Imiter des géants de l’économie numérique en développant une plateforme peut-il apporter des solutions aux problématiques complexes de la diffusion de contenus francophones dans une industrie traversée par de profonds changements ?
Tout récemment, une solution simple à une problématique complexe a refait surface dans le milieu culturel canadien.
Ottawa investi 14,6 millions dans une nouvelle plateforme de diffusion de contenus francophones, Le Devoir, 7 août 2019.
Mettre en avant une « solution » technologique permet trop souvent d’éviter d’épineux questionnements. Cependant, alors que les règles du jeu et les usages changent, nous ne devrions pas nous soustraire à un examen des conditions de création et de production qui sont soutenues par nos législations et programmes. Nous finissons par maintenir, tant bien que mal, des modèles qui fonctionnent de moins en moins.
Ce ne sont pas des plateformes numériques qui ont permis à Netflix et compagnie de bouleverser l’industrie. C’est d’avoir compris le potentiel du Web et pensé autrement l’accès, la distribution et la production de contenus audiovisuels, en osant remettre en question les modèles établis. Revoir des modèles et des programmes qui demeurent encore très « télévision » demande évidemment beaucoup d’ouverture, de courage et de vision, mais il faut espérer que ce soit encore possible.
Une proposition de plateforme de diffusion de contenus culturels québécois, avait émergée, en 2017. En évitant de remettre en question les façons de faire, ce type de projet ne fait que reporter les nécessaires adaptations qu’une industrie doit entreprendre pour durer et prospérer.
Il semble que nous ayons encore beaucoup de difficulté à appréhender les problématiques de la production et de la consommation de contenus culturels dans un monde numérique. Ne serait-il pas temps d’adopter, pour les analyser, d’autres méthodes que celles qui nous font tomber le piège des solutions simplistes ?
Je suis bien d’accord!
C’est une vieille problématique qui semble plus aiguë. Les démarches de conception de systèmes d’information laissent peu de place et de temps aux activités d’analyse et de réflexion sur l’information et ses usages (par ex.: à quelles questions doivent répondre les données ?).
Merci pour votre commentaire (ils se font rares depuis que les discussions se sont déplacées vers les réseaux sociaux).