Passages : Il faut socialiser l’intranet

The Content Economy by Oscar Berg: Why traditional intranets fail today’s knowledge workers

Si les intranets connaissent autant d’échecs auprès des métiers qui font une consommation/production intensive du savoir (données, information, documents) c’est que leur conception repose sur la poussée automatique de contenu (« push technology »).

Caractéristiques d’un intranet du modèle « push » :

  • Contenu produit à l’avance ou sélectionné;
  • Besoins informationnels anticipés;
  • Contenu produit par un ensemble de ressources spécialisées;
  • Le contrôle du message, le format et l’organisation de l’information sont sous la responsabilité d’un groupe d’individus.

Ce modèle ne peut donc pas répondre adéquatement aux besoins d’information imprévus, aux contributeurs potentiels issus de l’ensemble des membres de l’organisation et à la nécessaire sérendipité (« découverte d’individus ou d’information que nous ne savions pas que nous cherchions »), autrement dit, la longue traîne de l’information.

L’intranet du modèle « pull » est un intranet social :

  • Abondance de contenu;
  • Diversité de sources et de contributeurs;
  • Rôle essentiel des filtres (technologie et effet de réseau);
  • Auto régulation (communautés d’intérêt).

Le principal enjeu d’un intranet est la longue traîne de l’information.

Un intranet pourrait combiner un système d’information stable pour répondre aux besoins courants et prévisibles et un système d’information organique (social) pour favoriser la recherche de solutions créatives à des situations imprévisibles.

2 réflexions sur « Passages : Il faut socialiser l’intranet »

  1. Ce constat assez évident en cache un autre plus épineux : la vision d’un intranet en mode « pull » requiert d’abord et avant tout un changement de culture radical (1) de l’entreprise; (2) dans l’entreprise. Celle-ci doit forcément redéfinir ses objectifs de communication interne ainsi que la mission et la description de tâche de ses employés en conséquence. Ces derniers doivent embrasser ce nouveau rôle de créateur/gestionnaire d’information partagée avec enthousiasme et, idéalement, être formés adéquatement pour y arriver. Méchant défi…

    Compte tenu des bouleversements et des coûts directs que cette révolution culturelle induit, les questions qui se posent alors sont celle du « pourquoi », « combien ça coûte » et « combien ça rapporte ». Il faudra probablement encore quelques éditions de webcom et d’Intracom réunies pour arriver à y répondre de façon convaincante…

  2. Méchant défi, en effet. Lorsqu’il s’agit du web, il n’y a plus de réflexes de bon gestionnaire qui tiennent. On passe directement en mode tactique (comment): le court-terme aux dépends du long-terme. Peut-être parce que les avantages de la planification stratégique n’apparaissent pas suffisamment convaincants ou faute de stratèges.

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