Un an après le début du conflit étudiant, l’utilisation de Twitter par le Service de police de la Ville de Montréal (@SPVM) demeure la meilleure illustration d’un comportement suscitant l’engagement, même dans des échanges polarisés. Tel que démontré lors d’une analyse des conversations sur les flux #manifencours et #ggi, le compte @SPVM se positionnait alors au centre des interactions (graphique généré par Nexalogy Environics).
Voici ce que ce nous apprend le comportement du SPVM pour établir la confiance et susciter l’engagement dans un débat public dans l’espace numérique :
- Écouter activement
Melissa Carroll, la spécialiste des médias sociaux qui opère le compte du SPVM demeure visiblement à l’écoute. Elle est fréquement sollicitée par des interpellations (messages débutant par l’identifiant du compte) et répond.
- Partager de l’information utile
En transmettant de l’information utile (déplacement de la manifestation, actes commis, fermeture de rues), le compte SPVM a attiré des abonnés, peu importe leurs positions relativement aux actions de la police.
- Identifier des interlocuteurs réceptifs
En n’interagissant qu’avec des détenteurs de comptes dont le ton est modéré et dont les interpellations sont pertinentes, quel que soit leur position, le compte SPVM évite les conversations polarisées et élargit son audience.
- Engager la conversation avec ses adversaires
Le compte SPVM ne répondait pas uniquement aux demandes d’information de ceux qui exprimaient leur soutient aux interventions policières.
Une réflexion sur « Confiance et engagement dans un débat public : leçons du conflit étudiant »