Modèle d’édition à sens unique

ou quand l’expérience de l’utilisateur est limitée au feuilletage des pages (son en option).

Comme certains quotidiens (Le Devoir, La Presse), Le journal Les Affaires est à présent disponible en format numérique. Un modèle d’édition à sens unique où l’utilisateur interagit avec les contenus, mais jamais avec les autres utilisateurs. Ce modèle présente l’avantage de contrôler la diffusion de contenu, mais réduit considérablement l’expérience utilisateur. La version papier traditionnelle se révèle tout à coup beaucoup plus utile pour partager et signaler des contenus et pour les annoter.

Les versions numérisées des journaux et magazines sont fermées. Elles permettent de perpétuer un vieux modèle économique basé sur le contrôle, la rareté et la communication unidirectionnelle. Un mirage pour les entreprises qui espèrent toujours un retour au bon vieux temps : les consommateurs de l’ère numérique ont de nouvelles attentes  qui ne sont pas du tout en phase avec l’ancien modèle (abondance de contenu, ouverture, personnalisation, partage, réutilisation, interopérabilité).

Merci à Louis Durocher (@orenoque) pour le signalement de cette nouvelle.

2 réflexions sur « Modèle d’édition à sens unique »

  1. Oui, je suis d’accord avec toi sur l’aspect à sens unique du modèle. Pas très 2.0

    Sur un autre plan, je ne suis pas sûr non plus que c’est un modèle d’affaires intéressant. Dans le cas de publications spécialisées comme Les Affaires, ou le Wall Street Journal, ça peut peut-être fonctionner. C’est effectivement le rêve des Robert Murdoch de ce monde de se créer un petit empire fermé, derrière un «pay-wall» et à l’abri de l’Ogre Google.

  2. Merci encore Louis, pour le signalement de cette info (Twitter est un bon outil de crowdsourcing pour la veille).
    Malheureusement pour Murdoch, ce n’est qu’un rêve: très peu de publications sont prêtes à se passer du trafic amené par Google. De plus, qui veut se priver des consommateurs d’info qui deviennent les médiateurs en faisant des liens vers les contenus qu’ils apprécient ou commentent ? En empêchant la diffusion de leur contenu de quelque façon que ce soit, les éditeurs laissent la place à leurs concurrents qui, eux, trouveront le moyen de valoriser leurs actifs (contenu original et engagement de leurs lecteurs).

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