitation. «On veut vraiment augmenter la visibilité des designers, mais on veut que ça résonne dans le tiroir-caisse.»

La réalité ne suit pas le discours. Dans la liste des participants à la Braderie de mode québécoise qui aura lieu du 22 au 25 octobre prochain, presque toutes les entreprises ont un site web. Cependant, à voir la facture de la majorité des sites, on se demande comment peuvent-elles rentabiliser leur investissement (si toutefois, la fréquentation du site est mesurée) ?

  • Site difficile à trouver avec les moteurs de recherche
  • Pas de détails sur les produits (textiles, matières, couleurs, tailles disponibles)
  • Photos très artistiques, mais ne permettant pas de bien voir le produit
  • Pas de liste de détaillants distribuant les produits (s’il y a des noms, il n’y a pas d’adresse)

Les créateurs craignent-ils de perdre leur image artistique et d’exclusivité en employant des moyens qu’ils jugent trop populaires ou commerciaux ? Ou ne manque-t-il pas un volet important à la formation que reçoivent les étudiants en commercialisation de la mode ?

Le paradoxe de l’entreprise 2.0

Les caractéristiques culturelles du web social sont-elles essentielles au succès des réseaux sociaux en entreprise ?

De nouveaux titres d’emploi liés au web social en entreprise fleurissent sur le web***. Il est cependant difficile d’ignorer le fossé culturel qui sépare les réseaux sociaux des entreprises.

Structure hiérarchique / Structure organique

Entreprise: structure hiérarchique. Chacun des membres du personnel occupe une position définie à l’avance dans cette structure.

Réseau social: structure organique, reposant sur les relations que les individus établissent entres eux, à leur guise (demande d’ami, création de groupes).

Supérieur désigné / Leader naturel

Entreprise: autorité attribuée à certains employés selon les règles internes d’évaluation et de promotion.

Réseau social: selon leur notoriété (popularité) ou leur autorité (expertise, capital de confiance), les leaders émergent naturellement d’une communauté d’intérêt.

Communication canalisée / Communication multidirectionnelle

Entreprise: la communication est canalisée et, même si les membres du réseau ont la parole, elle revient avant tout aux professionnels la communication, des relations publiques ou du marketing.

Réseau social: les membres initient des conversations multiples et simultanées.

Encadrement / Autonomie

Entreprise: chacun des membres du personnel a des responsabilités, une description de tâches et des objectifs qui sont alignées sur les objectifs de productivité de l’entreprise.

Réseau social: la participation des membres est volontaire et chacun utilise le réseau comme il l’entend et peut même en faire un usage autre que celui suggéré.

Éviter le choc des cultures

Si le web social en entreprise semble paradoxal, il n’est probablement pas utopique. Une entreprise qui ferait les efforts d’adaptation nécessaires à l’implantation et au déploiement de son réseau social aurait plus de chances d’obtenir des résultats.

Sinon, il faudra attendre que la pression soit plus forte (voir billet Les cultures d’entreprise changeront (malgré elles) ).

***Série Nouveaux métiers: gestionnaire de communauté, directeur des réseaux, directeur de l’innovation.

Nouveaux métiers – Gestionnaire de communauté

La traduction de ReadWriteWeb.fr  du terme Community Manager est Manager de communauté. Nos cousins français puisent abondamment dans la langue anglaise lorsqu’ils parlent affaires.

Une nouvelle description de poste correspondant à l’émergence du web social en entreprise. En fait, pour paraphraser Bertrand Duperrin qui sait si bien s’adresser aux entrepreneurs et gestionnaires , ne s’agirait-il pas plutôt de la socialisation de l’entreprise ?

ReadWriteWeb a consulté différents experts du Web et publié un guide sur la gestion des communautés et le profil du gestionnaire de communauté en entreprise. Ce rapport, publié par Marshall Kirkpatrick, rassemble des avis, parfois divergents, sur le rôle et les interventions du gestionnaire de communauté, ainsi que sur le futur de cette fonction en entreprise.

Développement organique

Les enjeux sont complexes puisqu’il s’agit de faciliter l’émergence, puis la croissance  et le maintient d’une communauté constituée à partir d’une audience interne (employés) et externe (clients, partenaires). Ce développement est organique et ne résulte pas d’une recette miracle.

Voici la définition succincte du poste:

un mana­ger de com­mu­nauté est quelqu’un qui com­mu­nique avec les clients/utilisateurs, l’équipe de déve­lop­pe­ment, les diri­geants et les action­naires afin de cla­ri­fier et d’optimiser le tra­vail et les apports de cha­cun. Il par­ti­cipe acti­ve­ment – voir exclu­si­ve­ment – au ser­vice client, cherche et met en valeur les cas d’école et les témoi­gnages uti­li­sa­teurs autour d’un pro­duit, peut être amené à faire l’approche ini­tiale d’un pros­pect ou d’un par­te­naire, et accroit la visi­bi­lité de l’entreprise pour laquelle il travaille.

Cohérence de la communication

Les avis divergent quant à la nécessité, pour l’entreprise, de compter ce type d’expertise parmi ses salariés ou d’attribuer le poste à un individu en particulier. Mais tous reconnaissent le besoin de soutenir et d’entretenir la loyauté envers la marque (clients) et envers l’entreprise (employés).

Dans bien des cas, le mana­ger de com­mu­nauté est l’évangéliste des pro­duits et ser­vices de la société, ainsi que la voix des uti­li­sa­teurs et clients en interne. C’est une tâche cri­tique que de savoir répondre à temps, de façon cohé­rente et adap­tée aux pro­pos qu’un uti­li­sa­teur tien­dra publique­ment : ce rôle est dif­fi­cile à com­prendre vu de l’extérieur de l’entreprise /…/

Qui doit prendre la parole ? Un communicateur, un cadre ou un salarié (ex.: chez un éditeur de logiciels, un programmeur qui connaît bien le produit) ?

En avoir pour son argent

Le rapport aborde également les aspects plus matérialistes de cette réflexion qui n’ont pas été abordés dans les autres définitions de postes repérées (Directeur des réseaux, Directeur de l’innovation), soit le rendement sur investissement pour l’entreprise qui crée un tel poste et la rémunération du titulaire du poste.

Les cultures d’entreprises changeront (malgré elles)

La plupart des industries voient leur modèle d’affaires mis à mal par les changements apportés par le web. Indirectement, la culture organisationnelle, d’un grand nombre d’entreprises (souhaitons-le) sera probablement touchée par cette vague de changements.

Socialiser pour innover

La socialisation est un terreau fertile pour l’innovation. Elle favorise la collaboration et le libre échange des idées.  Socialiser les processus dans une entreprise est un a priori pour assurer le potentiel d’innovation et la compétitivité des organisations. Mon billet précédent, Entreprises 2.0, prêtes pour un changement radical ?, fait référence aux conditions de réussite du travail collaboratif avec la génération Facebook identifiées par Gary Hamel.

Prendre les devants ou attendre d’être poussé

Les entreprises ne sont pas imperméables aux réseaux sociaux, au micro bloging (Twitter et autres), aux plateformes de collaboration et de partage de contenu. Ces technologies font partie du quotidien de plus en plus de gens, et surtout de celui de la prochaine génération d’employés. Tôt ou tard, comme le prévoie Mark Prensky, les entreprises devront répondre aux attentes des natifs du numérique.

Toute résistance (au changement) est futile

Voir cette très instructive (et légèrement irrévérencieuse) présentation de Marta Kagan, (pleine d’arguments qui devraient faire comprendre la portée du web 2.0 à tout dinosaure).

Nouveaux métiers – Directeur des réseaux

Réseaux sociaux d’entreprises – Comment en tirer profit ?

Ce billet résume le livre blanc publié par blueKiwi sur les réseaux sociaux d’entreprise, Bloor Report: An Executive Guide to Enterprise Social Networking .

Très intéressante description d’une nouvelle fonction (Chief Networking Officer), se rapportant directement à la direction générale. Le titulaire du poste est chargé d’identifier et de coordonner les animateurs de réseaux sociaux. On y détaille les compétences requises et les tâches. Extrait:

Le CNO, véritable ambassadeur du réseau est situé au carrefour de l’entreprise, doit coordonner ses programmes avec chaque grande direction opérationnelle et fonctionnelle et agir en partenariat étroit avec trois départements en particulier /…/

Ces trois départements sont les ressources humaines, informatique et marketing/communications.

Web 2.0 – Recette pour échec assuré

Ce billet est inspiré de plusieurs histoires vraies, toute ressemblance avec des projets similaires n’est pas fortuite.

Vous souhaitez lancer un nouveau site de contenu, de type magazine ou répertoire, et suivre la tendance web 2.0 ? Assurez-vous que votre projet soit un échec grâce à cette recette infaillible.

  1. Tout d’abord, rappelez-vous que votre objectif principal est de vendre de la publicité, et non d’offrir un contenu de qualité à vos visiteurs. Vos clients sont les annonceurs.
  2. Ensuite, recherchez une audience, peu importe ses intérêts et baptisez-la Communauté.
  3. Faites concevoir un bel emballage par une agence réputée (très cher) qui ne vous embêtera pas avec des histoires de stratégie web 2.0.
  4. Consultez-vous, entre vous, afin de tester votre concept; vous seuls savez ce que vos utilisateurs apprécient. Vous éviterez de perdre votre temps à échanger avec des utilisateurs potentiels et, surtout, vous n’aurez pas à tenir compte de leurs commentaires.
  5. Surtout, ne vous encombrez pas d’une stratégie de déploiement de fonctionnalités interactives (forums, flux RSS, commentaires, Twitter, envoyer à un ami, etc.) .  Ayez la main lourde et mettez-y le paquet. Les icônes colorées sont très décoratives.
  6. Une communauté se crée de toutes pièces, alors pourquoi perdre son temps en recherche pour connaître les points de rencontre des membres de cette communauté sur le web, les influenceurs, les relayeurs d’information. C’est sans intérêt.
  7. Chauffez bien vos forums: mettez les membres du personnel à contribution. Ça n’a pas d’importance si ceux-ci n’ont rien en commun avec vos utilisateurs.
  8. Pour le lancement de votre site, faites de la publicité traditionnelle et placez quelques bannières sur vos autres sites.
  9. Voilà ! Vous n’avez plus qu’à attendre que les visiteurs se ruent sur votre site et qu’ils fassent leur nid dans la jolie communauté que vous leur avez fabriquée.

Ah oui, j’allai oublier la mesure. Installez Google Analytics et imprimez des rapports tous les mois, ça pourrait vous servir. Peu importe les statistiques, ne changez rien; une refonte aux trois ans c’est bien suffisant.

Du contenu ? Effectivement, il faut bien mettre quelque chose autour des publicités. Le recyclage de matériel vous demandera beaucoup moins d’efforts que la production de contenu original.

Cette recette est extrêmement populaire et toujours réussie.

Difficile adaptation des stratégies marketing

Dans un billet récent Josh Bernoff souligne que les experts marketing ont encore de la difficulté à engager des échanges en mode bidirectionnel simultané (full duplex). Pour démontrer que ceux-ci n’ont pas encore compris que le consommateur n’est plus en mode écoute passive, il cite l’exemple du fameux Do not reply qui apparaît dans la plupart des envois de masse.

Dépassée, l’approche en entonnoir

Le web ayant multiplié les canaux d’information et donné un rôle actif au consommateur, les experts marketing doivent revoir leur approche s’ils souhaitent s’attirer sa loyauté.

Intitulée The Consumer Decision Journey, un article publié récemment dans The McKinsey Quarterly (inscription gratuite pour accès à une partie du contenu) illustre bien, et très simplement, le passage de la stratégie de l’entonnoir (funnel) à celle du périple de décision du consommateur.

Consommateur passif :parcours simple

Le consommateur est exposé à plusieurs marques. Pour obtenir sa loyauté, le parcours est simple: notoriété, familiarité, considération, achat. Au long de ce parcours, on trouve des points de contact (campagnes de marketing direct ou de masse) avec le consommateur pour influencer sa décision. Chaque phase de la stratégie permet d’éliminer une marque jusqu’à la décision d’achat.

Consommateur actif : périple complexe

L’entonnoir est devenu une série de boucles. Le web a multiplié les sources et des canaux d’information et permi au consommateur de participer à des milliers de conversations. Les points de contact, devenus trop nombreux, et les interférences (hyperliens, outils de recommandation, publicité virale), trop imprévisibles, la stratégie s’est complexifiée.

Suivre le consommateur dans son périple

Considération active : le consommateur est plus actif (recherche d’information sur Internet, consultation des réseaux de connaissances et des réseaux d’utilisateurs).

Loyauté active : un consommateur satisfait est plus susceptible de recommander et de participer aux stratégies marketing d’une marque.

Mais attention, le consommateur est également beaucoup plus informé et de mieux en mieux équipé pour réagir positivement ou négativement aux campagnes.

Entreprise 2.0 : les affaires d’abord

Sérendipiteux croisement: Michael Krigsman (ZDNet) et Bertrand Duperrin publient leurs impressions sur la conférence Enterprise 2.0, de Boston. Il semble que le concept d’entreprise 2.0 peine à faire son chemin à l’intérieur des organisations. Les deux experts offrent des points de vue convergents.

Cesser de prêcher aux convertis et passer à l’action

M. Krigsman se demande si les évangélistes ne se parlent pas entre eux (toujours plus de vendeurs et de consultants que de clients). Que manque-t-il aux organisations pour que l’entreprise 2.0 décolle ? Cesser de chanter en coeur les mérites de la collaboration et passer à l’action. Michael Krigsman rapporte les commentaires de Jonathan Yarmis, analyste et spécialiste en gestion des connaissances:

The Kumbaya Zone is where we all sit around the campfire, singing odes to social media, and how important it is to « engage in the conversation. » If I hear that phrase one more time, I think I’ll go crazy. Instead, we need to apply social media strategies with a sound business strategy in mind. Why should I do this? Which conversations do I want to engage in? What outcomes do I hope to achieve from engaging in those conversations?

Parler le langage de l’entreprise

Dans la même veine, Bertrand Duperrin avance qu’il faut socialiser les processus en entreprise. Parmi les quelques exemples de succès, ce sont des processus traditionnels qui ont été socialisés. Si l’entreprise 2.0 n’apprend pas à parler le langage de l’entreprise, c’est l’échec assuré :

Parlez de tout sauf ce qui conditionne la performance et les résultats mesurables et mesurés de l’organisation et vous n’avez aucune chance sauf à vouloir faire vivre des simulacres de réseaux sociaux sous perfusion, peuplés de figurants qui jouent bien leur rôle pour faire croire que ça fonctionne.

« Make sure that social media is grounded in the fundamentals of your business« , selon Lockeed Martin. Quels sont ces éléments fondamentaux ? La chaîne de création de valeur et les processus.

Bertrand Duperrin suggère de remplacer l’expression entreprise 2.0 par socialisation de la chaîne de valeur et des process (processus ?).