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Passages : TOC: Piracy may boost sales, research suggests | theBookseller.com

    TOC: Piracy may boost sales, research suggests | theBookseller.com

    Dans l’industrie du livre, le piratage a un effet extrêmement positif sur les ventes. Le partage illégal de livres permet à ceux-ci de connaître une plus grande diffusion et de bénéficier de l’effet d’amplification des réseaux (recommandations).

    Résultat d’une étude réalisée sur une période d’un an, par Magellan Media en collaboration avec O’Reilly. L’étude a été présentée dans le cadre de Tools for Changes, une des série de conférences pilotées par O’Reilly, ainsi qu’au salon du livre de Francfort.

    /…/ while non-pirated books (both print and e-books) showed a « trending decline » after an initial sales peak, the sample titles saw a second peak at the onset of piracy. From week 19, which is on average when titles began to be pirated, to week 23, which was the average second peak, sales rose 90%.

    Il semble également que le rapport que les lecteurs ont avec le livre, même en format numérique, est différent de celui que les amateurs de musique ont avec les fichiers MP3.

    Voir aussi le billet précédent où des représentants de  l’industrie du livre font la comparaison entre l’état de leurs affaires et celui de l’industrie de la musique.

Première réunion des milieux documentaires québécois

La révolution numérique qui transforme les pratiques et usages industriels, économiques et sociaux frappe également les spécialistes de la documentation et de l’information. À l’heure où on peut emprunter un livre en format numérique à la bibliothèque municipale et où la validation de l’information n’a jamais été aussi importante, le milieu de la documentation tente lui aussi de s’approprier cette nouvelle dimension.

Pour la première fois, 7 associations du domaine de la documentation seront réunies pour la tenue du premier congrès des milieux documentaires au Québec. Le congrès Investir le monde numérique aura lieu à Montréal, du 11 au 14 novembre 2009.

  • Association des bibliothécaires du Québec/Quebec Library Association (ABQLA);
  • Les Bibliothèques publiques du Québec (BPQ);
  • Association pour l’avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED);
  • Association pour la promotion des services documentaires scolaires (APSDS);
  • Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CBPQ);
  • Réseau BIBLIO du Québec;
  • Special Libraries Association, section de l’Est du Canada (SLA)

Nouveaux médias et désintermédiation

Le Web permet de s’auto-produire et de s’auto-distribuer facilement et, ainsi de réduire ou éliminer certains intermédiaires pour accéder de manière plus directe à un public. La désintermédiation, un changement dans la chaîne déjà amorcé dans l’industrie du disque,  se retrouve également dans les domaines de l’édition.

Déjà notée dans ce carnet, la désintermédiation est un des constats du rapport Patino sur le livre numérique (France).

Commentaire de  Jon Reed, auteur du blogue Publishing Talk (UK), sur les (possibles) nouveaux rôles des éditeurs, qu’il s’agisse de journaux, magazines ou livres.

The possibility of publishing increasingly becoming an activity done by authors rather than (or as well as) publishers is a very real one.

So will publishing as we know it become a service industry and provide production and marketing services to authors? Will it become a rights business? Will its value be in editorial judgment, gatekeeping and filtering? In providing a brand identity?

Imprimer facilement (surtout à moindre coût) un journal ou magazine. Printcasting, un projet financé par la fondation Knight (News Challenge) : Preserving the news and information function of local communities in a sustainable way, like creating a local printable newspaper.

Marché du livre – Google Books

Dans son récent rapport sur l’édition numérique, Bruno  Patino avait relevé la possible entrée des fournisseurs d’accès, surout les géants des télécommunications, dans la chaîne de l’édition à titre de distributeurs.

Sous ce même angle, il est intéressant de suivre l’accord que Google a conclu avec des éditeurs américains à la suite des poursuites engagées par la guilde des auteurs et l’association des éditeurs en regard du projet Google Books.

Olivier Ertzschied commente cette entente (Le marché du livre comme algorithme): « la candeur avec laquelle les éditeurs ont de facto délégué à Google la capacité de faire du marché du livre, « son » marché du livre. »

A Guide for the Perplexed: Libraries and the Google Library Project Settlement, document conjoint American Library Association et Association of Research Libraries donne le point de vue des bibliothèques.

Commentaire de Lawrence Lessig (professeur de droit et spécialiste des technologies de l’information, un Michael Geist américain) sur l’accord, On Google Book Search Agreement. Celui-ci relève la création d’un registre, administré par une organisation sans but lucratif et composée de représentants des auteurs et des éditeurs, assurerait le versement des redevances.

Des organisations ayant des missions similaires existent au Canada :

Salon du livre de Montréal – Enjeux de l’édition numérique

Invité par la Librairie Monet (voir un site qui donne envie de lire), François Bon participera au débat sur les enjeux de l’édition numérique qui aura lieu au Salon du livre, à la Place Bonaventure, le 22 novembre.

François Bon est un observateur des changements (et des possibles) qui remodèlent l’édition, rapportés dans son blogue Le tiers livre. Il est aussi l’instigateur du site Publie.net qui promouvoit le développement de l’édition numérique (incluant la création).

Quelques enjeux:

  • Diffusion et droit d’auteur
  • Désintermédiation (auto-édition)
  • Contrôle de l’intégrité
  • Support et modèle d’affaires

Liseuses: après le Kindkle…

Depuis le Kindle (Amazon), de nouvelles liseuses apparaissent sur le marché et les fabriquants actuels améliorent les modèles actuels. L’ouverture des sytèmes (à l’encontre de laquelle vont certains modèles d’affaires) demeure un sujet chaud.

Alternatives au système fermé d’Amazon, plusieurs liseuses permettent de lire des fichiers PDF, de choisir ses fournisseurs et éditeurs, et également d’accéder aux millions de titres de Google Books.

Autre alternative: l’iPhone, le couteau suisse, de la mobilité informatique permet de se déplacer léger.

Le livre numérique – Dématérialisation et désintermédiation

Du rapport, Le livre numérique, présenté par Bruno Patino (Le Monde Interactif) à la Ministre de la culture et de la communication (france), Christine Albanel, des constats très pertinents et des recommandations très sages. Mais surtout des mots clés qui ont un poids certain pour l’orientation des futurs développements.

Dématérialisation

  • En devenant numérique, le livre objet devient livre droit.
  • Déplacement de la valeur de propriété vers la valeur d’usage.

Fragmentation

  • Le livre numérique devient des produits d’exploitation: feuilleton via téléphone portable, commentaires de l’auteur, vidéo d’entrevue, documents inédits.
  • Également, pourquoi ne pas y relier les études ou thèses qui auraient été publiées sur l’auteur ou le sujet, des schémas, des index, les meilleures citations et même les meilleurs commentaires ou pastiches des lecteurs.

Désintermédiation

  • Multiplication des nouveaux modes de communication.
  • Le maillon faible de la chaîne sera (est déjà ?) la diffusion et la distribution.

Interopérabilité

  • Émergence d’une grande variété de supports (du téléphone portable à la tablette de lecture, en passant par la console de jeu).
  • Des DRM, oui, mais avec des solutions qui favorisent l’interopérabilité.

Propriété intellectuelle

  • Puisque des acteurs qui n’appartiennent pas au secteur du livre sur papier peuvent s’y inviter (certains, comme Orange, le feraient très bientôt) il faut favoriser au maximum les détenteurs de droits.
  • Préserver la relation auteur-éditeur: rester dans le cadre d’un contrat unique pour favoriser un continuum d’exploitation d’une même œuvre. L’ajout d’une clause spécifique relève des relations contractuelles entre les auteurs et les éditeurs.
  • Éviter à tout prix la mise en place de formats propriétaires, qui risquent de favoriser l’appropriation de la valeur par un opérateur technique (ex.: Amazon avec sa tablette de lecture).

Métadonnées structurées

  • Structurer les métadonnées (format commun pour les grands flux d’information comme Électre).
  • Non seulement rapprocher les bases des acteurs, mais les transformer en une base unique dont les conditions d’accès devront être repensées.
  • Si les métadonnées permettent en partie d’authentifier les œuvres numériques (comment s’assurer qu’il s’agit bien d’une œuvre de l’auteur, de la bonne version, etc.), il faudra compter sur la communauté d’intérêt pour valider et relier entre eux les différents fragments de contenu (comme Wikipédia).

Amazon malmène les éditeurs

Amazon accusé de bullying (intimidation) de part d’autre de l’Atlantique.

Éditeurs américains contraints de suivre les choix technologiques d’Amazon, ici BookSurge son service d’impression sur demande (Print-on-demand), sous peine de voir retirer certaines fonctionnalités essentielles à la vente de leurs titres sur le site d’Amazon ou plus, directement, être retiré du site.

Éditeurs britanniques contraints à des réductions substantielles de leur prix de gros sous peine de voir la commande d’achat disparaître des pages de leurs titres.

Un analyste financier, auteur/éditeur d’un ouvrage vendu sur Amazon, dénonce cette approche jugée non nécessaire en raison du positionnement dominant de l’entreprise. Il fournit même un lien vers une pétition.

Tim O’Reilly, auteur, éditeur et ayant également des ouvrages en vente sur Amazon, signale que l’entreprise menace l’écosystème qui l’a depuis toujours permis de se développer.

Librairies et puces RFID

Déjà utilisées par de grandes entreprises de distribution pour la gestion des stocks et pour effectuer l’inventaire, les puces RFID passent du côté client.

Lu sur Livres Hebdo, un article sur l’utilisation de puces RFID pour localiser rapidement les livres dans une librairie, à Maastrisch.  Les clients peuvent donc rechercher des titres à partir de bornes d’interrogation et localiser les exemplaires. Il est prévu que, bientôt, l’emplacement exact sera affiché sur un plan.

Les grandes surfaces voient dans cette technologie un moyen pour améliorer le service à la clientèle (ou réduire le personnel). Y aura-t-il également un lien GPS pour suivre la trace des exemplaires égarés (ou volés) ?

Création littéraire et mutation web

 

Après la remise en question de l’édition et de la distribution, la création littéraire serait-elle également le prochain terrain d’expérimentation du Net ?

Le format de l’œuvre de fiction, toujours dans la forme adoptée au 18e siècle, devrait se modifier.

Tendances lourdes :

  • La fragmentation des contenus (capacité d’attention réduite des lecteurs, contraintes des supports mobiles);
  • L’interaction et la participation des lecteurs (expérience japonaise des séries en texto auxquelles les lecteurs proposent des rebondissements);
  • Les auteurs, surtout les générations influencées par la mixité des médias et les jeux vidéos, qui cherchent à explorer de nouvelles plateformes…

À suivre…