Archives par mot-clé : technologies

Chaîne du livre numérique: où sont les éditeurs ?

Vigie –  Modèles d’affaires en mutation

On sait  déjà que des télécoms se sont positionnées dans la chaîne de distribution et de diffusion du livre numérique. Aux réseaux s’ajoutent les les marchands, par le biais du contrôle des lecteurs, comme Amazon avec le Kindle suivi récemment par une floraison de nouveaux lecteurs proposés par divers manufacturiers.

Livre numérique – La guerre des marchands, le silence des éditeurs

Pierre Alexandre Xavier, en bon observateur des changements et décalages, soulève l’étrange apathie des éditeurs dans le bouillonnement d’initiatives de marché autour du livre électronique. La distribution semble s’organiser autour des supports (liseuses ou lecteurs électroniques), sans les éditeurs.

La réalité est que la plupart des groupes d’édition ne savent pas comment négocier la transition. Et cette incapacité est renforcée par la faiblesse du dispositif classique de l’édition française. Essentiellement articulée sur la diffusion et la force de vente auprès des distributeurs, les dispositifs français souffrent d’une part trop maigre pour l’édition et pour la recherche et le développement.

Pour la perspective locale, rappelons que la chaîne du livre au Québec repose aussi sur les distributeurs et diffuseurs (ce qui n’est pas le cas dans les modèles américain et  britannique).

Web 2.0 – Recette pour échec assuré

Ce billet est inspiré de plusieurs histoires vraies, toute ressemblance avec des projets similaires n’est pas fortuite.

Vous souhaitez lancer un nouveau site de contenu, de type magazine ou répertoire, et suivre la tendance web 2.0 ? Assurez-vous que votre projet soit un échec grâce à cette recette infaillible.

  1. Tout d’abord, rappelez-vous que votre objectif principal est de vendre de la publicité, et non d’offrir un contenu de qualité à vos visiteurs. Vos clients sont les annonceurs.
  2. Ensuite, recherchez une audience, peu importe ses intérêts et baptisez-la Communauté.
  3. Faites concevoir un bel emballage par une agence réputée (très cher) qui ne vous embêtera pas avec des histoires de stratégie web 2.0.
  4. Consultez-vous, entre vous, afin de tester votre concept; vous seuls savez ce que vos utilisateurs apprécient. Vous éviterez de perdre votre temps à échanger avec des utilisateurs potentiels et, surtout, vous n’aurez pas à tenir compte de leurs commentaires.
  5. Surtout, ne vous encombrez pas d’une stratégie de déploiement de fonctionnalités interactives (forums, flux RSS, commentaires, Twitter, envoyer à un ami, etc.) .  Ayez la main lourde et mettez-y le paquet. Les icônes colorées sont très décoratives.
  6. Une communauté se crée de toutes pièces, alors pourquoi perdre son temps en recherche pour connaître les points de rencontre des membres de cette communauté sur le web, les influenceurs, les relayeurs d’information. C’est sans intérêt.
  7. Chauffez bien vos forums: mettez les membres du personnel à contribution. Ça n’a pas d’importance si ceux-ci n’ont rien en commun avec vos utilisateurs.
  8. Pour le lancement de votre site, faites de la publicité traditionnelle et placez quelques bannières sur vos autres sites.
  9. Voilà ! Vous n’avez plus qu’à attendre que les visiteurs se ruent sur votre site et qu’ils fassent leur nid dans la jolie communauté que vous leur avez fabriquée.

Ah oui, j’allai oublier la mesure. Installez Google Analytics et imprimez des rapports tous les mois, ça pourrait vous servir. Peu importe les statistiques, ne changez rien; une refonte aux trois ans c’est bien suffisant.

Du contenu ? Effectivement, il faut bien mettre quelque chose autour des publicités. Le recyclage de matériel vous demandera beaucoup moins d’efforts que la production de contenu original.

Cette recette est extrêmement populaire et toujours réussie.

Entreprises 2.0, prêtes pour un changement radical ?

Nous vivons un changement de paradigme. L’évolution du nouveau médium qu’est le web remet en question plusieurs modèles et pratiques établis. Plusieurs des changements qui sont survenus ont des conséquences que les organisations, commencent à ressentir (et que la conjoncture économique actuelle a amplifiées). Les symptômes les plus évidents, et médiatisés, étant ressentis dans l’industrie des médias.

Plusieurs organisations feront l’apprentissage de l’innovation et, pour cela, elles devront changer radicalement leur méthodes de gestion. Elles devront s’inspirer des réseaux sociaux pour mobiliser toutes leurs ressources en utilisant de nouvelles technologies.

La culture organisationnelle et les barrières technologiques : deux types de changements particulièrement difficiles à réaliser pour les petites et grandes entreprises qui sont bien souvent les plus grands freins à l’innovation.

Prêtes à innover ?

Harvard Business Publishing publiait sur son blogue, un billet de William C. Taylor, auteur de Practically Radical, un ouvrage sur les changements radicaux qui affectent les entreprises. Ce billet énonce 10 questions que tout gestionnaire-agent de changement devrait se poser:

1. Do you see opportunities the competition doesn’t see?
2. Do you have new ideas about where to look for new ideas?
3. Are you the most of anything?
4. If your company went out of business tomorrow, who would miss you and why?
5. Have you figured out how your organization’s history can help to shape its future?
6. Can your customers live without you?
7. Do you treat different customers differently?
8. Are you getting the best contributions from the most people?
9. Are you consistent in your commitment to change?
10. Are you learning as fast as the world is changing?

Comment innover ?

Innover, ce n’est pas améliorer ou adapter un modèle existant; c’est sortir du modèle d’activité habituel.

When companies try to come up with new ideas, they too often look only where they always look. That won’t get them anywhere.

Quelques suggestions recueillies par des journalistes du Wall Street Journal.

  • Build scenarios.
  • Spin the Web.
  • Enlist lead users.
  • Probe and learn.
  • Mobilize the staff.
  • Cater to entrepreneurs.

Changer la culture organisationnelle ?

Les stratégies, dites 2.0, peuvent-elles rendre l’entreprise plus flexible, décloisonner les divers services et réellement encourager les membres du personnel et les clients à contribuer aux échanges d’information ?

Comme le fait remarquer Bertrand Duperrin dans son excellent billet sur les stratégies d’entreprise 2.0 :

L’entreprise 2.0 n’est pas une baguette magique qui évite de s’attaquer aux questions importantes et structurantes. Elle est justement la conséquence du fait qu’on s’y attaque.

Ce ne sont pas les solutions technologiques, aussi séduisantes soient-elles, qui feront changer les organisations.  Depuis l’avènement des plateformes collaboratives (ex.: Lotus Notes) au siècle précédent,  bien des entreprises ont investi des sommes considérables en technologies et en conseils sans modifier leur approche de gestion.

Les mêmes conditions qui prévalent à la réussite des réseaux sociaux s’appliquent au travail collaboratif. Gary Hamel a relevé les caractéristiques de la génération Facebook.

1. All ideas compete on an equal footing.
2. Contribution counts for more than credentials.
3. Hierarchies are natural, not prescribed.
4. Leaders serve rather than preside.
5. Tasks are chosen, not assigned.
6. Groups are self-defining and -organizing.
7. Resources get attracted, not allocated.
8. Power comes from sharing information, not hoarding it.
9. Opinions compound and decisions are peer-reviewed.
10. Users can veto most policy decisions.
11. Intrinsic rewards matter most.
12. Hackers are heroes.

Si la course à l’innovation ne peut être remportée que par le travail collaboratif, quelles organisations sont prêtes à relever le défi du changement ?

Première réunion des milieux documentaires québécois

La révolution numérique qui transforme les pratiques et usages industriels, économiques et sociaux frappe également les spécialistes de la documentation et de l’information. À l’heure où on peut emprunter un livre en format numérique à la bibliothèque municipale et où la validation de l’information n’a jamais été aussi importante, le milieu de la documentation tente lui aussi de s’approprier cette nouvelle dimension.

Pour la première fois, 7 associations du domaine de la documentation seront réunies pour la tenue du premier congrès des milieux documentaires au Québec. Le congrès Investir le monde numérique aura lieu à Montréal, du 11 au 14 novembre 2009.

  • Association des bibliothécaires du Québec/Quebec Library Association (ABQLA);
  • Les Bibliothèques publiques du Québec (BPQ);
  • Association pour l’avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED);
  • Association pour la promotion des services documentaires scolaires (APSDS);
  • Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CBPQ);
  • Réseau BIBLIO du Québec;
  • Special Libraries Association, section de l’Est du Canada (SLA)

Mieux intégrer la cyberéconomie à l’économie globale

Le futur de l’économie Internet. Rapport de la réunion Ministérielle de l’OCDE, Séoul juin 2008.

La réunion précédente, sur le même thème, avait eu lieu à Ottawa en juin 1998. Contenu du document:

  • Mise en évidence des moyens pour stimuler le développement de l’économie Internet.
  • Proposition de principes directeurs pour élaborer des politiques et des pratiques pour préparer cette économie future.

Notés:

Défis du développement de l’économie Internet

  • Rendre l’Internet accessible à tous et partout.
  • Promouvoir l’innovation, la concurrence et le choix de l’utilisateur sur l’Internet.
  • Sécuriser les infrastructures d’information critiques et parer aux nouvelles menaces.
  • Assurer la protection des informations personnelles, le respect des droits de propriété intellectuelle et, de façon plus générale, un espace Internet sécurisé qui offre une protection aux individus, notamment aux mineurs et autres groupes vulnérables.
  • Promouvoir une utilisation sécurisée et responsable de l’Internet.
  • Créer un environnement qui encourage l’investissement dans l’infrastructure, des niveaux plus élevés de connectivité et des applications et services innovants.

Propositions concrètes que la classe politique aurait intérêt à bien intégrer

Propositions visant plus particulièrement les domaines de l’administration publique, de la santé et de l’information (technologie de l’information).

Nos fournisseurs de services de télécommunication devraient médités sur la section consacrée à  l’autonomisation des consommateurs (Les services de communication étant devenus plus complexes, il est de plus en plus difficile pour les onsommateurs d’évaluer et de comparer les offres.)

La neutralité technologique est essentielle pour le développement économique, n’en déplaise aux fournisseurs de plateformes logicielles et services de télécommunication. Dans le traitement des questions technologiques, favoriser la neutralité technologique, l’interopérabilité et l’élaboration de normes ouvertes.

Plus d’adresses IP pour plus d’accessibilité

Il n’y a pas que les numéros de téléphone qui s’épuisent. L’espace actuel d’adresses IP sera épuisé dans quelques années. Il doit être étendu pour permettre à des milliards d’individus et d’ordinateurs de se connecter à l’Internet, et par conséquent, à Internet de s’étendre et à la cyberéconomie de croître. L’OCDE a souligné la nécessité du déploiment d’un nouveau protocole Internet.

Le CERN: science des particules et Internet

Hadrons, gluons, muons et autres bosons en vedette sur le web.

Hier, c’était le début des expériences sur l’accélérateur de particules et collisionneur (LHC pour Large Hadron Collider) du CERN (Suisse). Google avait alors adapté son logo avec l’intriguant anneau représentant l’accélérateur de particules souterrain de 27 km de circonférence.

Pour comprendre à quoi ça sert, vidéo musical (rap) monté par des chercheurs du CERN (via Moovie, site sur la convergence des médias, de la galaxie Agoravox).

http://www.youtube.com/watch?v=j50ZssEojtM&eurl=http://www.moovie.fr/index.php/2008/09/10/le-lhc-du-cern-expliqu-par-un-rap/.

Les standards de la communication Internet que sont devenus HTML, URL et http ont été développés au CERN, par Tim Berners-Lee, puis largement diffusés par Mosaic, le premier fureteur populaire. À cette époque, le répertoire des sites Internet tenait sur quelques colonnes dans un écran bicolore. On connait la suite…

Économie du widget

Jean Marie Le Ray avait déjà publié plusieurs billets sur Netvibes et ses widgets, il annonce (capté sur Twitter) le départ de Tarik Krim , fondateur et membre de la direction de Netvibes. Ce départ fait suite à ceux d’autres personnes clés de la plateforme.

Selon l’auteur du blogue AdScriptor, ceci indique que celle-ci est bientôt prête à voler de ces propres ailes (monétisation en vue).

Y a-t-il un modèle d’affaires derrière Netvibes ? Voir le billet sur l’économie du widget.

Conception de sites comme agrégateurs de contenus

Le concept de portail renvoit aux années 90. Le nouveau concept repose sur la personnalisation d’une agrégation de contenus.

Technologies clés : widgets et syndication de contenu (RSS)

Ces organisations ne font pas de publicité, mais on peut explorer l’efficacité de l’approche (contextualisation, personnalisation), la richesse d’information au niveau analytics et le potentiel de revenu.

Librairies et puces RFID

Déjà utilisées par de grandes entreprises de distribution pour la gestion des stocks et pour effectuer l’inventaire, les puces RFID passent du côté client.

Lu sur Livres Hebdo, un article sur l’utilisation de puces RFID pour localiser rapidement les livres dans une librairie, à Maastrisch.  Les clients peuvent donc rechercher des titres à partir de bornes d’interrogation et localiser les exemplaires. Il est prévu que, bientôt, l’emplacement exact sera affiché sur un plan.

Les grandes surfaces voient dans cette technologie un moyen pour améliorer le service à la clientèle (ou réduire le personnel). Y aura-t-il également un lien GPS pour suivre la trace des exemplaires égarés (ou volés) ?