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Passages : Le tiers-monde de l’industrie des médias


    The Media Business: Content Farms and the Exploitation of Information

    Robert G. Picard, un expert des modèles économiques de l’industrie des médias, dénonce les « fermes de contenu », ces entreprises qui ont pour unique objectif d’attirer des visiteurs pour générer des revenus publicitaires.

    These enterprises are providing high quantity, low quality material on topics designed to produce many search hits and driven by the desire to make money from advertising received as high traffic sites. Some are proving quite successful.

    Figurant parmi les 25 sites les plus visités, ces entreprises utilisent des milliers de pigistes sous payés et peuvent publier 4 000 articles par jour.

    These producers and a whole range of similar organizations are producing material in content farms that rely on freelancers who are paid as little as $1 an article or get no payment except for number of page views for their specific work. It is a throwback to the penny-a-word days of journalism in the 19th century.

    Ce tiers-monde des médias compte de grands groupes de presse parmi ses clients. C’est une véritable industrie du contenu : les revenus publicitaires passent avant la qualité de l’information. Un modèle d’affaires qui n’est pas confiné au territoire américain.

Passages : Les leçons de Wikileaks – Vous n’aviez rien vu venir ? Ça ne fait que commencer…


    7 Lessons That WikiLeaks Teaches Us | Six Pixels of Separation – Marketing and Communications Blog – By Mitch Joel at Twist Image

    Mitch Joel parle de Wikileaks, non pas pour nous donner un millionième avis sur cette affaire, mais pour partager les leçons à en tirer sur la conduite des affaires à l’ère du Web.

    Les 2 dernières leçons sont particulièrement intéressantes. La 6ième, parce que l’anonymat est généralement décrié sur les réseaux sociaux parce qu’il est à l’opposé des valeurs de transparence et d’authenticité. La 7e parce qu’on ne répètera jamais assez que nous sommes entrés dans une ère où le changement est continu.

    Leçon 6 : l’anonymat a de la crédibilité

    As Social Media allows individuals to open up, publish their lives and share everything, there will be many other places where anonymity will prevail, and the content will be as (if not more) credible than the content where full disclosure is happening.

    Leçon 7 : Nous ne sommes pas prêts (à ceux pour qui la culture Web est encore étrangère)

    It’s awkward and because of that, it feels both strange and threatening. It simply validates that we are not ready for the massive changes that are happening and that will continue to happen.

Dépasser les limites du livre – BookCamp Montréal 2010

Retour sur mes notes prises lors du BookCamp Montréal, 26 novembre 2010 au Salon b Bibliocafé.

BookCamp_Montreal_2010
Particularité du «camp» (anti-conférence) : élaboration collective du programme de la journée.

Cette première édition semble déjà un succès : la salle est pleine et l’assistance est diversifiée (secteurs d’activité, groupes d’âge).

Pour suivre le fil des commentaires sur Twitter:  #bcmtl.

Oser

Il semble qu’il soit difficile de sortir du modèle du livre imprimé (et même du support papier). Quelques exemples:

  • Utiliser l’iPad pour faire vendre plus de copies papier.
  • Utiliser une application pour produire une version numérique d’un document papier.
  • Créer une application pour tablette qui imite le livre.

Évidemment, rien n’oblige un éditeur ou un auteur à délaisser le livre pour se jeter sur les pixels. Mais si on tente l’expérience du numérique, pourquoi ne pas s’en servir pour aller au delà des limites de l’imprimé et explorer les possibilités du nouveau médium ?

Comment accroître son potentiel d’innovation et trouver des solutions à ses problèmes quand on se cantonne à ce qu’on connait ?

Quand les frontières entre les pratiques deviennent floues

La dématérialisation de l’objet «livre» et l’élargissement des horizons du monde de l’édition dans l’espace numérique effraient. C’est une réaction naturelle; ces changements questionnent la pertinence des métiers et des façons de faire. L’antidote à l’incertitude est l’acquisition de connaissances pour se fixer de nouveaux repères (et pas nécessairement pour changer radicalement sa pratique).

Qu’est ce qu’un livre ?

J’ai perçu l’inconfort de plusieurs intervenants face aux définitions mêmes des objets qui sont remises en question. Un livre interactif est-il un livre ou un jeu ? Ou ne serait-ce pas plutôt une application ? On peut s’interroger sur ce qui motive cette volonté de marquer les frontières entre les manifestations créatives.

Notre définition de l’objet limite-t-elle notre capacité d’innovation ? C’est une question que pose Mitch Joel dans un billet tout juste publié : When The Definitions Are Wrong.

Analphabétisme numérique

Beaucoup d’acteurs de monde de l’édition (dont beaucoup d’éditeurs) ne sont pas encore familiers avec les nouvelles technologies. Comment parler des enjeux de distribution numérique quand on ne sait pas faire la différence entre un fichier et une page web ? Comment interpréter les changements, identifier les menaces, oui, mais surtout les opportunités d’innovation ?

Des paroles qui dérangent (pour notre bien)

Karl Dubost (@karlpro), qui contribue activement à l’exploration des possibilités du web  a bien tenu le rôle de catalyseur (ou «brasseur de cage») qu’il avait déjà joué, face à un auditoire en partie ravi et en partie sur la défensive, aux rencontres de l’Espace Infusion, lors du Festival du nouveau cinéma.

On pourra longuement réfléchir sur ce constat: « La technologie modifie les comportements, le marché et donc la culture. L’infrastructure n’est pas neutre.»

Voir le compte-rendu de cet évènement par Karl Dubost, sur son carnet.

Formation oui, mais vers qui se tourner ?

Les artistes sont ceux qui ont le moins à craindre des  changements du numérique, contrairement aux éditeurs, distributeurs qui sont menacés par de nouveaux intermédiaires comme iTunes et qui devront nécessairement se réinventer. Cependant, où les créateurs peuvent-ils acquérir les connaissances requises pour profiter des avantages du numérique ? Les organisations associatives ne devraient-elles pas prendre rapidement l’initiative et offrir à leurs membre une formation aux outils et pratiques des nouvelles technologies ?

Où sont les bibliothécaires ?

Malgré une assistance diversifiée, nous n’avons pas entendu de bibliothécaires, exception faite d’Olivier Charbonneau qui s’en est tenu à la dimension juridique (voir plus bas). Les bibliothèques constituent des points d’accès publics et gratuits à l’information. Cette profession a pourtant un rôle actif à jouer dans l’écosystème de l’édition, tant par son expertise spécifique que sa position privilégiée d’intermédiaire entre les utilisateurs/lecteurs et l’offre.

Où sont les sociétés de gestion collective ?

Il a beaucoup été question de propriété intellectuelle, il aurait été intéressant d’entendre les commentaires de représentants des sociétés de gestion collective de droits d’auteur.

Protéger la création et encourager la diffusion

À lire et à méditer par tous les intervenants concernés par la diffusion et la distribution de contenus culturels à l’ère numérique, et plus spécialement, les sociétés de gestion collective de droits d’auteur.  Selon Olivier Charbonneau (@culturelibre), il est plus payant, pour les éditeurs, de vendre un droit d’accès unique; c’est une économie de bien privé. Le numérique nous offre une économie de bien public.

Présentation d’Olivier Charbonneau : Le droit du livre.

Un grand absent: celui/celle qui fait sonner la caisse

Acteur central et élément clé du modèle économique, le consommateur était absent des présentations. Le numérique a-t-il changé nos usages et notre consommation de contenus culturels ? Si oui, comment ces changements se traduisent-ils ?

Culture, médias et divertissement: des enjeux communs

L’édition, la musique, les journaux et magazines, le cinéma: toutes les industries culturelles, même le jeu vidéo (voir le billet sur les conférences du Sommet international du jeu de Montréal) ont des enjeux communs et des expérimentations à partager. Internet change irréversiblement la façon dont nous créons, produisons, promouvons et consommons des produits culturels. Pour s’adapter (ou survivre) aux bouleversements, les entreprises et créateurs doivent accroître leur capacité d’innovation. C’est possible, avec des rencontres du même type que celles de vendredi dernier qui favorisent les échanges entre spécialistes, industries et initiés et non-initiés.

MIGS 2010 – S’intéresser au jeu pour innover

Pour combien de temps encore les industries du numérique chemineront-elles chacune de leur côté ?

Plus pour très longtemps.

Préoccupations d’affaires partagées

Financement, modèles économiques, recrutement, propriété intellectuelle, réseaux de distribution, très grandes entreprises vs. indépendants.

Enjeux technologiques communs

Accélération des changements technologiques, multiples plateformes, virtualisation du développement, expérience utilisateur, mobilité, accessibilité (divertissement pour tous) et l’effet tablette numérique.

La programmation du Salon international du jeu de Montréal 2010 illustre bien la lente tombée des murs qui séparent des secteurs d’activité pourtant issus du même creuset (informatique et électronique).  Voici une sélection de conférences qui devrait intéresser tout veilleur à l’affut des transformations du numérique, quelque soit le secteur d’activité ou, même, l’industrie (comme la musique).

Ma liste :

Virtualisation (cloud computing)

  • Développement de jeux en infonuagique: un nouveau niveau de collaboration
  • Le jeu en infonuagique est le futur proche

Modèles économiques

  • La propriété intellectuelle dans l’industrie des jeux vidéo
  • Le point sur la plateforme et les affaires PlayStation
  • Un bref historique du développement indépendant
  • Les hauts et les bas de la création pour les dispositifs Apple
  • Monétiser votre jeu : solliciter le portefeuille virtuel

Marketing

  • Marketing et RP : les nouvelles règles du jeu
  • Le jeu et le Web social : stratégies de marketing et communications intégrées qui interpellent et habilitent les communautés en ligne

Organisation du travail et ressources humaines

  • Développement collaboratif : développer la bonne entente
  • Investir dans le talent : une approche structurée pour la formation à l’échelle du studio
  • Stratégie visible : des outils afin d’augmenter l’intelligence, la créativité et la collaboration
  • Comment j’ai appris à aimer la sous-traitance

Création et expérience utilisateur

  • Conception pour un public transgénérationnel
  • Les leaderboards peuvent aller se rhabiller : sept meilleures idées pour visualiser des données de joueurs pour le divertissement et des bénéfices
  • Convergence : création et production transmédia.
  • Industries de création : convergence et collaboration dans les jeux et les films

L’homme de la Renaissance

«Renaissance du jeu : histoire de l’art à l’intention des développeurs»

Je ne manquerai pas d’aller entendre cette conférence de John Sharp, historien de l’art et concepteur de jeu, professeur au Savannah College of Art and Design, d’Atlanta.

Donc, pourquoi s’intéresser au jeu ? Pour les mêmes raisons pour lesquelles, il faut s’intéresser aux autres sphères d’activité du numérique: pour explorer de nouveaux territoires, pour multiplier nos apprentissages, nos expériences et nos perspectives de développement, pour accroître notre potentiel d’innovation.

Passages : Économie de la culture, industries de contenu et développement du numérique


    Économie de la culture – Bloc-notes de Jean-Michel Salaün

    L’économie de la culture est-elle particulière ?
    Jean-Michel Salaün fait le lien entre l’article de Xavier Greffe (un des experts en analyse économique de la culture en France) et le développement du numérique. Également d’un très grand intérêt pour les industries de contenu.

    3 grands thèmes pour alimenter une réflexion sur l’économie du numérique :

    Faible durabilité de la culture dans une économie de marché

    Où on reconnaît que l’art est créateur de bien être collectif tout en entretenant la vision romantique de l’artiste qui ne peut vivre de son art.

    L’offre et la demande: incertitude des deux côtés du marché

    Le producteur de l’activité artistique ne sait pas comment celle-ci sera reçue, le demandeur potentiel en ignore la qualité (ni identifiée et/ou ni expérimentée).

    Levier de développement durable

    « /…/la contribution de la créativité artistique à la qualité des produits et au renforcement de la compétitivité ; la satisfaction de besoins sociaux ; le renforcement de l’attractivité et de la dynamique des territoires.»


    Liens partagés par J-M S

    Notes d’un économiste: Blogue de Mathieu Perona, doctorant en économie et wikipédien. Billets sur l’économie de la culture, les industrie de contenu et sur la propriété intellectuelle.

    Panorama sur l’économie de la culture – Page Wikipédia

Passages : Il faut socialiser l’intranet

The Content Economy by Oscar Berg: Why traditional intranets fail today’s knowledge workers

Si les intranets connaissent autant d’échecs auprès des métiers qui font une consommation/production intensive du savoir (données, information, documents) c’est que leur conception repose sur la poussée automatique de contenu (« push technology »).

Caractéristiques d’un intranet du modèle « push » :

  • Contenu produit à l’avance ou sélectionné;
  • Besoins informationnels anticipés;
  • Contenu produit par un ensemble de ressources spécialisées;
  • Le contrôle du message, le format et l’organisation de l’information sont sous la responsabilité d’un groupe d’individus.

Ce modèle ne peut donc pas répondre adéquatement aux besoins d’information imprévus, aux contributeurs potentiels issus de l’ensemble des membres de l’organisation et à la nécessaire sérendipité (« découverte d’individus ou d’information que nous ne savions pas que nous cherchions »), autrement dit, la longue traîne de l’information.

L’intranet du modèle « pull » est un intranet social :

  • Abondance de contenu;
  • Diversité de sources et de contributeurs;
  • Rôle essentiel des filtres (technologie et effet de réseau);
  • Auto régulation (communautés d’intérêt).

Le principal enjeu d’un intranet est la longue traîne de l’information.

Un intranet pourrait combiner un système d’information stable pour répondre aux besoins courants et prévisibles et un système d’information organique (social) pour favoriser la recherche de solutions créatives à des situations imprévisibles.

Passages : Modèles économiques du livre numérique

Modèles économiques d’un marché naissant: le livre numérique

Analyse des différentes configurations possibles du marché du livre numérique incluant les marchés émergents (dont le Canada). Étude publiée par le Ministère de la Culture et de la Communication (France)

Effets de la dématérialisation sur les modèles

  • La dématérialisation du livre entraîne la disparition éventuelle de certains acteurs (distributeurs et diffuseurs) et l’apparition de nouveaux acteurs sont les agrégateurs et les opérateurs de téléphonie mobile (plateformes de distribution).
  • Une autre conséquence de la dématérialisation est le déplacement de la valeur: de l’objet à l’accès, du contenu au service.

Marchés émergents : Canada, Québec

Aperçu de différents marchés et de leurs particularités dont ceux du Japon, des États-Unis et du Canada. Spécificité culturelle oblige, le Québec se démarque du reste du pays.

Canada :

Le marché du livre numérique reste très modeste, dans un contexte de marché global stagnant (– 0,8% de 2005 à 2008) sans éditeur tête de proue du numérique ni d’équipementier ayant développé une offre de terminaux spécifiques. Le Canada anglophone se construit en partie dans le sillage des États-Unis avec une offre plus modeste − les leaders sont des acteurs de la distribution de livres imprimés au premier rang desquels l’enseigne Indigo Books & Music, présente avec le libraire américain Borders au capital de Kobo.

Québec :

Dans un marché de taille modeste, les éditeurs, soucieux de se développer sur le segment numérique, ont engagé une politique volontariste et spécifique par l’intermédiaire des organisations professionnelles, l’Association nationale des éditeurs (Anel) et l’Association pour l’exportation du livre canadien (AELC), à l’instar de la politique publique volontariste existant pour le livre imprimé. En juin 2009, la création concertée d’un entrepôt numérique met à disposition des librairies et éditeurs une plate-forme professionnelle unique.

Passages : Musique: perpétuer le modèle ou innover


    The big question: The next 10 years of the music industry

    Le magazine Wired a demandé à quelques experts de l’industrie de la musique quel sera le plus important changement à survenir au cours des 10 prochaines années. Une perspective qui varie selon l’attachement au modèle traditionnel.

    Attitude attentiste

    Ne rien changer au modèle économique actuel et beaucoup attendre des grandes organisations (la plus grande part de budget des maisons de disque est allouée à la promotion traditionnelle et à l’organisation des tournées).

    “ But will the meagre subscription and advertising cuts that bands and labels make be enough to sustain them? If not, who will take financial responsibility for developing and touring new artists? ” (Krissi Murison, Editor, NME)

    Attitude proactive

    Être à l’écoute des mutations qui affectent la création, la production, la promotion et la consommation de la musique et agir dans son champ d’expertise.

    Diffusion

    “ With no industry pushing manufactured hits on us, the only music bubbling up to public recognition will be the truly powerful or fascinating ” (Derek Sivers, fondateur de CD Baby, un distributeur indépendant)

    Technologie
    “ New forms of listening to music and creating music ” (Karlheinz Brandenburg, co créateur du format MP3)

    Communautique
    “/…/ continued shift from ownership of music to access to music. /…/ a new era of sharing, discovery and social connectivity around your music and friends. ” (Daniel Ek, PDG et fondateur de Spotify)

Passages : Magazines sur iPad: payer pour quoi et combien ?


    Disposable Content On The Non-Disposable iPad

    À la recherche d’un modèle économique (toujours élusif) pour les médias.

    Billet publié sur TechCrunch à propos de la diffusion de magazines sur iPad. Mettre un prix sur un produit permet de réfléchir sur sa valeur réelle et perçue et sur le comportement des consommateurs.

    Quelques éléments à considérer avant de se lancer dans une nouvelle entreprise de distribution de contenu sur iPad.

    Les nouveaux supports mobiles (vraiment mobiles: des téléphones intelligents au iPad) transforment notre façon de consommer les médias (et les autres contenus).

    Le contenu des médias est jetable (d’où la faible valeur perçue, par rapport à la musique, par exemple).

    La valeur des magazines (et de certains journaux) tient à leur support (objet) et à leur présentation visuelle. Avantage que certains éditeurs de site web tentent de récupérer par l’intégration de technologies qui reproduisent l’expérience du feuilletage, son inclus.

    La dématérialisation des contenus et leur usage unique (contenu informationnel) contribuent à la dévalorisation de leur valeur.

    La plupart des consommateurs qui achètent la version imprimée d’un magazine, refusent de payer lorsque ce magazine est offert en ligne. Cette attitude est également courante chez les utilisateurs de iPad où la version numérique de certains magazines est tout aussi séduisante que la version papier. Nous attendons-nous à la gratuité des contenus qui sont en ligne ?

    Ces mêmes consommateurs seront souvent  prêts à débourser pour télécharger des applications sur leur iPad. Certains éditeurs ont ajusté leur modèle et vendent à présent l’application qui permet d’accéder à leur contenu en ligne (le modèle d’abonnement reporté sur l’usage de l’application). D’autres prévoient vendre leur contenu le biais d’une application spécifique à chaque numéro.

    Chose certaine, les consommateurs ne s’attendent pas à payer cher pour accéder à la version dématérialisée d’un magazine, aussi attrayante soit-elle.

Passages : Magazines web encore tributaires de l’édition imprimée


    Magazines and Their Web Sites: A Columbia Journalism Review survey and report

    Résultats d’une enquête à laquelle ont participé 665 magazines aux État-Unis. Les réponses démontrent, entre autres, que le mode de gestion et le processus décisionnel de l’éditions imprimée ne conviennent pas à l’édition web.

    Quelques résultats:

    Compétences web

    En général, l’édition en ligne est tributaire des décisions de l’édition imprimée. La profitabilité de l’édition en ligne est directement liée à l’indépendance de sa rédaction (tant pour les décisions de nature éditoriale que budgétaire.)

    La plupart des employés n’ont aucune expérience web préalable.

    Qualité du contenu

    Les éditions sont beaucoup moins pointilleuses quand il s’agit de contenu en ligne que pour leur produit imprimé (le contenu fait l’objet, en général, de beaucoup moins de révision et de validation).

    Originalité

    La raison la plus fréquemment invoquée pour publier sur le site un contenu déjà paru en version imprimée est le recyclage.

    Stratégie publicitaire

    Dans la plupart des magazines, l’édition imprimée et en ligne partage le même service de ventes publicitaires. Pas étonnant que les stratégies publicitaires des sites soient si mal adaptées au web.

    Modèles économiques

    Un tiers seulement des sites de magazines font des profits.

    L’offre gratuite de contenu en ligne n’a pas nécessairement d’effet négatif sur la rentabilité des magazines.

    Manque de planification

    20% des magazines ne savent pas s’ils font ou non des profits.

    Ceci permet de confirmer ce qu’on avait deviné (et expérimenté au cours de projets web avec des groupes média): il n’y a pas de réelle stratégie, ni de planification (et encore moins d’analyse coût-bénéfice)  derrière la présence web de la plupart des magazines.