Les métiers du web sont encore trop récents pour que les entreprises sachent de quoi il retourne. Il est urgent de sensibiliser et de former les professionnels de la gestion des ressources humaines à la réalité des nouvelles pratiques de l’Internet, dans les secteurs des TI, des communications et du marketing (entre autres).
Quand on ne sait pas ce qu’on cherche
Une grande société de transport affiche un poste de webmestre, fait passer un examen écrit sur la stratégie, pour finalement interviewer le candidat sur ses compétences en gestion de projet.
Il semble que les services concernés aient eu beaucoup de difficulté à identifier les compétences requises pour satisfaire leurs besoins. À qui la faute ? Au service des ressources humaines ? À la direction des communications ? À la direction des technologies de l’information ?
À personne en particulier: les usages numériques évoluent plus rapidement que les organisations et les institutions d’enseignement.
Le mouton à cinq pattes
À la lecture des offres d’emploi, on se dit que l’entreprise cherche un mouton à cinq pattes, du genre stratège – programmeur – rédacteur – spécialiste du marketing en ligne – graphiste et, pourquoi pas puisque c’est à la mode, gestionnaire de communauté.
Erreurs les plus fréquentes:
- Appellation d’emploi qui est peu pertinente avec les activités réelles du titulaire du poste. Exemple: conseiller stratégique Internet (webmestre).
- Description de poste qui amalgame des champs de spécialisation (design, référencement, marketing, intégration logicielle).
- Confusion des niveaux de responsabilité (stratégique: conseil et planification pour campagnes de marketing en ligne et opérationnel: mise à jour des contenus).
- Se dire qu’en en mettant plus, on finira bien par trouver quelqu’un. Le candidat sélectionné pourra peut-être tout faire, il ne fera pas tout bien.
- Ne pas réfléchir aux objectifs du titulaire du poste. Comment évaluerez-vous sa contribution ?
Une présence numérique ou une application mobile est un investissement trop important et d’une complexité trop élevée (par l’étroite intégration des différentes fonctions entre elles) pour être réalisée en dilettante.
Confieriez-nous la réalisation des plans de votre résidence à un électricien ? La stratégie de promotion de vos produits à un graphiste ?
Très bien vu. On retrouve ce genre d’attentes de plus en plus de nos. Génération multitasking nous voilà.